»Mettez-vous à sa place."
Eh bien justement. À sa place j’écouterais un peu plus. Surtout pour
espérer rassembler un maximum de Français.
Je vais vous dire ce qu’il s’est passé ce jour-là
J’étais le second à intervenir lors des questions. C’était lors de la
conférence qu’il fit près de Poitiers, le lendemain de son passage chez
Ruquier.
Je rappelle qu’il avait parlé un peu plus de quatre heures. Et
auparavant, il nous avait longuement parlé de tout ce qui avait été coupé entre
l’enregistrement et ce qui était passé à l’antenne.
Non seulement je lui ai fait remarquer qu’il avait modernisé sa
conférence, et l’ai félicité pour cela, montrant au passage que je connaissais
un peu la question et que je suivais les dossiers de l’UPR, mais je me suis
permis de lui faire remarquer qu’il avait fait une erreur. Erreur que j’ai
démontrée brièvement. Passons.
C’est probablement pour cela que cette conférence pourtant filmée n’est
toujours pas disponible en vidéo.
Voyez-vous, je crois qu’il a senti à qui il avait affaire, parce que,
tout en étant poli et courtois avec lui, je me suis autorisé à lui faire
remarquer que son analyse était un peu juste, et lui ai même donné quelques
pistes à explorer afin d’approfondir la question. Il s’agissait des langues. Je
me suis aussi permis de lui proposer une rencontre par une lettre que je
lui ai remise ce jour-là. En main propre, SVP.
J’attends toujours la réponse.
Voyez-vous, je crois que tout ça c’en était trop pour le bonhomme. Un type
inconnu, partageant ses thèses et qui osait lui en raconter...
Parce que dans sa réponse orale, il a bafouillé trois ou quatre phrases
en me donnant raison, d’ailleurs, mais il s’est bien gardé de répondre à la lettre.
Vous en concluez ce que vous voulez, mais les amis qui avaient fait le
voyage avec moi —1300 km AR quand même ! Et il le savait car je le lui ai dit — ont eu la même impression que moi.
Cordialement.
Thierry Saladin