• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Analis

sur La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) valide la condamnation de Me Olivier Morice suite à son acharnement procédural


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Analis 4 janvier 2016 15:51

Quand à l’’enquête elle-même, elle se poursuit, mais on continue de lui mettre des bâtons dans les roues, impliquant notamment le secret-défense ; le complot d’État est toujours là et bien là :

http://www.metronews.fr/info/mort-du-juge-borrel-vingt-ans-apres-l-enquete-se-poursuit/mojs !bX05a8S0P9VBU/

---------------------------------------------------------------------------------------------

Mort du juge Borrel : vingt ans après, l’enquête se poursuit

Mis à jour : 19-10-2015 17:56

-  Créé : 19-10-2015 17:50

ENIGME
- Le 19 octobre 1995, le corps calciné du juge français Bernard Borrel est découvert en partie calciné à Djibouti. Au terme de 18 ans d’instruction, le mystère plane toujours sur l’assassinat du magistrat. Malgré les difficultés de l’instruction sur ce qui s’apparente à une affaire d’Etat, les proches du juge Borrel ne désarment pas et saluent les dernières décisions de justice qui relancent l’enquête.

Procureur de Lisieux jusqu’en 1994, le magistrat toulousain Bernard Borrel avait obtenu un poste détaché auprès du gouvernement de Djibouti en 1995. Son corps, en partie calciné, a été le 19 octobre 1995, le lendemain du signalement de sa disparition.

[......]

A cette décision de la justice européenne s’ajoute donc celle de la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris tombée début septembre, qui "donne en quelque sorte une feuille de route au juge d’instruction en lui montrant qu’il reste un certain nombre d’investigations à mener", commente le Syndicat de la Magistrature. Selon une source proche du dossier, de nouveaux actes doivent maintenant être diligentés. Ils concernent des prélèvements ADN pour identifier une empreinte génétique inconnue retrouvée sur le short du juge en 2006, l’analyse du disque dur du magistrat, l’expertise d’une trace papillaire sur un briquet, ainsi que du carburant utilisé pour l’immolation.

Déclassifier les documents « secret Défense »

Entre-temps, la même chambre d’instruction avait pris une autre décision favorable à la continuité des investigations dans l’affaire Borrel concernant un autre volet de ce dossier volumineux, dit de "pression sur la justice". Contre l’avis de la juge d’instruction, la cour d’appel de Paris a ordonné la poursuite de l’information ouverte sur la déclaration officielle du quai d’Orsay remontant au 29 janvier 2005 actant la transmission du dossier Borrel à la justice djiboutienne, comme demandé par cette dernière, alors même que la juge d’instruction alors en charge du dossier n’avait pas décidé de ce transfert. Cette dernière refusera d’ailleurs d’accéder à la demande de la justice djiboutienne estimant que cette demande n’avait pour seul but que de "prendre connaissance (...) de pièces mettant en cause le procureur de la République de Djibouti".

Au-delà de ces décisions favorables à la poursuite de l’enquête, les plaignants attendent surtout la déclassification des pièces du dossier toujours estampillées « secret Défense ». "De ce côté-là, nous n’avons quasiment rien aujourd’hui, déplore le Syndicat. Il faut notamment que les documents couvrant l’année précédent la mort du juge Borrel soient déclassifiés, comme ceux émis durant les deux années qui ont suivi le drame."

Soupçons sur l’implication du président djiboutien

En 1995, Bernard Borrel, 39 ans, est chargé de mission auprès du ministre djiboutien de la Justice. Après la découverte de son corps, à 80 km de la capitale, et bien qu’aucune autopsie ne sera pratiquée, l’ambassade de France diffuse un communiqué affirmant que le magistrat s’est donné la mort. Une thèse qui, malgré les nombreuses incohérences relevées à partir de l’examen du cadavre de Bernard Borrel et du lieu où il a été retrouvé, tiendra officiellement jusqu’en 2007, date à laquelle le parquet de Paris confirmera finalement l’origine criminelle du décès.

Le témoignage d’un ancien lieutenant de la garde présidentielle djiboutienne recueilli au début des années 2000, ainsi que celui d’un ancien membre du renseignement militaire français, évoque la responsabilité de l’actuel président djiboutien, Ismaël Omar Guelleh. C’est d’ailleurs la conviction d’Elizabeth Borrel, qui estime que la mort de son époux est liée à "un crime d’État qui pourrait impliquer le président de Djibouti et des ressortissants français", rapporte l’AFP.

Plusieurs pistes n’ont cependant jamais été explorées, commente de son côté Me de Caunes, l’avocat des enfants Borrel, notamment celle d’"un trafic d’uranium enrichi impliquant responsables africains et sociétés européennes". En outre, le juge aurait pu détenir des informations gênantes sur l’attentat du café de Paris à Djibouti en 1990, dans lequel le fils d’un militaire français a trouvé la mort. "On connaîtra un jour les circonstances de l’assassinat. Mais aujourd’hui, les blocages politiques restent nombreux", conclut pour sa part l’avocat d’Elisabeth Borrel, Me Morice.

---------------------------------------------------------------------

Quand ce ne sont pas des destructions de scellés :

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/11/12/01016-20151112ARTFIG00235-affaire-borrel-des-scelles-importants-ont-ete-detruits.php

----------------------------------------------------------------------

Affaire Borrel : des scellés importants ont été détruits

Par lefigaro.fr , Angélique Négroni Mis à jour le 13/11/2015 à 10:48 Publié le 12/11/2015 à 16:18

C’est l’un des grands dossiers qui empoisonnent la vie politico-judiciaire française. L’affaire Borrel, du nom de ce juge assassiné à Djibouti, en 1995, dans des conditions toujours inexpliquées. Vingt ans plus tard, alors que les investigations de la justice sont toujours en cours, les avocats de la famille de la victime dénoncent la destruction de scellés essentiels à l’enquête. Un acte que la ministre de la Justice, Christiane Taubira, « déplore ». Cette dernière « a immédiatement saisi l’Inspection générale des services judiciaires afin que les causes de cette destruction soient déterminées avec précision ». Elle « prendra les décisions qui s’imposent » en fonction des conclusions qui lui seront livrées.

Parmi les soixante-dix scellés détruits se trouvaient un briquet, une sandale, un short appartenant à la victime. Se trouvait aussi un jerricane retrouvé sur les lieux de la mort du magistrat. Des pièces essentielles, compte tenu de l’état du corps de la victime, retrouvé en partie dénudé et carbonisé dans un ravin, à 80 km de Djibouti, ville où le juge était chargé de mission auprès du ministre de la Justice. Alors que la justice avait d’abord privilégié la thèse d’un suicide, elle avait finalement conclu à un assassinat.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès