Bonsoir Ar zen,
J’ai lu tous les commentaires sur ce fil avec attention, ainsi que les vôtres, bien
entendu.
Voyez-vous, plus ça va, plus je me pose des questions sur cet article
50.
Certes, respecter cet article et entrer en négociations durant les deux
ans au maximum qu’il prévoit, c’est légaliste, mais deux ans, c’est long. Très
long.
Sans parler des attaques notamment boursières que ne manquerait pas de
lancer l’oligarchie contre la France — on imagine dans quelles conditions les
plénipotentiaires français seraient à Bruxelles pour négocier... — il me
semble que la position du PEP et du PRCF mérite quand même qu’on s’y penche
quelque peu.
Que disent-ils ?
Que le traité de Lisbonne, bien que légal, est illégitime puisque ne
tenant pas compte du référendum du 25 mai 2005.
Aussi, une fois le principe de la sortie de l’UE adopté par le peuple français — admettons par une élection — eh bien le lendemain,
la France n’aurait-elle pas tout simplement à déclarer officiellement sa sortie
de l’UE, sans autre forme de procès, en vertu de la volonté populaire deux fois
exprimée ?
Quant aux traités signés par l’UE et même les sanctions qu’elle pourrait
nous attribuer, ne serait-ce pas plus simple de n’en tenir absolument aucun
compte ? Tout simplement par cohérence.
Ajoutons que la France ne manquerait pas d’arguments pour justifier sa décision.
Ce serait en quelque sorte la réponse du berger à la bergère.
Une France redevenue souveraine aurait alors tout loisir de revoir
chaque traité au cas par cas et d’y apposer éventuellement sa signature avec le
pays concerné.
Mais l’UE étant d’essence non démocratique, je ne pense pas qu’elle
laisserait agir à sa guise une France déterminée.
Reste que nos débats sont bien jolis, mais ils révèlent une profonde
fracture entre tous ceux qui veulent se tirer de l’UE. Le nouveau CNR, ce n’est
pas pour demain, hélas.
Cordialement.
Thierry Saladin