@philouie
« Si circoncision il doit y avoir, elle ne doit avoir lieu qu’à partir de 7 ans, lorsque l’enfant est entièrement conscient et lorsqu’il est arrivé le moment de quitter la mère. »
Je doute fort qu’un enfant de 7 ans soit capable de vraiment appréhender de quoi il s’agit, sans oublier que ce « soi-disant » commandement de Dieu, ça ne tient pas la route, mythe, ou pas. La circoncision selon Abraham, c’est une falsification notoire dans la Bible qui prolongeait les superstitions des Égyptiens qui les tenaient eux-mêmes de coutumes plus archaïques, mésopotamiennes ou autres.
Pourquoi devrait-il quitter sa mère ? castration symbolique ?
Séparer le fils de sa mère
Il ressort de ces témoignages que l’opération mutile non seulement le corps de l’enfant, mais aussi sa capacité à vivre une relation de confiance avec sa mère et, par voie de conséquence, avec les autres. En effet, celui qui refoule ses souffrances tend à les reproduire sur son entourage, particulièrement sur ses enfants. En livrant son fils au bourreau, un père circoncis se coupe non seulement de ce qu’il a vécu lors de sa propre mutilation, mais évite aussi les remontées émotionnelles que lui occasionnerait une relation nourricière de la mère à son enfant. Plutôt que d’accueillir la détresse d’avoir été privé de cet espace de sécurité et d’amour, nécessaire à son épanouissement, il va se justifier d’intervenir comme l’a fait son propre père, pour arracher l’enfant des bras maternels, répondant ainsi aux patriarches qui l’enjoignent de ne pas les remettre en cause.
La rupture brutale du lien maternel et l’extrême douleur qu’implique la circoncision à huit jours en font donc une expérience particulièrement traumatisante pour l’enfant. Des hommes sous hypnose se sont remémoré les détails de l’opération. Ils exprimèrent de la colère, un désir de vengeance et de destruction à l’égard de ceux qui ont participé à leur mutilation. D’autres ont retrouvé en séance de thérapie les émotions qu’ils avaient dû alors refouler, expliquant par exemple : « L’expérience émotionnelle était horrible. J’ai senti une peur me submerger, transpirant et tremblant de longs moments. Parfois, une rage intense me remontait. Je voulais me protéger, mais je ne le pouvais pas. Je me suis senti très triste, sombrant dans l’affliction, le désespoir et l’impuissance. J’ai laissé venir mes émotions pendant plus d’une heure et finalement j’étais épuisé, triste. » (3)
(3) John Breeding, cité par Ronald Goldman in Circumcision the hidden trauma, Vanguard publications, Boston, 1997.
source : Traumatisme de la circoncision, par Marc-André Cotton