J’ai lu le témoignage, courageux et
lucide, de Djemila Benhabib dans « Ma vie à contre-Coran »
(Mais moi j’écris, sans majuscule : coran, bible et torah, car à
mes yeux ces livres ne la méritent pas du fait de la soumission
imposée précocement, fut-ce à des degrés divers, au détriment de
l’autonomie de la conscience et de la liberté de pensée.
Pire :manipulés en outre par les
religions au cours des siècles, ces livres me semblent à l’origine
de la rivalité entre les trois monothéismes, de l’intolérance, de la
plupart des violences et des guerres tant passées qu’ actuelles).
Certes, la laïcité « politique »,
à la française, issue de 1905, permet de « critiquer ou de
rire de l’islam ». Mais je constate que, par électoralisme,
elle favorise surtout et paradoxalement les revendications
croissantes inspirées par des prescrits religieux, actuellement
surtout islamiques.
Je crains donc qu’en l’absence d’un
« volet » philosophique (à la belge), la laïcité
politique à la française ne suffise pas à « défendre fermement (...)
la liberté de conscience et la liberté d’expression », ni à
« assurer la coexistence pacifique des croyants de toutes
confessions et des non-croyants ». Au contraire (« action =>
réaction !) ...C’est préventivement, dès
l’école (officielle et non plus confessionnelle !) qu’il faudrait
compenser les influences familiales religieuses, certes légitimes
mais unilatérales ( les enfants sont des éponges incapables de dire
non). Par contre, à l’adolescence, dans une optique pluraliste, il
deviendrait possible de faire découvrir aussi bien les alternatives
religieuses (et la soumission qu’elles imposent !), que les options non
confessionnelles ( fondées sur le libre-examen, l’autonomie de la
conscience et la responsabilité individuelle).
Par simple honnêteté
intellectuelle ... Le libre-arbitre ultérieur me semble à
ce prix.
Michel THYS
http://originedelafoi.eklablog.com