@OMAR J’ai écrit que seuls les primates humains « bénéficient » de l’hypertrophie évolutive de leur néocortex. C’est le cas du cerveau d’ Einstein, par exemple. Mais cette hypertrophie a hélas été exploitée par toutes les religions pour dominer la conscience de la plupart des humains en leur imposant dès la prime enfance la croyance le plus souvent indélébile en un dieu soi-disant protecteur qui n’a pourtant jamais donné le moindre indice objectif de son existence, laquelle n’est donc, jusqu’à preuve improbable du contraire, que subjective, imaginaire et illusoire. Les croyances religieuses étant rivales, elles constituent à mes yeux une catastrophe historique et toujours actuelle. Par ailleurs, je constate que, comme la plupart des croyants à qui les options non confessionnelles ont été occultées par leur religion, vous ignorez que la « spiritualité » n’est pas QUE religieuse : il existe aussi une spiritualité humaniste, laïque ou athée qui vise le perfectionnement de l’individu, l’émancipation du plus grand nombre et donc le progrès de l’humanité, à long terme. Mais les croyants (que je respecte), surtout musulmans (car islam = soumission à tous points de vue), ont été rendus imperméables à toute argumentation rationnelle par les religions ( je les condamne donc toutes en fonction de la soumission qu’elles imposent).
@OMAR Je note que mon « apport au débat » vous « paraît bien bancal » (sans e !), « sinon grotesque », mais j’aurais apprécié que vous étayiez votre argumentation. N’avez-vous jamais envisagé que les dieux et leurs prophètes éventuels, quels que soient leurs noms, ne seraient que les substituts imaginaires d’un père sécurisant devenu absent ? En effet, seuls les primates humains bénéficient de l’hypertrophie évolutive de leur néocortex qui leur a fourni ce nouveau « mécanisme de défense » contre les forces de la nature et les inquiétudes métaphysiques ( cf : http://originedelafoi.eklablog.com ). Quant à « la loi Gayssot », désolé, mais je ne connais que celle qui concerne la rétribution des transporteurs routiers. Pardonnez mon ignorance. Merci à Monsieur Jetchick de m’éclairer.
@philouie : Je déplore comme vous l’idéologie capitaliste de « profit et de consommation, de pillage des ressources ». Mais l’islam, du fait de ses dérives islamistes qui prennent à la lettre ses versets mortifères imposant la charia au monde entier, même par des attentats, est loin d’être « une chance pour l’occident » ! La seule issue, à mes yeux, ce serait au contraire d’inculquer préventivement à TOUS les adolescents du monde, quelle que soit la religion (imposée) de leurs parents, le respect de la différence de l’autre, des valeurs humanistes de la Déclaration Universelle des Droits de l’Etre Humain" de 1948. Mais c’est encore utopique ...
J’ai lu le témoignage, courageux et
lucide, de Djemila Benhabib dans « Ma vie à contre-Coran »
(Mais moi j’écris, sans majuscule : coran, bible et torah, car à
mes yeux ces livres ne la méritent pas du fait de la soumission
imposée précocement, fut-ce à des degrés divers, au détriment de
l’autonomie de la conscience et de la liberté de pensée.
Pire :manipulés en outre par les
religions au cours des siècles, ces livres me semblent à l’origine
de la rivalité entre les trois monothéismes, de l’intolérance, de la
plupart des violences et des guerres tant passées qu’ actuelles).
Certes, la laïcité « politique »,
à la française, issue de 1905, permet de « critiquer ou de
rire de l’islam ». Mais je constate que, par électoralisme,
elle favorise surtout et paradoxalement les revendications
croissantes inspirées par des prescrits religieux, actuellement
surtout islamiques.
Je crains donc qu’en l’absence d’un
« volet » philosophique (à la belge), la laïcité
politique à la française ne suffise pas à « défendre fermement (...)
la liberté de conscience et la liberté d’expression », ni à
« assurer la coexistence pacifique des croyants de toutes
confessions et des non-croyants ». Au contraire (« action =>
réaction !) ...C’est préventivement, dès
l’école (officielle et non plus confessionnelle !) qu’il faudrait
compenser les influences familiales religieuses, certes légitimes
mais unilatérales ( les enfants sont des éponges incapables de dire
non). Par contre, à l’adolescence, dans une optique pluraliste, il
deviendrait possible de faire découvrir aussi bien les alternatives
religieuses (et la soumission qu’elles imposent !), que les options non
confessionnelles ( fondées sur le libre-examen, l’autonomie de la
conscience et la responsabilité individuelle).
Par simple honnêteté
intellectuelle ... Le libre-arbitre ultérieur me semble à
ce prix.
Je regrette aussi que des
neurophysiologistes opportunistes tirent des conclusions prématurées
à partir des seules observations par IRMf, etc. Il serait en
effet prétentieux de vouloir expliquer en quelques années
l’inimaginable complexité du fonctionnement cérébral humain, fruit
de quelque 3,5 millions d’années d’évolution !
En outre, il importe peu, du moins à
mes yeux, de fournir une explication neurologique au fait par exemple
qu’il y a un âge idéal pour tout apprentissage (Jean PIAGET). Je
m’étonne d’ailleurs qu’on n’ait pas encore bien compris que c’est vers 4 ou 5 ans qu’un enfant apprend le mieux une
langue étrangère. Je m’étonne aussi qu’on évoque encore "la
méthode globale", alors qu’elle est responsable de la mauvaise
orthographe de plusieurs générations de francophones, même
universitaires, et que la « Méthode des dictées préparées »
de Maurice GREVISSE existait déjà dans les années cinquante.
Sans doute André GIORDAN aurait-il pu
critiquer notamment le neurophysiologiste québécois croyant Mario
BEAUREGARD : financé par la très chrétienne Fondation Templeton,
il a sérieusement tenté de démontrer « scientifiquement »
l’existence de Dieu en recherchant dans le lobe temporal droit «
l’antenne », qu’ « Il » y aurait placée pour recevoir
sa « Révélation » : en vain, bien évidemment, du fait des
interconnexions constantes et éminemment complexes entre le cerveau
émotionnel et le cerveau rationnel (selon le schéma simplifié mais
pédagogique de McLEAN), c’est évidemment tout le cerveau qui est
concerné (cf SAVER & RABIN), même si l’émotionnel prédomine
chez un croyant).
Dans cette optique, les conversions
religieuses, mais aussi la « Révélation », me semblent
susceptibles de faire l’objet d’hypothèses explicatives. Lorsqu’on
bascule de l’incroyance vers la croyance, ou d’une forme de
croyance à une autre, ou encore lors d’une méditation mystique, il
se produit en un instant un bouleversement d’hormones et de
neurotransmetteurs, un peu comme, mutatis mutandis, dans le cas du
coup de foudre amoureux … (cf « La biologie de dieu »,
de Patrick JEAN-BAPTISTE),
Je m’explique par exemple la
conversion de Paul CLAUDEL en entendant le Magnificat de BACH à N-D
de Paris le 25 décembre1886. Malgré sa brillante intelligence, il
ignorait forcément à cette époque que l’environnement sensoriel
(les grandes orgues, les chants, l’odeur d’encens, le décorum,
la génuflexion…) avait provoqué en lui un bouleversement
psychophysiologique d’hormones et de neurotransmetteurs, au niveau
notamment de la production de la phényléthylamine, de l’ocytocine,
de la sérotonine, de la noradrénaline et de la dopamine, au point
de faire disjoncter son cerveau rationnel au profit de son cerveau
émotionnel : « En un instant, mon coeur fut touché, et
je crus ». Ce n’est d’ailleurs pas surprenant puisque les
sensibilités poétique, musicale, religieuse, . ont des «
localisations » voisines, ce qui facilite les interactions. De même,
Eric-Emmanuel SCHMITT, perdu sous le ciel glacial du Sahara, le Dr Alexis CARREL à Lourdes, , etc.
Pourquoi les deux thèses en présence
(« localisationnelle » et holistique) ne pourraient-elles pas
coexister et être compatibles ?