Il peut se produire que les informations données par certaines agences ou promoteurs dans le domaine de la Santé soient biaisées, trompeuses ou erronées volontairement ou non.
Exemple, le site www.vacc.info, site d’information en matière de vaccination, est la propriété de l’asbl Question Santé, sise rue du Viaduc 72 à 1050 Bruxelles, qui se présente comme un acteur reconnu dans le domaine de la santé en matière d’information. Dans un de leurs articles "Le vaccin contre l’hépatite B peut-il causer ou aggraver
la sclérose en
plaques" on peut lire :
"L’incidence de la sclérose
en plaques en France
(0,6 cas pour 100.000) et dans d’autres pays industrialisés où
existe un
programme de vaccination universelle comme les États-Unis et
l’Allemagne (0,1 à
0,8 cas pour 100.000) est inférieure à celle décrite dans la
population
générale avant l’instauration des programmes de vaccination
contre l’hépatite B
(1 à 3 cas pour 100.000). Ce qui tendrait à prouver que la
vaccination contre
l’hépatite B ne favorise ni ne protège contre les poussées de
sclérose en
plaque".
Les sources
ne sont pas citées aux lecteurs mais les chiffres avancés sont très erronés, et devraient être multipliés
environ par douze ou quinze et pour la France être de 8 ou 9/100.000
environ au lieu de 0,6/100.000 énoncé.
Erreur de décimale ? Volonté de minimiser ?
Je les ai avertis par mail de ce qui me semble être une erreur dans leur rédaction, au regard de l’article du DR Dominique Le Houézec du 14 novembre Évolution de la
sclérose en plaques en France
depuis le début de la vaccination contre l’hépatite B qui cite des chiffres
très officiels et vérifiables de la CNAM, et de l’ANSM (le système national de pharmacovigilance) :
Page 3 du PDF
Analyses des données de la CNAM :
Le nombre de SEP était
très stable, environ 2.500 nouveaux cas chaque année jusqu’en
1993. A compter
des années suivantes, et surtout à partir de 1996, il est apparu
une
augmentation progressive du nombre de SEP enregistrées par
l’assurance maladie.
Ce chiffre a augmenté jusqu’à 4.500 cas en 2003 et reste stable
depuis.
L’incidence annuelle qui était de
5,3/105 assurés
sociaux en 1993 passe à 8,7/105 dix
années plus tard (Figure 1). Ces
chiffres sont en accord avec les données épidémiologiques
publiées dans ce
pays. En effet, l’incidence de la SEP en France était estimée à
environ 4,3/105
habitants dans les années 1993-1997, à partir d’un échantillon
représentatif de
la région de Bourgogne [17]. Elle a été réévaluée par la
même équipe, mais
cette fois à partir des données nationales de la CNAM, à un
taux situé entre
7,6 et 8,8/105 habitants pour la
période 2001-2017 [18].
Les études épidémiologiques mesurant
la prévalence de
cette maladie fournissent une augmentation du même ordre de
grandeur. Ce
chiffre était de 40/105 personnes
assurées en 1994, au début de la
campagne de vaccination de masse [19]. Il s’est accru
rapidement jusqu’à 95/105
douze ans plus tard [20].
Cette étude originale "Evolution of
multiple
sclerosis in France since the beginning of hepatitis B
vaccination" * reprend avec
un
recul de 20 années, les données chiffrées officielles concernant
l’évolution
de la sclérose en plaque en France. Elle suggère fortement un
lien entre
l’augmentation de cette affection et la campagne intensive de
vaccination
contre l’hépatite B menée dans notre pays dans les années 90
(environ 20
millions de personnes vaccinées sur un court laps de 4 années).
Cette «
expérimentation involontaire réalisée à grande échelle »,
portant sur le tiers
de la population française, éclaire ce qui est parfois qualifié
de problème
franco-français.
* PDF
en français : http://myofasciite.fr/Contenu/Divers/20141114_%20LeHouezec_SEP_PostVaccHB.pdf
ou en anglais : http://link.springer.com/article/10.1007/s12026-014-8574-4