Les guerres n’existent plus pour ainsi dire, en novlangue on préfère
le terme « interventions militaires » ... et dans le langage de la
Défense (qui n’est plus nationale par définition *) on parle d’OPEX, (OPérations EXtérieures).
*
« Il s’agit d’interventions des forces militaires françaises en dehors
du territoire national. Elles se déroulent en collaboration avec les
organisations internationales (l’ONU et l’OTAN) et les armées locales. »
Donc nos mercenaires français ne font pas la guerre, mais ont été
envoyés dans une OPEX (Opération de Police EXtérieure) si on peut dire
...
Aujourd’hui, le corollaire de l’intervention militaire, c’est l’intervention humanitaire,
d’un côté les bombes, de l’autre les sacs de farine ou de riz, les tentes, sans oublier les
vaccins ! ... . Ce n’est pas le tout de gagner militairement la guerre,
encore faut-il après occuper le terrain, y remettre l’ordre souhaité,
les humanitaires étant ces nouvelles troupes d’occupation.
Une intervention humanitaire, autre volet de la nov_guerre ça se prépare, encore faut-il la justifier, ce qui permet de décoder l’info.
operationspaix.net reprend l’information Reuters
Mali : l’armée malienne accusée d’exactions
L’ONG Human Rights Watch accuse aujourd’hui les forces de sécurité maliennes d’avoir commis de graves exactions contre les civils, y compris des meurtres. Les communautés touareg et arabes seraient particulièrement visées.
« Nous invitons instamment les autorités maliennes, tout comme les
soldats et les autorités françaises et ouest-africaines, à faire le
maximum pour garantir la protection de tous les civils », conclut le
communiqué de l’ONG. (Source : Reuters)
Invoquer des « exactions », est toujours approprié pour justifier cet humanitaire.
Ici pour des raisons ethniques, mais les registres peuvent varier,
questions religieuses, enfants- soldats, viols, pillages, massacres,
destructions ... (pour illustration, cf le cas médiatique syrien en ce
moment)
En fait la réalité est que intervention humanitaire et militaire se préparent mutuellement, ainsi que peut en témoigner cet article du 30 AVRIL 2012 de Human Rights Watch, source que l’on pourra considérer sinon comme fiable, du moins faisant référence dans un contexte politique de « communauté internationale ».
Mali : Les rebelles du Nord perpètrent des crimes de guerre
Les groupes armés commettent des viols et utilisent des enfants soldats
« (Bamako, le 30 avril 2012) – Les
rebelles touaregs séparatistes, les groupes islamistes armés et les
milices arabes qui ont pris le contrôle du nord du Mali en avril 2012
ont commis de nombreux crimes de guerre, notamment le viol,
l’utilisation d’enfants soldats et le pillage d’hôpitaux, d’écoles,
d’organismes d’aide et d’édifices gouvernementaux, ...
Human
Rights Watch a également reçu des informations crédibles selon
lesquelles des soldats de l’armée malienne ont arrêté arbitrairement et,
dans certains cas, exécuté sommairement des membres des services de
sécurité ainsi que des civils appartenant à l’ethnie touareg. »
L’affaire n’est donc pas nouvelle !
Dans leur simplisme les médias nous présentent cette nov_guerre de l’armée française comme un combat contre les djihadistes, contre Ansar Dine
ce groupe armé islamiste qui veut imposer une interprétation stricte de
la charia – la loi islamique – dans tout le Mali. Sans être un combat
contre l’islam, au final, il s’agirait en somme d’en éradiquer une
composante violente qui sèmerait le chaos au Mali.
Nos soldats français combattent-ils des hordes barbares ?
La France fait-elle la guerre au terrorisme islamique ?
Sans même être soldat engagé sur ce « théâtre d’opérations » (comme
on dit en novlangue en remplacement de « champ de batailles ») à y
regarder d’un peu plus près, le prétexte apparaît très grossier. Tout
n’est pas aussi simplet qu’on veut bien nous le dire !
En creusant un peu, on entrevoit dans la trame derrière cette nov_croisade contre des abrutis religieux d’autres questions politiques et économiques.