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Qui cherche la guerre la trouve

"La France est en guerre" semblait découvrir Valls le 25 mars dernier au lendemain des explosions de Bruxelles. "La France est en guerre", martelait-il pourtant déjà le 14 novembre 2015 après les mitraillages de Paris. "Nous sommes en guerre contre le terrorisme", avait-il auparavant déclaré le 9 janvier 2015 après les tirs contre les journalistes de Charlie hebdo. Le bégaiement du discours trahit la constance de l'intention. Il s'agit de montrer que la violence et l'horreur des attentats subis impose une riposte d'envergure avec les moyens exceptionnels que seule la guerre permet. Le "nous sommes en guerre" veut dire : on nous fait la guerre, on nous impose la guerre donc nous devons riposter en faisant la guerre à notre tour. Vulgairement ça se résume en : "on nous cherche, eh bien on va nous trouver."

Proust disait que les "quoique" sont souvent des "parce que" méconnus. Dans le langage politico-médiatique tenu depuis deux ans par le pouvoir, on pourrait dire que les "parce que" sont toujours en réalité des "de sorte que". Nous ne sommes pas en guerre parce qu'il y a des attentats, nous sommes en guerre de sorte qu'il y a des attentats. Ou, si l'on préfère, c'est parce que nous sommes en guerre qu'il y a des attentats.

Cette guerre dans laquelle nous sommes et qu'on fait semblant de découvrir de temps à autre comme un fléau imposé à notre innocence, nous l'avons déclarée il y a plus de trois ans, nous l'avons menée constamment depuis lors sur plusieurs théâtres d'opération de façon directe ou indirecte mais toujours brutale et meurtrière sans réel souci des lourdes conséquences que cela pouvait avoir pour nous.

Bien sûr derrière ce "nous" qui se réfère proprement à l'ensemble des ressortissants français, il y a des êtres bien divers, il y a surtout un acteur en chef qui, dans notre pays, est le président de la république, en l'occurrence François Hollande. C'est lui qui a décidé de lancer le 11 janvier 2013 l'attaque contre le Nord Mali et, au-delà d'elle, la lutte à mort contre le djihadisme. L'opération Serval qu'il a déclenchée aurait pu être une opération extérieure scrupuleusement inscrite dans le cadre de la légalité internationale fournie par la résolution de l'ONU 2085 et où l'ingérence dans la complexité des affaires intérieures maliennes aurait été limitée au maximum. Elle aurait pu être une simple démonstration de force pour servir de tampon entre l'armée régulière du Mali au sud et les combattants djihadistes et indépendantistes du Nord qui menaçaient Bamako.

Ce n'est pas ce qu'a voulu Hollande. Le coup d'arrêt mis à la supposée volonté d'invasion du sud Mali s'est rapidement transformé en une entreprise de reconquête du Nord et de massacre quasiment systématique des combattants djihadistes assimilés à des "terroristes à détruire". Dans son livre : La guerre de la France au Mali(1), Jean-Christophe Notin nous montre un François Hollande transformé dès le début 2013 en chef de guerre impitoyable. Il écrit :"Le chef de l'Etat ne demande pas seulement d'arrêter les djihadistes, ni même de les refouler mais bel et bien de les "détruire", verbe à peine moins dur que celui qu'il implique et que même les armées ont la pudeur de ne plus employer : "tuer". Au conseil de défense du 11 janvier , il aurait déclaré : "Dans le quadrilatère Léré-Diaboly-Sévaré-Konna, puisqu'il n'y a pas de forces maliennes, vous avez tir libre et j'assume." Tir libre, commente Notin, c'est à dire la possibilité pour les militaires français d'ouvrir le feu dès qu'ils ont repéré un véhicule suspect sans avoir à attendre l'autorisation de leur hiérarchie." Et "ouvrir le feu", ce sera dans la quasi totalité des cas balancer sur un pick up par hélicoptère ou par mirage une bombe qui ne laissera pratiquement ni au conducteur ni aux passagers aucune chance de s'en sortir vivant.

Evidemment cette volonté de tuer a toujours été cachée. Et, dans Les tueurs de la République(2), Vincent Nouzille le souligne en rapportant les propos d'un officier supérieur : "Les états-majors et le ministre ont parfaitement verrouillé la communication en ne montrant aucun combat ni aucun cadavre". Le même Nouzille laisse cependant entrevoir l'ampleur du massacre : " Le nombre des victimes dans le camp ennemi n'est pas connu : officiellement il est question de deux cents morts. Selon le général Barrera, commandant de la brigade Serval, le bilan officieux est plutôt de six cents à mille morts du côté des rebelles, sur un total estimé à deux mille combattants. Ce chiffre, peut-être sous évalué, est impossible à vérifier. "Lorsqu'on balance des bombes incendiaires sur des véhicules et que la température monte à deux mille degrés, il est difficile de compter les cadavres, même si nous avons envoyé des équipes sur place pour contrôler après les frappes", explique un ancien haut responsable du ministère de la défense."

A cette mise à mort en quelque sorte "à l'aveugle" des combattants islamistes se sont ajoutés des assassinats ciblés mais parfois lourds de "dégâts collatéraux" des chefs djihadistes localisés. C'est ainsi qu'Abou Zeid, commandant d'AQMI, est tué avec 43 autres djihadistes après repérage de son convoi dès le 23 février 2013. Bien d'autres "exécutions" suivront. Parmi elles, on peut évoquer au début mars 2014, celle d' Omar Old Hamaha, natif de Kidal, et porte-parole du Mujao. Le 18 mai 2015 c'est Hamada Ag Hama émir d'AQMI et Ibrahim Ag Inawalen émir d'Ansar Dine (tous deux également maliens d'origine) qui sont surpris lors d'une rencontre et assassinés...

L'opération Serval ne s'est terminée officiellement en juillet 2014 que pour élargir à tout le Sahel le cercle meurtrier de l'action militaire française à travers l'opération Barkhane. Des djihadistes ont été abattus en Mauritanie, au Tchad, au Burkina Faso ou au Niger. Et, en plus de combattre les membres de l'AQMI, d'Ansar Dine, de Al Maurabitoune, du Front de Libération de Macina, l'armée française se heurte directement à l'Etat islamique en combattant Adhane Abou Walid Al-Sahraoui qui y a fait allégeance avec ses hommes.

Ce heurt direct avec l'Etat islamique a bien sûr progressé de façon cruciale avec l'opération Chamal à partir du 19 septembre 2014. Là l'aspect asymétrique de la guerre jusqu'alors menée contre les djihadistes atteint son avatar le plus net. Au Mali la confrontation pouvait encore prendre le nom de combat et entraîner des pertes françaises. Au dessus de l'Irak les frappes meurtrières sont sans riposte possible de la part des forces armées djihadistes qui n'ont pas de batteries antiaériennes adaptées. Elles ne peuvent compter que sur le sens de la retenue de leurs agresseurs pour échapper au carnage.

Le 21 janvier 2016 le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian déclarait que 22000 djihadistes avaient été tués par les frappes de la coalition. Voilà bien le bilan provisoire d'un réel carnage. Quelle part est de la responsabilité de la France et donc singulièrement du chef de l'Etat ? Rapporter cette part au pourcentage réduit des frappes françaises dans le total serait peu significatif. La volonté homicide de François Hollande qu'on a évoquée dès le début de la guerre au Mali, son choix des opérations "homo" (autre nom des assassinats ciblés) en parallèle ou en complicité (3) avec les opérations américaines dans toute l'Afrique, son activité déployée pour réunir début septembre 2014 la conférence de Paris et mettre en place une coalition offensive dans le but de "détruire l'Etat islamique", tout cela témoigne de la responsabilité majeure de François Hollande d'avoir placé la France au centre des objectifs à atteindre par le djihadisme international mis en position défensive. Comment n'aurait-il pas pu en être conscient à la veille de l'attentat de Charlie Hebdo en janvier 2014 alors qu'il avait commencé à bombarder l'Etat islamique depuis quatre mois quand, dès la première attaque contre les djihadistes du Mali en janvier 2013, il faisait passer vigipirate de "rouge" à "écarlate" ? Il témoignait ainsi clairement qu'en attaquant pour les tuer des combattants islamistes, il allait révolter et dangereusement ne serait-ce qu'une minorité infime des six à neuf millions de musulmans français.

Le lendemain des attentats de Bruxelles, soit le 23 mars dernier, Jacques Baud, ancien officier des services de renseignement suisse et expert en terrorisme, disait ce ce qui suit au journal du matin de la première chaîne de télévision helvétique : "Tous les attentats ont une cause initiale. Il est très facile de comprendre cette cause car les revendications des attentats nous la disent très clairement mais nous refusons de l'écouter. La cause ce sont les bombardements que la coalition occidentale fait en Irak et en Syrie. Or aucun expert ne la mentionne. " Interrogé sur le point de savoir si les attentats cesseraient au cas où on arrêterait les bombardements, le même expert répondait : "Très vraisemblablement. Après les attentats de Madrid en 2004, le nouveau gouvernement a décidé de se retirer de la coalition. L'Espagne est totalement sortie de la menace terroriste et ils n'ont plus eu d'attentats depuis." (4)Comme quoi on peut être un expert, même suisse, et parler simplement et avec bon sens !

 

Ce bon sens commence tout juste à trouver un écho chez nous avec la constitution du collectif : "Ni guerres ni état de guerre" (5) qui appelle à la cessation des bombardements et des opérations extérieures françaises. Je n'ai pas cité celle en Centrafrique (6) pour ne pas alourdir cet article, mais elle est aussi déplorable que les autres. Hollande qui semble avoir voulu porter les habits d'un Bush français guerroyant en chef impitoyablement contre le terrorisme pourrait peut-être revenir à une humanité accessoirement pas dépourvue de bon sens. Qui cherche la paix...

 

1-Editions Tallandier 2014

2-Editions Fayard 2015

3- http://www.slate.fr/story/99473/operations-homo

4-http://www.rts.ch/info/monde/7595445—si-l-on-arretait-les-bombardements-sur-la-syrie-les-attentats-cesseraient-probablement-.html

5-https://www.google.fr/?gfe_rd=cr&ei=8ydhU9X6JImA0AWv7YCYBA#q=ni+guerres+ni+%C3%A9tat+de+guerre

6- opération sangaris lancée le 5 décembre 2013. Se renseigner sur les graves accusations portées devant l'ONU à propos d'exactions commises sur des enfants centrafricains par les soldats français.

 


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22 réactions à cet article    


  • njama njama 18 avril 2016 12:53

    C’EST PARCE QUE LE GOUVERNEMENT FRANÇAIS FAIT LA GUERRE QU’IL Y A DES ATTENTATS, C’EST UNE ÉVIDENCE !

    Je répète, le gouvernement, car il s’en est donné les moyens en modifiant le 21 juillet 2008 l’article 35 de la Constitution ce qui lui permettait de déclarer la guerre - et lui a permis en Libye -, ou de mener des opérations militaires à l’étranger sans l’aval du Parlement ...  ! bien que (soi-disant) socialiste, François Hollande, une fois élu n’a pas rétabli cet article 35, ce qui lui a permis de décider cette Opération Serval au Mali.
     
    Officiellement le prétexte était de combattre des islamistes, mais il s’agissait en fait surtout d’indépendantistes.
    Quel blasphème, vous vous rendez compte, des berbères du Sahara qui osent réclamer une indépendance ! Ils avaient oublié que la France a des intérêts au Mali et surtout au Niger voisin pour son approvisionnement en uranium.


     


    • njama njama 18 avril 2016 12:58

      Le Mouvement national pour la libération de l’Azawad ** ou MNLA est une organisation politique et militaire touarègue active au Nord-Mali. Ses objectifs sont l’autodétermination et l’indépendance du territoire de l’Azawad

      Le MNLA a atteint si on peut dire ses objectifs, puisque depuis mars 2012, les insurgés contrôlent également toute la partie des régions de Gao et de Tombouctou située au nord du Fleuve Niger . En effet, l’État malien annonce l’abandon de la ville de Gao aux rebelles le 31 mars 2012. Tombouctou, la dernière ville sous contrôle malien au nord du fleuve Niger, tombera à son tour le 1er avril 2012

      Le 2 AVRIL 2012, le bureau politique tente de rassurer les pays voisins du Mali en ces termes : « Nous rassurons les États voisins, les populations de la sous-région et la Communauté internationale que la libération de l’Azawad contribuera à renforcer la sécurité, le développement et la paix pour une meilleure intégration des peuples, des cultures et une meilleure stabilité dans la zone saharo-sahélienne. »

      Après la prise des trois villes principales au Nord, Le MNLA déclare un cessez-le-feu le jeudi 5 avril 2012, soit un jour avant la déclaration d’indépendance le 6 avril 2012, une déclaration rejetée unanimement par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et toute la communauté internationale (y compris la France et les États-Unis).

      Territoire malien dont le MNLA réclame l’autodétermination.
      Carte de l’Azawad (zone revendiquée)

      ** L’Azawad, également orthographié Azaouad ou Azaouâd (ⴰⵣⴰⵓⴰⴷ en tifinagh, أزواد en arabe), désigne un territoire presque entièrement désertique situé dans le Nord du Mali recouvrant des zones saharienne et sahélienne, dont des groupes indépendantistes touaregs réclament et ont proclamé l’indépendance. Il est appelé aussi « Nord du Mali », « Mali du Nord »

      Ce territoire est l’objet d’une aspiration à l’autonomie depuis 1958, époque au cours de laquelle il est sous administration française.



      • njama njama 18 avril 2016 13:01

        DECLARATION DU BUREAU POLITIQUE

        Dimanche, 01 Avril 2012 19:56

        En ce jour sans précédent dans l’histoire du peuple de l’Azawad, ou devient effectif le retour à la dignité, après la libération de la ville historique de Tombouctou, de Gao, de Kidal et de plusieurs autres villes de l’Azawad ; le bureau politique félicite au nom de toutes les Commissions, le peuple de l’Azawad, l’Armée de Libération Nationale, et tous ceux qui de loin ou de près se sont sacrifier pour l’atteinte de cet objectif non négociable.

        Chers compatriotes, en dépit de cette immense satisfaction, nous devrions rester sereins, prendre encore davantage confiance en nous et relever le défi de l’avenir en réunissant toutes nos forces pour préserver cet inestimable acquis afin de faire de l’AZAWAD, un pays où règne la liberté, la justice et la paix durable y compris avec les pays voisins.

        Nous rassurons les Etats voisins, les populations de la sous-région et la Communauté Internationale que la libération de l’Azawad contribuera à renforcer la sécurité, le développement et la paix pour une meilleure intégration des peuples, des cultures et une meilleure stabilité dans la zone saharo-sahélienne.

        La direction politique invite tous les azawadiens (de l’extérieur comme de l’intérieur) à se mobiliser sans délais dans l’immense chantier de construction. Le mouvement appel tous les azawadiens qui résident à l’extérieur de revenir contribuer et jouir de la reconstruction nationale.
         
        Le 01/04/2012

        Mahmoud Ag Ghali

        Président du bureau politique
        http://www.mnlamov.net/index.php?view=article&catid=34:actualites&id=164:declaration-du-bureau-politique-&tmpl=component&print=1&layout=default&page=



        • njama njama 18 avril 2016 13:13

          Les guerres n’existent plus pour ainsi dire, en novlangue on préfère le terme « interventions militaires » ... et dans le langage de la Défense (qui n’est plus nationale par définition *) on parle d’OPEX, (OPérations EXtérieures).
          * « Il s’agit d’interventions des forces militaires françaises en dehors du territoire national. Elles se déroulent en collaboration avec les organisations internationales (l’ONU et l’OTAN) et les armées locales. »

          Donc nos mercenaires français ne font pas la guerre, mais ont été envoyés dans une OPEX (Opération de Police EXtérieure) si on peut dire ...
          Aujourd’hui, le corollaire de l’intervention militaire, c’est l’intervention humanitaire, d’un côté les bombes, de l’autre les sacs de farine ou de riz, les tentes, sans oublier les vaccins ! ... . Ce n’est pas le tout de gagner militairement la guerre, encore faut-il après occuper le terrain, y remettre l’ordre souhaité, les humanitaires étant ces nouvelles troupes d’occupation.

          Une intervention humanitaire, autre volet de la nov_guerre ça se prépare, encore faut-il la justifier, ce qui permet de décoder l’info.

          operationspaix.net  reprend l’information Reuters

          Mali : l’armée malienne accusée d’exactions
          L’ONG Human Rights Watch accuse aujourd’hui les forces de sécurité maliennes d’avoir commis de graves exactions contre les civils, y compris des meurtres. Les communautés touareg et arabes seraient particulièrement visées. « Nous invitons instamment les autorités maliennes, tout comme les soldats et les autorités françaises et ouest-africaines, à faire le maximum pour garantir la protection de tous les civils », conclut le communiqué de l’ONG. (Source : Reuters)

          Invoquer des « exactions », est toujours approprié pour justifier cet humanitaire. Ici pour des raisons ethniques, mais les registres peuvent varier, questions religieuses, enfants- soldats, viols, pillages, massacres, destructions ... (pour illustration, cf le cas médiatique syrien en ce moment)

          En fait la réalité est que intervention humanitaire et militaire se préparent mutuellement, ainsi que peut en témoigner cet article du 30 AVRIL 2012 de Human Rights Watch, source que l’on pourra considérer sinon comme fiable, du moins faisant référence dans un contexte politique de « communauté internationale ».

          Mali : Les rebelles du Nord perpètrent des crimes de guerre
          Les groupes armés commettent des viols et utilisent des enfants soldats

          « (Bamako, le 30 avril 2012) – Les rebelles touaregs séparatistes, les groupes islamistes armés et les milices arabes qui ont pris le contrôle du nord du Mali en avril 2012 ont commis de nombreux crimes de guerre, notamment le viol, l’utilisation d’enfants soldats et le pillage d’hôpitaux, d’écoles, d’organismes d’aide et d’édifices gouvernementaux, ...
          Human Rights Watch a également reçu des informations crédibles selon lesquelles des soldats de l’armée malienne ont arrêté arbitrairement et, dans certains cas, exécuté sommairement des membres des services de sécurité ainsi que des civils appartenant à l’ethnie touareg. »

          L’affaire n’est donc pas nouvelle !

          Dans leur simplisme les médias nous présentent cette nov_guerre de l’armée française comme un combat contre les djihadistes, contre Ansar Dine ce groupe armé islamiste qui veut imposer une interprétation stricte de la charia – la loi islamique – dans tout le Mali. Sans être un combat contre l’islam, au final, il s’agirait en somme d’en éradiquer une composante violente qui sèmerait le chaos au Mali.

          Nos soldats français combattent-ils des hordes barbares ?
          La France fait-elle la guerre au terrorisme islamique  ?

          Sans même être soldat engagé sur ce « théâtre d’opérations » (comme on dit en novlangue en remplacement de « champ de batailles ») à y regarder d’un peu plus près, le prétexte apparaît très grossier. Tout n’est pas aussi simplet qu’on veut bien nous le dire !

          En creusant un peu, on entrevoit dans la trame derrière cette nov_croisade contre des abrutis religieux d’autres questions politiques et économiques.


          • captain beefheart 18 avril 2016 14:28

            « Nous sommes en guerre ».Dans mon esprit ça veut dire que nous,les citoyens ,ont le droit de nous armer,en vue de la participation à des groupes de résistants,que les combattants d’en face seront jugé seront le droit martial,que leurs familles pourraient être internés,etc.Si il y a des centaines de Molenbeek,c’est peut-être temps d’y faire des descentes policières,façon razzia,pour fouiller les maisons,pour retrouver les dépôts d’armes de l’ennemi.Rien de tout ça est en cours.Pourquoi ?Parce que nous sommes pas en guerre,c’était juste un conseiller en communication qui avait l’idée de cet expression !


            • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 18 avril 2016 18:09

              Des tournures pseudo-philosophiques sont inutiles ! 


              C’est évident, la France est en guerre mais elle est comme l’ensemble de l’Occident ; Elle est en guerre contre elle-même !!! 

              En 2004, j’avis écrit un petit article suite à un brouillon sur la paperasse « Express » qui titrait hypocritement «  » L’OCCIDENT FACE A EL QAÏDA«  », où j’avais avertis que «  »L’OCCIDENT ÉTAIT FACE A LUI-MÊME«  » et qu’il ne gagnerait rien à chercher des boucs émissaires... Et surtout pas à vouloir salir les religions !!!

              « L’Expresss » n’avait pas publié, pis encore il avait multiplié l’intox et la désinformation, comme d’ailleurs le faisaient et le font tous les merdias et les journalistes hypocrites !

              Quel est le résultat aujourd’hui et qui a tord qui a raison : Vous n’avez jugé utile de prendre au sérieux mes écrits et mes avertissements ? Eh bien la paix, la sérénité, la sécurité, le calme ... ont définitivement déserté l’Occident ! 

              « La menace » qui n’est et qui ne sera que la conséquence et le produit de ce que la France et l’Occident avaient fait sur d’autres Continents, ne peut être prévisible ni dans le temps ni dans l’espace ! 

              Le TERRORISME, comme je l’ai expliqué dans mes articles et dans mes commentaires, N’EST PAS UNE GUERRE... au sens classique du terme ! Que Valls arrête de valser et qu’il accepte la Vérité au lieu d’arnaquer les Français !!!

              Inutile et même trop risqué de se redéployer dans des pays totalement et durablement détruits, comme le font aujourd’hui les responsables politiques français et occidentaux ! Il ne faut jamais prendre les autres peuples pour des imbéciles et pour idiots !

              • aimable 19 avril 2016 07:50

                @Mohammed MADJOUR

                bonjour

                pourquoi vouloir salir les religions, elles n’ont pas besoin de cela , elles ont déjà l’ âme bien noir


              • christophe nicolas christophe nicolas 19 avril 2016 13:15

                aimable


                Vous êtes religieux puisque vous parlez d’âme, on ne va pas vous mettre la prise de Jérusalem par les croisés ou la prise de Constantinople sur le dos pour autant. Les œuvres humaines menées au nom du Christ ont des tâches car elles sont humaines mais les idéologies politiques et économiques ont l’âme infiniment plus noire. Toutes ces guerres ont été inspiré ou ont reçu l’aval des néoconservateurs des USA qui ne connaissent que « la loi du plus fort » et savent manipuler les mouvements religieux qui se laissent séduire par la force alors qu’ils auraient dû virer ces idéologues à coup de pompe au fesses.

                Professeur de philosophie politique à l’université de Chicago de 1953 à 1973, Strauss a créé toute une génération d’idéologues et de politiciens qui, aujourd’hui, sont infiltrés dans le gouvernement américain et dans le milieu néo-conservateur.

                Vouloir le bien du monde n’est pas un mal mais cela passe par la foi et des connaissances éclairées...



              • christophe nicolas christophe nicolas 19 avril 2016 13:22

                @aimable

                Léo Strauss :

                Ce soi-disant savoir secret que Strauss inculqua à Pangle, Bloom, Werner Dannhauser et bien d’autres, y compris le protégé de Bloom, Paul Wolfowitz, n’est en réalité que du Nietzsche pur et dur, seuls les noms étant changés. Le « surhomme » de Nietzsche devient « le philosophe » ; chez Strauss.


                C’est l’homme rare, capable de supporter la vérité. Cette vérité, c’est qu’il n’y pas de Dieu, que l’univers n’a que faire de l’homme et de l’espèce humaine et que l’entièreté de l’histoire humaine n’est qu’une minuscule poussière insignifiante sur la croûte de l’univers, dont la naissance coïncide quasiment avec la disparition. Il n’existe ni moralité, ni bien ni mal, et toute discussion sur l’au-delà n’est que commérage. D’ailleurs, dans un panégyrique, Strauss disait d’un collègue : « Je pense qu’il est mort comme un philosophe, sans crainte ni espoir. » Mais évidemment, l’immense majorité de la population est si incapable de faire face à la vérité qu’elle appartient quasiment à une autre race. Nietzsche l’appelle « le troupeau » ou encore « les esclaves ». Ils ont besoin d’un Dieu père fouettard, de la crainte d’une punition après la vie, et de la fiction du bien et du mal. Sans ces illusions, ils deviendraient fous et se révolteraient, ce qui empêcherait toute forme d’ordre social. Puisque la nature humaine est ainsi faite et ne changera jamais, selon Strauss, ce sera toujours comme ça.

                Voilà le miracle du feu sacré documenté depuis le IV siècle sur le Saint sépulcre or il n’y avait pas d’électricité à cette époque. Des scientifiques de bonne foi ont prouvé que le feu sacré n’était pas un truquage du patriarche.

                Conclusion : Léo Strauss est un con doublé d’un salopard, un vrai démon


              • César Castique César Castique 18 avril 2016 18:15

                «  Après les attentats de Madrid en 2004, le nouveau gouvernement a décidé de se retirer de la coalition. L’Espagne est totalement sortie de la menace terroriste et ils n’ont plus eu d’attentats depuis. »



                C’est vraiment foireux comme interprétation. Les Anglais sont restés après les attentats du métro, et il n’y en a pas eu d’autres. L’Italie n’a pas été frappée alors qu’elle participait à la coalition, et il en fut de même pour la Pologne. 


                La Suisse, puisqu’il en est question, aurait aussi pu être « châtiée » pour avoir interdit la construction de minarets. Ça n’a pas été le cas.


                « ...il allait révolter et dangereusement ne serait-ce qu’une minorité infime des six à neuf millions de musulmans français. »


                Notons qu’une minorité infime de 0.1 % - on sera d’accord sur l’infimité, je pense - sur six millions, ça fait six mille fanatiques prêts à se faire sauter le caisson n’importe où au milieu d’une foule. C’est pas terrible d’avoir ça dans un pays.


                « ...des combattants djihadistes assimilés à des »terroristes à détruire« ... »


                Si on se réfère aux soixante-dix pucelles qui les attendent à l’arrivée, c’est aussi comme une fleur qui leur est faite. 

                • Plus robert que Redford 18 avril 2016 23:35

                  @César Castique
                  Dois-je en déduire qu’Allah, dans sa grande prévoyance, dispose déjà de 420000 jeunes et tendres vierges à disposition des martyrs en devenir ??


                • César Castique César Castique 19 avril 2016 09:59

                  @Plus robert que Redford


                  « Dois-je en déduire qu’Allah, dans sa grande prévoyance, dispose déjà... »


                  Pas sûr. Peut-être qu’il compte sur l’effet placebo...

                • Le421... Refuznik !! Le421 18 avril 2016 19:15

                  Les français sont en guerre...

                  Ouais.

                  Contre leurs politiques vendus et incompétents.

                  Pas moins.


                  • Tzecoatl Gandalf 18 avril 2016 21:23

                    L’état islamique en Syrak s’est autant étendu du fait du soutien français aux rebelles-terroristes anti-Assad. Sans parler de l’armement aux saoudiens et qataris.


                    L’état islamique au Sahel s’est autant étendu du fait des dépôts d’armes incontrôlés lors de la chute de Kadhafi, toujours de responsabilité française.

                    Se réveiller tout les jours dans la France de GW Bush (aka Sarkhollande) est douloureux, sachant que l’expérience a échoué 10 ans auparavant.

                    Dès qu’ils décident de jouer aux allumettes, le problème s’est accru.
                    Et l’héritage qu’ils lèguent aux générations futures est un Orient quasiment en feu et à sang du Pakistan jusqu’au Mali (excepté, l’Iran, la Jordanie, l’Egypte, la Tunisie, le Tchad, l’Algérie, le Maroc).

                    Si quelqu’un a un début d’idée pour désamorcer une telle bombe à retardement, faut être preneur.







                    • Le p’tit Charles 19 avril 2016 07:19

                      Le PS est actuellement engagé dans 5 conflits hors de France...Il est le seul responsable des attentats commis sur notre sol...Ces gens devraient être jugés et fusillés le plus rapidement possible pour atteintes au peuple de France.. !


                      • clément dousset clément dousset 19 avril 2016 07:51

                        @Le p’tit Charles


                        Ce qu’il faudrait surtout c’est qu’émerge une opposition résolue et massive à la guerre. Le mouvement Ni guerre ni état de guerre peine un peu et c’est bien dommage. Les jeunes qui ont manifesté en masse contre la loi El Komri apparaissent incapables de marcher comme leurs aînés de 2003 contre ce qui apparaît bien pourtant comme une nouvelle guerre d’Irak. Nuit Debout ne semble pas vouloir être un relai de l’appel antiguerre. Ni à gauche ni à droite aucun parti d’opposition ne met à son programme la fin des bombardements et le renoncement aux opérations extérieures africaines. Villepin me paraît pour l’heure le seul homme politique à proposer une politique alternative nettement tournée vers la paix...

                      • Le p’tit Charles 19 avril 2016 07:58

                        @clément dousset...Nous avons hélas le pouvoir voulu par une partie du peuple laissant dans l’ombre notre futur, surtout celui des jeunes censé représenter leur avenir...Le bout du tunnel est encore bien loin.. !


                      • Phoébée 19 avril 2016 12:36

                        La France n’est pas en guerre, elle fait la guerre

                        .

                        https://www.youtube.com/watch?v=1sLC_I_Ku9w

                        .

                        La France est en état de pré-guerre civile


                        • clément dousset clément dousset 19 avril 2016 13:47

                          @Phoébée
                          Merci, pour cette vidéo que je ne connaissais pas. Avant qu’elles ne soient éjectées par youtube, j’ai eu l’occasion d’entrevoir quelques vidéos en provenance de l’Etat islamique et montrant les effets dits collatéraux des bombes américaines ou françaises. Je crois qu’à l’instar de Collon s’adressant à Sarkozy, on pourrait dire : « Monsieur Hollande, combien avez-vous fait tuer d’enfants cette nuit ? » Pour moi d’ailleurs, il n’est pas nécessaire d’attendre que des enfants soient tués par des bombes pour protester contre leur emploi. Une bombe maniée par un activiste n’est pas pire qu’une bombe lâchée par un avion dans une zone où n’existent pas de défenses anti-aériennes. Il faut protester avec la même force contre l’une et l’autre. Et quand on sait qu’une bombe de 250 kg est larguée au Moyen Orient toutes les 7 minutes, on ne peut pas avoir le coeur en paix. Quelle indifférence monstrueuse pourtant dans ce pays vis- à-vis des guerres assassines auquel il participe !!!!


                        • njama njama 20 avril 2016 18:38

                          @Phoébée

                          Cette vidéo mériterait d’être plus connue, mise en ligne le 15 juillet 2011, elle n’a été vue que 1634 fois depuis.


                        • njama njama 20 avril 2016 18:48

                          @Phoébée
                          cette énorme bavure militaire, injustifiable, ces crimes, ont été relatés un peu plus tard

                          « J’ai tout perdu. Ma femme. Mes enfants. Mon pays »
                          par Christophe Lamfalussy Publié le lundi 07 novembre 2011

                          http://www.lalibre.be/actu/international/j-ai-tout-perdu-ma-femme-mes-enfants-mon-pays-51b73326e4b0de6db9757641

                          Libye : « J’ai tout perdu. Ma femme. Mes enfants. Mon pays »
                          Par Christophe Lamfalussy
                          Mondialisation.ca, 08 novembre 2011

                          Le Libyen Khaled Hamidi a déposé plainte en Belgique contre l’Otan. Désormais recherché par Interpol, il s’explique dans une interview au Caire.

                          C’est un homme en état de choc que “La Libre” a longuement rencontré dans un hôtel du Caire. Un homme dont le destin a basculé en quelques minutes en juin dernier et qui se raccroche à quelques photos de famille. Un homme que le nouveau pouvoir libyen recherche à travers une notice rouge d’Interpol, et qui accuse, dans le même temps, l’Otan d’avoir décimé sa famille.

                          Khaled El Hamidi, 37 ans, fils d’un général libyen à la retraite, a perdu sa femme enceinte et ses deux enfants dans une frappe de l’Otan. Il a déposé plainte dans les mains de la justice belge. “J’ai tout perdu”, nous dit-il dans le salon de l’hôtel. ”Ma femme. Mes enfants. Mon pays. Ma maison. Mon argent.”

                          [..........]

                          http://www.mondialisation.ca/libye-j-ai-tout-perdu-ma-femme-mes-enfants-mon-pays/27539


                        • njama njama 23 mai 2016 13:54

                          @Phoébée

                          le lien est mort
                          motif : « Michel Coll... » Le compte YouTube associé à cette vidéo a été clôturé, car nous avons reçu, à plusieurs reprises, des notifications de tiers pour atteinte aux droits d’auteur.

                          autre lien : https://www.youtube.com/watch?v=hsAD4gyLznQ

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