@Neymare
« L’agneau de Dieu a enlevé le pêché du monde »
Le Christ est mort pour nos péchés, il ne les a pas enlevés (dans le texte de l’Agnus, on utilise le présent « qui enlève le péché du monde », ce n’est donc pas fini). Dieu nous pardonne nos péchés, encore faut-il accepter ce pardon pour aller vers lui. Si quelqu’un vit dans la violence, peut-il encore accepter l’amour qui lui est offert ? Si pour Dieu, le bien et le mal était la même chose, pourquoi pardonnerait-il ?
La morale n’est pas qu’une affaire d’hommes. On écrit « fraternité » au fronton des mairies et des écoles, mais comment définir la fraternité ? Existe-t-il des lois qui encadrent la fraternité ? Pourtant, sans la fraternité, l’égalité devient « je veux voir une seule tête » et la liberté devient « je fais ce que je veux et j’em... les autres ». Où est donc la morale laïque lorsque seul la peur du gendarme limite les comportements agressifs ? En fait chaque individu se cadre en fonction de principes supérieurs que l’on peut qualifier de « religieux », que ce soit la logique de la famille, de la tribu, du groupe idéologique dans lequel on se sent en fusion... La montée de l’individualisme a beaucoup réduit la portée de ces principes moraux. L’état fixe dans les lois les limites des comportements, mais se trouve bien incapable de trouver un minimum commun qui pourrait servir de morale laïque. Bonaparte avait créé le concordat pour se défausser du problème sur les religions et il en avait profité pour mettre les religions sous tutelle de l’Etat.
Par contre, il existe bien une morale chrétienne. Lisez ou relisez l’évangile Matthieu aux chapitres 5 à 7 et vous verrez que cela va bien au-delà de la morale dite laïque.
« vous trouverez toujours quelqu’un à qui vous aurez fait du tort »
Peut-être, mais utiliser cette justification pour ne pas se fixer de limites est pervers.