@oncle archibald
Vous assimilez l’IVG à un meurtre.
« tuer » est-ce le mot qui convient ? ou est-ce un mot choisi par vous pour aller
dans le sens de ce qu’il voudrait démontrer , c’est à dire désigner ce
qu’il interprète comme un meurtre, et qui n’en est pas un.
Ou est-ce que l’embryon est un « être humain » ? est-il distinct du corps de
la mère au point d’en faire un être distinct ? est-ce que le propre de
l’être humain n’est pas d’être d’abord « né » ! L’enfant qui n’est pas
né n’a pas de personnalité au sens juridique, c’est à dire qu’il n’est
pas considéré comme une « personne » avec une identité propre.
Il peut l’être dans l’imaginaire des parents, de la femme qui le porte ...
Le sujet ne parle pas des multiples cas de détresses pour lesquelles les femmes ne souhaitent pas poursuivre leur grossesse... Il n’évoque pas le déni de grossesse, qui est un
parallèle intéressant, puisque certaines jeunes femmes vont même jusqu’à
se débarrasser de l’enfant * à peine né comme un paquet dans une
poubelle. (* non pas « de leur enfant », car
elles sont dans le déni, et le déni est très souvent « total »), ça pose
problème. Et peut-on simplement juger ? je ne crois pas...
Il y a beaucoup de choses très complexes derrière ces questions, et
comme elles concernent en premier lieu les femmes, je
pense réellement qu’il appartiendrait aux femmes de décider de cela ... et l’Église est très mal placée pour s’exprimer sur le sujet de la sexualité.
La loi Veil a mis fin à la « criminalisation » de l’avortement, et c’est une bonne chose, car non seulement la prison n’arrange rien, mais la société n’est pas à même de juger ces actes contre nature, pas plus qu’elle n’est capable de juger les suicides.