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Commentaire de njama

sur IVG : réponse d'un chrétien à Raphaël Enthoven


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njama njama 21 avril 2016 17:12

@Rounga

Il est évident que les différents « plans » sont intriqués les uns dans les autres. Avec plus ou moins des effets de subordinations entre eux parfois.

La morale individuelle ne se réfère pas forcément à la morale religieuse, elle peut se référer à une morale laïque athée, donc à d’autres types de convictions, humanistes, philosophiques, endogamiques... (morale sociale).
Que ce soit l’une ou l’autre de ces morales que l’on choisisse, religieuse ou non, il va de soi qu’il faut tenter de s’y référer, de les accomplir, c’est l’évidence pour ne pas être en contradiction avec soi-même d’une part, pas plus qu’avec un corpus de convictions sociales communes.

La morale désigne l’ensemble des règles ou préceptes relatifs à la conduite, c’est-à-dire à l’action humaine selon certaines valeurs fondamentales, donc c’est toujours « par rapport à... », l’autre, individu ou groupe, dans un cercle de relation plus ou moins large, famille, relations, société.
La morale religieuse est seulement (d’un point de vue monothéiste) la relation par rapport à Dieu, puisque le principe même de la religion est de (se) relier (du lat. religare) au Divin.

Vous savez pertinemment que la primauté de Pierre est loin d’être partagée dans le monde chrétien (Actes 4/11 et 1 Pierre 2/4 ne s’enchâssant pas très bien avec Mt 16/18). Mais là encore, je reconnais une parfaite cohérence « avec elle-même » dans le discours de l’Église.

Vous pensez que la morale de l’Église relève de la morale de Dieu, en raison même que vous croyez qu’elle est le Corps du Christ, mais si vous faites abstraction de ce dogme bâti sur les interprétations théologiques des écrits de Paul, vous devriez admettre qu’elle n’est qu’une morale sociale, loin de ne pas être fort honorable j’en conviens, mais seulement celle d’une communauté de croyants, parmi d’autres communautés d’humains de convictions différentes.

« Car si on accepte l’idée qu’il existe une telle chose que les devoirs envers Dieu, comment ne pas considérer que ceux-là doivent orienter tous les autres types de devoir ? »

parce que toute l’activité humaine ne relève pas de devoir(s) envers Dieu, qui nous A Créé laisse libre de nos choix. Un Dessein un peu fou, et très risqué ... smiley
On appelle cela le libre-arbitre je crois. Donc, quel que soit le cas de figure, catholique ou non, on ne saurait invoquer une « préséance » de la morale de Dieu, au seul argument de Sa Grandeur, ou de Sa Transcendance, par rapport aux autres plans moraux cités. Ce qui ne la dévalue en aucun cas.
 


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