@Jean Pierre
le mouton de Nouvelle-Zélande est arrivé en France juste après l’affaire du Rainbow Warrior
L’utilité du loup dans nos alpages ? Honni soit qui mal y pense ... (devise de l’Ordre de la Jarretière, le plus important ordre de la chevalerie britannique)
La Buvette des Alpages
Le rapport avec l’agneau néo-zélandais ?
Eh bien c’est qu’une véritable « guerre commerciale » est
également en cours, la France se battant au sein de l’Europe pour
limiter les importations de beurre et de mouton néo-zélandais suite à
l’accord ovin de 1980… lequel permet à Londres d’importer des tonnes
d’agneau néo-zélandais congelé et détaxé afin que le Royaume-Uni, lui,
puisse exporter sa viande fraîche vers le continent.
« Il a alors fallu faire profil bas du côté de Paris »,
se souvient Bernard Martin, ancien président de la Fédération nationale
ovine, maire de Fonters du Razès, dans l’Aude. Concrètement ? Pour la
France, cela veut dire faire des excuses à Wellington, payer 7 M$ pour
les dégâts subis auxquels s’ajoutent 9 M$ au fonds d’amitié avec la
Nouvelle-Zélande sans compter les indemnités à Greenpeace et à la
famille du photographe tué… mais aussi « arrêter la guerre commerciale »,
puisque cela fait partie de l’accord obtenu par le secrétaire général
de l’ONU Javier Perez de Cuellar et annoncé par Jacques Chirac, le 7
juillet 1986. « On n’était plus en position de négocier, la France a
donc accepté de ne plus s’opposer aux accords entre la Nouvelle-Zélande
et la CEE concernant l’importation en Europe de mouton et d’agneau
néo-zélandais. L’élevage français ovin a directement trinqué, car
premier pays consommateur d’agneau en Europe, la France s’est donc elle
aussi mise à importer via la grande distribution ces agneaux
néo-zélandais moins chers et moins bons, mettant à mal toute la filière », rappelle Bernard Martin.
http://www.buvettedesalpages.be/2013/03/l-autre-facture-du-rainbow-warrior.html