@Julien30
L’Opus Dei et le libéralisme sont étroitement intriqués
La Face cachée du pape François
Entretien avec Paul Ariès à l’occasion de la publication de son livre « La face cachée du pape François » (Editions Max Milo).
Question : François parle pourtant de théologie de la libération.
Paul Ariès :
il a même reçu certains de ses représentants et de l’Opus Dei aux
écolos-cathos de droite tous saluent aujourd’hui l’option préférentielle
pour les pauvres, mais chacun a bien sûr la sienne. François utilise
les gros mots de la théologie de la libération mais pour mieux les vider
de leur charge émancipatrice. Le symbole de ce naufrage est le divorce
entre les deux frères Boff, deux théologiens de la libération. Clodovis,
après s‘être rallié en 2008 (un an après la rencontre d’Aparecida) à
Ratzinger est aujourd’hui un proche de François. Il explique que la
faute de la théologie de la libération, premier genre, était de faire de
l’Eglise une simple ONG au service des plus pauvres. J’explique comment
Clodovis a été « traité », comme on dit dans un autre domaine, par le
fameux Mgr Filippo Santoro. Léonardo Boff, dénonçant cette
pseudo-théologie de la libération, écrit au sujet de son frère : « cela
revient à dire, mon frère, je te plante un poignard dans le cœur, mais
sois tranquille, c’est pour ton salut. ». L’Eglise opère aujourd’hui
avec les thèses de la théologie de la libération de la même façon que la
contre-réforme catholique avait opéré au XVIe siècle en devenant, avec
l’Inquisition, la championne du puritanisme…. L’Eglise de François joue à
« plus populaire que moi tu meurs »…, mais elle reprend la vieille
antienne que dieu aime aussi les pauvres et ajoute surtout qu’ils
seraient exemplaires car dans leur souffrance ils connaitraient le
Christ souffrant, comme le dit Pierre Coulanges. L’Eglise de François
aime tellement les pauvres qu’elle ne voudrait finalement surtout pas
qu’ils disparaissent car ils appartiennent au plan de dieu.
http://www.legrandsoir.info/la-face-cachee-du-pape-francois.html