@Nemrod
C’est une chose de ne pas l’oublier, parmi d’autres malheurs, cependant l’article de Gaïd Minasian a aussi le défaut d’exploiter politiquement le génocide arménien en dénigrant l’adversaire de l’époque, en parlant de violence endémique, part de violence structurelle des Etats post-ottomans
Venant d’un arménien faut-il être surpris de cette plaidoirie (pleine d’erreurs et de raccourcis), la reconnaissance du génocide est cheval de bataille de la mémoire arménienne.
Cela a au moins le mérite de ne pas pointer directement l’islam, les musulmans seuls puisque chrétiens et juifs étaient aussi directement collaborateurs de hauts rangs dans la gestion des Vilayets dans cet empire ottoman.
ce qui s’est passé entre 1915 et 1918, de Constantinople à la Mésopotamie : l’assassinat à huis clos d’une nation ...
à huit clos ?
Je crois pour ma part que les puissances occidentales françaises, britanniques, et russes qui armaient les arméniens et les soutenaient de diverses façons dans leur objectif de sédition et de sécession devaient être assez au fait des évolutions de leur lutte sur le terrain, et de leurs pertes dans cette guerre civile.
---------
Accord franco-arménien de 1916
Il a été proposé par le ministre des Affaires étrangères : Aristide
Briand a saisi cette occasion de fournir des troupes en vertu de
l’engagement français comme convenu dans les accords Sykes-Picot, qui
était toujours secret. Les négociations eurent lieu sous la direction de
Boghos Nubar du côté arménien. Les autorités arméniennes rencontrèrent aussi Sir Mark Sykes et Georges-Picot. Le
soutien arménien, nommé la Légion arménienne, devait avoir pour
commandant le général Edmund Allenby ; cependant, par-delà l’accord, des
Arméniens combattirent en Palestine et en Syrie. Il fallut moins d’un
mois pour arriver à la décision finale de créer la Légion arménienne.
Les parties s’accordèrent sur différents points :
> la création de la Légion avait pour but d’autoriser la
contribution arménienne à la libération de la Cilicie de l’Empire
ottoman et d’aider les Arméniens à réaliser leur aspirations nationales en créant un État dans la région ;
> la Légion devait combattre uniquement l’Empire ottoman, et seulement en Cilicie ;
> la Légion devait devenir le noyau de la future armée arménienne.
L’accord était connu de Talaat Pacha, membre du gouvernement
ottoman : une copie de ces informations a été retrouvée dans les
archives ottomanes.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Accord_franco-arm%C3%A9nien_de_1916
La Campagne de Cilicie est une série de conflits entre les Forces coloniales françaises, alliées à la Légion arménienne (la Légion d’Orient), et les forces turques de la Grande assemblée nationale de Turquie, au lendemain de la Première Guerre mondiale, de mai 1920 à octobre 1921.
l’accord franco-arménien de 1916, qui entraîne l’établissement des forces arméniennes sous la tutelle de l’armée française.