« C’est bien ce que je dis, vous voulez remplacer ces Traités par d’autres. Vous vous situez dans le cadre de la construction européenne. »
Je vous parle « Europe », vous répondez « Traités ». Or, remplacer l’U.E. par une simple Europe géographique - inepte, parce qu’un pays, ce ne sont pas seulement des plaines, des montagnes et des rivières, mais surtout des êtres humains -, c’est changer d’Europe.
« Alors, que l’UPR ne veut plus de Traités européens du tout, plus de construction européenne du tout. »
Dans la mesure où l’Europe et les peuples européens existent, un certain nombre de règles sont inévitables pour prévenir les conflits, les menaces, les mesures de rétorsion et, dans certains domaines, les échanges permanents étant ce qu’ils sont, ces règles doivent être unifiées à l’échelle du continent.
Pour cela, il faut donc signer des traités. Comme, par exemple, pour l’imposition des frontaliers, ces gens qui gagnent leur vie dans un pays, mais qui vivent dans le pays voisin. Il faut aussi éviter qu’un paysan qui possède un domaine à cheval sur deux pays ne puisse pas utiliser des OGM d’un côté de la frontière, mais qu’il puisse le faire de l’autre côté
Des cas comme ceux-ci, la vie quotidienne en comporte des centaines, qu’on on ne peut pas laisser les particuliers régler à leur guise. Mais ça ne vaudrait la peine de noircir des pages sur ces questions, que si l’UPR avait une chance, même minime, de parvenir un jour au pouvoir... Et qu’elle ait, de surcroît, les moyens militaires indispensables pour faire n’importe quoi par rapport à ses voisins.
En l’état actuel de ses performances électorales, ce serait du temps perdu. Bêtement perdu.