Le Pape François, avec son Église, s’attaque aux colonnes du temple de
pierre et à tout ce qui en fait un centre de pouvoir hiérarchique,
centralisé et dominant, pour en faire une Église de chair,
décentralisée, faite de solidarité, de justice, de vérité et de
compassion.
Il se peut que ce serait ses intentions, accordons-lui qu’elles seraient sincères, ouvertes, charitables, pacifiques, ... quoique personnellement sous ses apparences bonhommes je trouve ce jésuite très conservateur dans le droit fil de ses prédécesseurs à mettre en œuvre le prosélytisme mondial de Vatican II plutôt que de s’occuper à améliorer le fonctionnement de sa boutique.
Il aura fort à faire, car les colonnes du temple sont très résistantes si j’en crois les articles du bien informé Journal Golias, l’empêcheur de croire en rond !
Il s’expose à un travail de titan, pas certain qu’il en aurait l’envergure, les dogmes ayant verrouillé l’intelligence des Évangiles, réduit au silence apathique les fidèles, et les siècles ayant sclérosé, arthrosé, l’animal dans ses oripeaux d’un autre âge bien loin de la tunique et des sandales de Jésus ...
C’est toute l’architecture de l’Église à repenser, redonner le pouvoir au peuple - la métaphore n’a jamais été aussi parlante qu’aujourd’hui -, l’ennemi est bien davantage à l’intérieur de la Maison qu’à l’extérieur ... l’homme étant souvent son propre ennemi Homo homini lupus est