Article pertinent, intéressant et inspirant.
Le « techno fascisme » est un angle pour aborder et étiqueter les choix d’’aménagement urbain en cours.
Cette mutation d’ampleur semble bien accueillie par un pan de population qui se pense supérieure et bien lotie alors que c’est tout le contraire, et, par incompatibilité antagoniste de fait, est honnie par une autre dont je fais partie (et qui pourrait donc à ce titre se croire au-dessus de l’imposant troupeau de bobos dégénérés qui courent vers leur auto destruction ou leur mise en batterie d’élevage), persécutée par la mise en place de cette cage des temps modernes.
Grosso modo, les animaux domestiques dociles agglutinés sélectionnés remplacent les sauvages éparpillés et rétifs, voués à l’extermination.
Le fond du problème est plus prosaïque : il suffit de « suivre l’argent » (des milliards) pour déceler les intérêts combinés et sous-jacents qui président à cette politique opportuniste et hypocrite, issue d’une coterie du mal, et d’évaluer les conséquences à terme, au plan du progrès universel qui sont à l’inverse et de l’intérêt général et du sens de l’évolution.
L’élu comme l’affairiste comme le technocrate comme tous les rentiers de la bêtise et de la corruption humaines, ont besoin de cerveaux disponibles pulsionnels, spongéiformes et adulateurs et donc les fabriquent, les induisent et les affinent. L’économie ancienne basée sur des règles de bon sens de longue haleine, ne produit plus de bénéfices !? Qu’importe : au lieu de s’atteler à un nouveau cap de conscience en inventant une nouvelle règle du jeu, durable, éclairée et solidaire, il suffit de renverser (sans le dire) les lois naturellement établies pour dégager un nouveau terrain de croissance et d’enrichissement... vers la régression, la bêtise, le chaos, sous couvert de progrès, d’intelligence et de bien.
Autant la construction précède et relaye la destruction, autant tous deux rapportent gros à la quilde des prédateurs parasites mafieux sans vision ni morale autres que leur gain courtermiste. C’est un jeu de dupes, un système de monopoly artificiel tout puissant, impossible à réformer car s’auto entretenant lui-même, par tous moyens et à tous niveaux. Jusqu’à la prochaine explosion ?
Deux exemples rapides à deux échelles différentes pour faire dans le concret :
- importation aliénatrice et nuisible de revêtements et d’habillages pavés parisiens (le pavé surfacturable et mortifère, en tant que pire de toutes les solutions de voirie, est un signe de corruption manifeste de votre municipalité) dans les villes et villages du Pays Basque nord sous la coupe complice de rentiers du tourisme de façade, et de fonctionnaires irresponsables moulés à la petite semaine.
- les escroqueries parisiennes à foison du mandat Delanoé-Hidalgo : ou comment Paris autrefois vivable, praticable et somme toute agréable, est devenue à ce point (et ce n’est pas fini), sous couvert de faire du bien, la « shit city/Decauxville/ville mairde/nogozone/ville poubelle », entravée, bruyante, polluée, défigurée, souillée, insalubre, irrespirable, étouffante, abîmée, dégradée, incohérente, chaotique, violente, dangereuse, périlleuse, impraticable, contraignante, discriminante, conflictuelle, destructrice, ruineuse, aliénante, inhumaine, tribale, immorale, mensongère, incivique, mafieuse, marginale, marchandisée, encombrée, concentrationnée, minéralisée, artificielle, inhumaine, suffisante, cynique, schizophrène, régressive, stressante, oppressante, écoeurante, rédhibitoire, pour le plus grand bonheur vénal des larves alcoolos-bobos-shootés//alias les clients, forains-publicistes-btpistes et autres marchands de drogues subventionnées, de sommeil perturbé, d’illusions cheap et de vanités éphémères à vil prix//alias les exploitants.
La ville, la vie, la nécessité de s’organiser pour se transcender, ont été dévoyées et réduites à une marchandise, un moyen comme un autre de faire du bizz et de s’enrichir tranquillement et continuellement sur la médiocrité crasse de la masse jetable, corvéable et remplaçable à merci, tout juste bonne à être domestiquée pour être sucée à la paille.
C’est pourquoi les âmes les plus viles, cyniques, perverses, mauvaises et malfaisantes, briguent et finissent toujours par truster les postes de pouvoir : servir pour asservir et mieux se servir... Le destin et la longévité d’une espèce se mesurent précisément à sa capacité de contre-pouvoirs face à ces marges sans futur qui inversent le sens commun pour prospérer.