Merci à l’auteur, car j’ai lu cet article avec intérêt ; il est documenté et apporte de multiples éclairages.
Il
est aussi brouillon, avec des contradictions car l’auteur cherche, on
le voit à l’oeuvre, et c’est cela qui le rend particulièrement
intéressant.
Le résultat n’est pas vraiment convaincant mais la démarche est méritoire.
Pour
ma part, je pense que le système de l’auteur n’est pas « suffisant » pour
penser l’ontologie de la psyché. D’où ses difficultés.
Comme je n’ai pas encore publié sur la question, je m’en tiendrai là.
Ce dont je souhaite parler c’est de la dimension religieuse.
Je
note quelque facilités de discours sous ce rapport comme l’idée que les
juifs connaissent la haine parce qu’ils en sont victimes. Ils ne l’ont
pas toujours été.
Il suffit de lire l’Ancien Testament pour voir
que bien avant l’avènement du christianisme et de l’islam, la pensée
judaïque est rongée par la haine et la volonté de (voilà le mot qui
manquait dans cette étude) destruction des autres peuples.
Dès
lors se pose la question de qui a commencé à nourrir la haine ? Quels
sont ces commandements supposément divins qui demandent à ce pauvre
peuple d’observer une dure loi de haine consistant à tuer "tout ce qui
respire" dans une ville conquise ? Le Christ reprochait aux pharisiens d’annuler la loi de Dieu en lui substituant des commandements d’homme, ces commandements de haine et de destruction.
Bref,
il est clair que le judaïsme n’est pas innocent sous le rapport de la
haine. Et si tant est que la chrétienté et l’islam n’en soit pas exempt,
on pourrait à bon droit dire qu’ils ont été hériters de cette haine et
qu’en tant que religions d’amour et de miséricorde, elles ont fait de
leur mieux pour s’en dégager.
En ces temps où les "puissances de
ce monde" (et leurs idiots utiles) tentent de les monter l’une contre
l’autre parce qu’au final, « c’est bon pour Israël », il serait bon de s’en souvenir car, bon sang, ça a du sens.