@ PERCEVAL
« Il est de plus en plus difficile de nier que l’éducation nationale connaît un véritable effondrement depuis une trentaine d’années. »
Ne vous est-il pas venu à l’esprit que sous couvert de « refondation » de l’école, c’est une manœuvre de casse programmée de l’Éducation nationale ?
De la maternelle à l’université, tout devient limpide lorsque l’on a lu ça :
Centre de développement de l’OCDE, Cahier de politique économique n°13
La Faisabilité politique de l’ajustement, par Christian Morrisson
© OCDE 1996
« Pour réduire le déficit budgétaire, une réduction très
importante des investissements publics ou une diminution des dépenses de
fonctionnement ne comportent pas de risque politique. Si l’on diminue
les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la
quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire,
par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux
universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves
ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus
d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la
qualité de l’enseignement et l’école peut progressivement et
ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle
activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans
l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement
général de la population. »
source : Silence, on tue (aussi) l’école primaire et la maternelle
Pendant que tout le monde regarde le collège se faire « réformer », le primaire et la maternelle, aussi, agonisent. Mais en silence. Pour preuve, ce témoignage de Laurence David, directrice d’une école maternelle.