@Le421
Il n’y a qu’une seule façon de dire « ouï », c’est « oui » !
Jean Luc Mélenchon propose un programme de gauche, n’est-ce pas ? Une programme de gauche est totalement incompatible avec les traités européens. Alors que faut-il en déduire ? Si l’on souhaite voir l’émergence d’une politique de gauche, qu’au sein de l’UE celle ci n’étant pas possible, la seule solution c’est alors de quitter l’UE ? Mélenchon, a t-il, à moment ou un autre, déclaré vouloir quitter l’UE ? Non !
Il utilise des périphrases, que je qualifierai de pathétiques, en disant, par exemple « qu’il souhaite sortir des traités ». Mais il faut quand même se poser la question de savoir ce que cela veut dire ? Il ne dit pas qu’il veut quitter l’UE. Il souhaite d’autres traités, une autre « Europe ». Voilà le projet de Mélenchon et du front de gauche. Je vous propose cette analyse de Frédéric Lordon qui indique qu’il est impossible de changer les traités. Par ailleurs lisez l’article 48 du TUE et vous comprendrez la supercherie.
"Supposons donc, pour l’expérience de pensée, que nous soit échue la bénédiction d’un gouvernement authentiquement de gauche. Que peut-il mettre en œuvre qui ne se heurte aussitôt à la contrainte des traités ? Rien. Quelles solutions lui reste-t-il alors ? Trois.
• Plier, comme Tsipras — et fin de l’histoire.
• Entreprendre hardiment la bataille de la transformation de l’intérieur. Mais avec quels soutiens ? La désynchronisation des conjonctures politiques nationales nous offrira ce qu’elle peut en cette matière, c’est-à-dire pas grand-chose — comme l’a vécu la Grèce. L’alter-européisme nous prie dans ce cas d’attendre le grand alignement des planètes progressistes pour qu’advienne la nouvelle Europe — pourvu que le premier gouvernement de gauche soit encore en place au moment où la cavalerie des autres le rejoindra…
• Désobéir. Mais il faut n’avoir rien appris des expériences de Chypre et de la Grèce pour imaginer le noyau libéral des institutions et des Etats-membres laisser faire sans réagir. Comme on le sait désormais, c’est la Banque centrale européenne (BCE) qui a les moyens de mettre un pays à genoux en quelques jours, en mettant sous embargo son système bancaire. Sans doute y regarderait-elle à deux fois, considérant la possibilité de dommages collatéraux cataclysmiques. Elle n’en a pas moins tous les instruments permettant de régler finement l’asphyxie pour trouver son optimum punitif : tuer la croissance par étranglement du crédit sans pour autant mettre les banques à terre. Ceci pour ne rien dire de toutes les procédures de représailles inscrites dans les traités mêmes.
« Libxit » et « Gerxit »
En tout cas il faut avoir la croyance chevillée au corps pour imaginer que l’épreuve de force qui s’ouvrirait alors pourrait trouver une résolution autre que la reddition complète de l’une des parties quand les enjeux du différend sont aussi fondamentaux. De la partie dissidente progressiste très vraisemblablement, et pour les raisons qui viennent d’être indiquées : sur qui un gouvernement de gauche, radicalement ostracisé au milieu du Conseil, pourrait-il donc compter comme renfort ? Et dans le cas miraculeux qui le verrait entouré de quelques alliés, suffisamment nombreux pour que l’hypothèse d’un changement réel et profond commence à sérieusement prendre corps, qu’adviendrait-il à coup sûr, sinon l’auto-éjection du noyau libéral (« Libxit »), Allemagne en tête (« Gerxit) ?
Lire aussi Niels Kadritzke, « Grande braderie en Grèce », Le Monde diplomatique, juillet 2016.N’apprenant décidément rien des leçons de l’histoire, même quand elles sont récentes, l’alter-européisme rechute lourdement dans l’hypothèse implicite qui a déjà fait la déconfiture de Tspiras : « l’Europe est finalement un club de démocraties, et on peut toujours s’entendre entre bonnes volontés démocrates ». C’est n’avoir toujours pas compris que la démocratie et le néolibéralisme, spécialement dans la variante ordolibérale allemande (6), n’ont rien à voir. C’est refuser, après pourtant trois décennies de grand spectacle, d’acter que le néolibéralisme est fondamentalement une entreprise de « dé-démocratisation » (Wendy Brown), de neutralisation de l’encombrant démos, et qu’il peut même, comme l’atteste avec éclat le gouvernement Hollande-Valls, se montrer parfaitement compatible avec les formes d’un autoritarisme bien trempé. Dans l’hypothèse (déjà fantaisiste) où il se trouverait mis en minorité, le noyau dur libéral n’en tirerait vraisemblablement pas la conclusion que la démocratie, qui est la loi de la majorité, a parlé. Il prendrait ses cliques et ses claques pour laisser les « communistes » à leurs affaires et s’en irait reconsolider la « fin de l’histoire » de son côté."
25/09 13:10 - Doume65
@Onecinikiou Tu le fais exprès ou tu es tombé dedans quand tu étais petit ? A quel moment (...)
23/09 09:41 - Onecinikiou
@Doume65 Voila le comble : avoir du mépris pour des individus tout en votant pour eux au motif (...)
22/09 15:04 - Doume65
@Onecinikiou Manque de bol pour toi, j’ai une belle dose de mépris pour tous les noms que (...)
21/09 05:18 - Onecinikiou
@Doume65 Mais faites donc, je vous rappelerai alors avec gourmandise votre vote pour la (...)
20/09 14:42 - Doume65
@Onecinikiou Tu veux qu’on te rappelles tous les votes du FN au parlement européen (...)
20/09 14:04 - lautrecote
@Ar zen non, aucun effet. Il n’est absolument pas dit, dans votre papier qu’il (...)
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