"en Egypte, les familles s’en remettent au privé, devenu un véritable
système d’éducation parallèle, pour pallier les insuffisances de l’école
publique, parent pauvre des politiques gouvernementales et incapable de
faire face à l’explosion démographique."
On pourrait remplacer Égypte par États-Unis, ou par d’autres noms de pays, ce serait kif-kif.
Ce n’est ni plus ni moins que l’application de la doctrine néo-libérale, ce qui nous pend au nez, au bout d’un lent mais sûr démantèlement progressif de l’école et université publique.
De la maternelle à l’université, tout devient limpide lorsque l’on a lu ça :
Centre de développement de l’OCDE, Cahier de politique économique n°13
La Faisabilité politique de l’ajustement, par Christian Morrisson
© OCDE 1996
« Pour réduire le déficit budgétaire, une réduction très
importante des investissements publics ou une diminution des dépenses de
fonctionnement ne comportent pas de risque politique. Si l’on diminue
les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la
quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire,
par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux
universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves
ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus
d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la
qualité de l’enseignement et l’école peut progressivement et
ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle
activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans
l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement
général de la population. »
Source : http://www.causeur.fr/ecole-primaire-maternelle-reforme-vallaud-belkacem-37117.html