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Commentaire de njama

sur Hollande face à Poutine : Syrie, un Léonarda diplomatique


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njama njama 14 octobre 2016 11:30

@Olivier Perriet

Je comprends pleurer sur une fausse perspective, sur un trompe-l’œil, car ce qui se passe en Syrie n’a absolument rien à voir avec la guerre d’Espagne, rien de rien. Ce n’est pas une guerre civile en Syrie qui se déroule. D’ailleurs pendant deux ans environ, cette troïka off-shore d’Istanbul_Doha_Paris défendait mordicus, bec et ongles, qu’il s’agissait d’une r.é.v.o.l.u.t.i.o.n s.y.r.i.e.n.n.e ! jusqu’à ce qu’il fut impossible et intenable aux médias de dissimuler ces invraisemblables hordes de barbus venues de trente-six pays ... dont les passeports pris sur leurs cadavres étaient dûment remis à l’ONU. Donc cette soi-disant guerre civile serait sortie de fonds baptismaux bien après mars 2011 et les printemps arabes, pour redonner à la sédition (aux mercenaires putschistes) et au storytelling quelques couleurs acceptables.

« La Syrie est notre guerre d’Espagne » est sortie tout droit de l’imagination romanesque de Jean-Pierre Filiu qu’il publia sur le Journal Le Monde le 02.04.2013 pour ripoliner cette imaginaire révolution syrienne en un pugilat démocratique entre syriens assistés opportunément de soutiens étrangers (désintéressés ?) sans autres ambitions (démocratiques ?) que d’établir un califat islamiste à Damas. Mantra que reprendront par psittacisme plein d’incultes imbéciles dans la presse.

Les sornettes de Jean Pierre Filiu par René Naba, 1° avril 2016, (ce n’est pas une blague, mais y a de quoi bien rire mdr ! ) :

 ... cet ancien scribe des affaires arabes au cabinet du premier ministre socialiste Lionel Jospin à Matignon (1997-2002), et columnist
- calomniateur ?- actif au quotidien Libération, ... ,

En état de lévitation, il fera de la guerre de Syrie sa « Guerre d’Espagne », confondant hâtivement les combattants de la liberté des « brigades internationales » et les éradicateurs obscurantistes de la Légion islamique. Mourir pour l’idéal républicain faisait sens ; détruire Palmyre, un contre sens.

Mieux, il saturera les ondes de ses sornettes. Des affirmations péremptoires qui valent leur pesant de claquettes de paso doble et de fandango.

Ainsi dans l’émission 28 minutes Arte Lundi 29 Juin 2015, Jean Pierre Filiu lâche son oukaze : « Il ne faut pas dire État islamique, car cela équivaudrait à le reconnaître comme État », coupe-t-il rageusement ses interlocuteurs, dont Elizabeth Quin, la présentatrice de l’émission « 28 minutes Arte ».

L’émission était consacrée au premier anniversaire de la proclamation du califat : « Il faut se contenter de le désigner du terme Daech », lâche-t-il sentencieusement.

Un gros éclat de rire a agité la sphère des locuteurs arabophones aux quatre coins de la planète à l’écoute de l’émission qui a relevé aussitôt cette incongruité en ce que le deux premiers syllabes de Daech, D et A pour « Ad Dawla Al Islamiya fil Irak wa Bilad Al Cham » DA… le D (Dawla) signifie très précisément en arabe «  État » et A « Islamique ».

  

Le maître de la sociologie du Moyen Orient à Sciences po s’imagine-t-il que seule la reconnaissance en langue française vaut valeur juridique ? Avec des sornettes pareilles, le pseudo universitaire va droit dans le mur en klaxonnant, en se tirant même une balle dans le crâne dans un bel éclat de rire.

À tous égards, le chemin de Damas initiatique de l’ancien souffre douleur du cabinet socialiste de Lionel Jospin aura été un voyage traumatique, dont les séquelles se reflètent encore de nos jours dans les circonvolutions de sa pensée. Et ceci pourrait expliquer cela et le pire est à venir.

Urbi at Orbi : Une opposition syrienne qui hisse le drapeau du mandat français en signe de ralliement est une opposition servile. La cohorte de ces souteneurs intellectuels, des reptiles. Leur accouplement, un tandem de grande perversité scellant une conjuration de mercenaires gangrénés par l’esprit de lucre.

Le « Libération de Jean Paul Sartre », assurément, a depuis belle lurette cessé de vibrer au diapason de la liberté. Depuis belle lurette cessé d’épouser la cause du peuple.



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