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Accueil du site > Actualités > International > Hollande face à Poutine : Syrie, un Léonarda diplomatique

Hollande face à Poutine : Syrie, un Léonarda diplomatique

« Comme si à l’horizon prédestiné au progrès ne pouvait que succéder l’horizon prédestiné au désastre »

« L’horizon d’attente étant en quelque sorte vidé de sa substance, le présent — temps de l’initiative — s’en trouve d’autant paralysé même s’il se donne à voir comme une succession effrénée d’instants éphémères »

 

Myriam Revault d'Allonnes, La Crise sans fin - Essai sur l'expérience moderne du temps. Seuil (2012)

 

Comme chacun sait, les relations entre Paris et Moscou se sont légèrement rafraîchies, la Russie ayant opposé son veto à une résolution française des Nations Unies réclamant un arrêt des bombardements sur Alep, la deuxième ville syrienne soumise depuis le 22 septembre à une offensive meurtrière du régime syrien et de son allié russe dans cette guerre civile qui ensanglante la Syrie depuis désormais cinq années. Malgré l'existence de tensions entre Moscou et Paris sur le dossier syrien qui ont récemment conduit le président Vladimir Poutine à annuler une visite en France prévue depuis longue date pour l'inauguration à Paris le 19 octobre prochain du Centre spirituel et culturel orthodoxe russe abritant la nouvelle cathédrale orthodoxe, le chef de la diplomatie française s'est alors efforcé de réaffirmer " la volonté de la France de poursuivre son dialogue avec la Russie, en toute franchise", selon un communiqué du Quai d'Orsay.

Mais voilà, les faits sont têtus, et si M. Poutine a eu l'élégance de prendre en compte les états d'âme de M. Hollande en lui laissant toute latitude de décider de le rencontrer « quand il serait prêt », les guignolades françaises identiques aux pitoyables déclarations entourant l'expulsion en octobre 2013 d'un ressortissante Kosovare (« l'Affaire Leonarda ») ne suscitent même pas un ricanement tant elles sont révélatrices, après l'affaire de l'annulation de la vente à la Russie des deux navires BPC Mistral (Août 2015) d'un véritable Leonarda diplomatique où là encore le cabotinage le dispute une fois de plus à la mésintellingence la plus achevée du veto russe.

Faut-il donc que la Russie soit patiente avec la France pour supporter pareils camouflets, sauf à considérer - ce qui est le cas -, qu'une fois passé l'intermède socialiste les choses redeviendront normales et que l'on pourra enfin se reparler entre gens sérieux et éviter les questionnements métaphysiques du genre “Je me suis posé la question (…) Est-ce que c’est utile ? Est-ce que c’est nécessaire ? Est-ce que ça peut être une pression  ?”

 

Une double impasse politique et diplomatique

La situation se résume à une impasse politique et diplomatique dans laquelle la France s'est elle-même fourvoyée par cécité idéologique du Président Hollande et refus de voir la réalité d'une géopolitique pourtant très simple à comprendre : la Russie est notre alliée dans une nouvelle forme de guerre mondiale qui est celle que l'islam mène désormais contre tout ce qui lui est étranger et qu'il considère comme un ennemi planétaire.

 

La suite du programme est donc très simple :

 

-Comme l'explique F. Balanche, un très bon connaisseur de la réalité syrienne, depuis le « Vendredi 29 juillet 2016, l'armée syrienne a réussi à fermer la route du Castello qui reliait la partie est d'Alep, tenue par les rebelles depuis juillet 2012, et l'extérieur. L'objectif de l'armée syrienne et de ses alliés n'est pas de prendre d'assaut ces quartiers encerclés, mais bien de négocier le départ des rebelles. » Mais les choses ont changé : la contre-offensive récente des rebelles menée par la branche syrienne d'Al-Qaeda, le Front al-Nosra, celui qui « fait du bon boulot », souvenez-vous, comme l'a dit une caricature de ministre des affaires étrangères qui avait ce jour-là perdu une occasion de se taire, ce front reconverti en Front Fateh el-Cham après son divorce blanc avec el-Qaëda, ne réussira pas à briser le siège des quartiers Est d'Alep. »

La situation est irrémédiablement et fort heureusement compromise pour des « rebelles » dont on imagine aisément quel tonnerre d'applaudissements aurait alors entouré leur victoire s'ils avaient pris Damas ou encore procédé au massacre de la communauté Alaouite après la prise de Lattaquié.

 

-On laissera donc de côté toute une frange bien-pensante pleurer sur la perspective d'un Alep revisité en « Guernica syrien » dans la mesure où il doit être clairement établi que, pris au piège, les rebelles djihadistes n'hésitent pas à utiliser les malheureux habitants comme boucliers humains mis en avant pour faire vibrer l'humanitarisme occidental au point de les empêcher de quitter la ville.

 

-Les accusations de crime de guerre portées contre le « régime » du président Assad et son allié russe étant à sens unique et se gardant bien de réserver le même traitement aux crimes commis par le « régime » saoudien et la coalition qui opère depuis mars 2015 au Yémen, il devient chaque jour plus probable que le chaudron d'Alep connaîtra le même sort que réserve la technique des « chaudrons » issus des perfectionnements de l'art opératif russe dans lesquels l'ennemi est encerclé et anéanti.

 

-Qu'on le veuille ou non, Alep sera le « Stalingrad » de l'Etat Islamique. En effet, les Russes se sont lancés dans l’intervention en Syrie avec des objectifs séquentiels précis consistant à intervenir dans le conflit pour affirmer et rétablir la souveraineté de l’Etat syrien dans la partie utile de la Syrie, assurer la sécurité de leur base navale de Tartous comme de leur base aérienne de Hmeimin,libérer la base de Kuweires encerclée, neutraliser l'espace aérien dans la zone Syro-Turque, couper les lignes d'approvisionnement en hydrocarbures issues du pillage mené par l'Etat Islamique en collusion avec la Turquie pour ensuite écraser ce même Etat Islamique en Syrie.

 

-L'heure tourne et avec elle se précisent deux événements qui expliquent pour quelles raisons il est tout à fait probable que la bataille d'Alep sera très rapidement achevée : l'élection américaine, la bataille de Mossoul en Irak. Certes, il serait encore possible de mettre un terme au martyre d'Alep-Est si les « rebelles » acceptaient, sous contrôle international, de déposer leurs armes, sortir les mains en l'air comme des vaincus et libérer la population civile prise en otage. Qui voudrait de cette option ? Les « rebelles », les Etats-Unis et l'Arabie Saoudite ? Probablement pas. Pourquoi pas M. Hollande ? ce qui lui permettrait de privilégier une solution dont l'aspect réellement humanitaire viendrait alors conforter de manière intelligente et raisonnée un changement de politique internationale qui se réduit chaque jour pour la France à une impasse dans une confrontation avec des adversaires qui la marginalisent et la mettent en danger. Mais voilà, le voudrait-il que l'on doute qu'il en soit capable.

 

Dès lors et aussi désagréable que cela puisse être pour ceux qui croyaient tromper une opinion publique bercée dans un manichéisme obsolète entre le « camp des bons » et celui des « mauvais », il apparaît que la Russie a su montrer que la seule stratégie valable et efficace était de mener contre l’Etat Islamique une guerre offensive jusqu’à ce que l’organisation soit défaite militairement, l'idée étant de lui substituer dans les territoires libérés des administrations légitimées par leur attachement à des pouvoirs politiques forts et bénéficiant d’une assise politique solide.

La Russie de V. Poutine a en effet clairement démontré que l'on ne pouvait plus se contenter aujourd’hui - comme l'écrit très justement Benoît Bihan que nous citons ci-après (« Vaincre l'Etat Islamique, un problème stratégique insoluble ?  » 2015) -, de jouer la montre et de poursuivre l’attrition des forces de l’Etat Islamique – et plus directement des djihadistes en provenance de pays tiers, dont la France, qui rejoignent l’organisation - tout en espérant que la guerre en cours suscitera une réorganisation du système stratégique du Moyen-Orient dans un sens favorisant l’émergence d’États forts fonctionnant selon des principes adaptés aux réalités sociales des pays qu’ils entendent gouverner, quitte à accepter de revenir sur certains principes aux fondements surtout idéologiques, et qui sont aujourd’hui de moins en moins réalistes, à commencer par celui d’intangibilité des frontières.

On en est aujourd’hui loin, et la guerre se poursuivra tant que les options de son règlement se conformeront moins aux représentations et aux buts de ses participants que ne le fait sa poursuite. Il s’agit là d’une prise de risque non négligeable, y compris pour la France, impliquée directement, et (dont) le résultat en sera très certainement un environnement stratégique très dégradé, dont le terrorisme en France et l’accroissement des migrations de masse vers l’Europe ne sont que des signes avant-coureurs.

 

Il est difficile d'être plus précis.

Les palinodies diplomatiques de M. Hollande ne sont donc plus de mise. Il est désormais devenu évident et urgent pour la France et l'Europe de se départir d'une pseudo-alliance avec les Etats-Unis dont elles n'ont plus aucun avantage à attendre (si tant est qu'elles en aient jamais eu un) et qui ne lui réservent pour le moment que la perspective de prendre des coups et de s'affaiblir économiquement et financièrement alors que la seule alliance qui vaille n'est que celle attendue et souhaitée par une Russie qui a amplement démontré comment traiter et anéantir un ennemi commun, implacable, qui ne s'embarrasse pas d'états d'âme.

Nul doute en conséquence qu'un véritable programme présidentiel pour 2017 dont on n'entend pas parler se devrait de privilégier avec un succès à la hauteur de l'enjeu la restauration d'une diplomatie française et européenne réellement souveraines tout en recadrant nos relations avec des monarchies clientélistes médiévales qui jouent contre nos propres intérêts, internationaux et nationaux.

 

Reprenons l'initiative, vite ! Winter is coming.

 

Sources :

Myriam Revault d'Allonnes, La Crise sans fin -Essai sur l'expérience moderne du temps. Seuil (2012)

Carte : Copyright Sputnik

Situation.

http://www.lorientlejour.com/article/1000408/lechec-annonce-de-loffensive-rebelle-a-alep.html

http://www.causeur.fr/hollande-poutine-alep-syrie-russie-40515.html

Recadrage.

https://www.dailymotion.com/video/x4x63pg_vladimir-poutine-rappelle-aux-occidentaux-la-verite-sur-leur-politique-etrangere_news

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/10/13/97001-20161013FILWWW00131-yemen-un-apparent-crime-de-guerre-hrw.php

Constats.

https://fr.sputniknews.com/points_de_vue/201610071028085957-armee-gouvernementale-syrienne-attaque-etats-unies/

https://fr.sputniknews.com/international/201609211027859813-syrie-conflit-medias/

https://fr.sputniknews.com/international/201609101027699668-syrie-conflit-parties-principales/

http://www.causeur.fr/hollande-poutine-alep-syrie-russie-40515.html

Concept, techniques et applications effectives de l'art opératif.

http://www.krasnayazvezda.com/terre/operations/art_operatif_georgie.php

http://www.polemia.com/syrie-les-modes-daction-americain-et-russe-apprecies-selon-les-criteres-de-l-art-operatif/

http://www.laplumelesabre.com/2015/08/27/vaincre-letat-islamique-un-probleme-strategique-insoluble/

 

Documents joints à cet article

Hollande face à Poutine : Syrie, un Léonarda diplomatique

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36 réactions à cet article    


  • zygzornifle zygzornifle 14 octobre 2016 08:52

    Hollande face a Poutine ou la chiure de moucheron face a la crotte d’éléphant .......


    • Gabriel Gabriel 14 octobre 2016 09:17

      Ridicule un jour, ridicule toujours. Décidemment l’absence de responsabilité de ce type est affligeante. Autant de bêtise et de lâcheté concentrée dans un seul être fait sérieusement douter de l’évolution humaine. Ce président de rien, fossoyeur du socialisme vaut largement son prédécesseur dans la trahison et le mensonge. Tout deux sont de dangereux guignols pour l’équilibre de notre nation et la sécurité de leurs citoyens. Il serait temps que les électeurs se réveillent et mettent un grand coup de pied au C… de ces hypocrites. L’endroit où l’on met les ordures est la poubelle, l’endroit où l’ont devrait mettre les traites est la prison.


      • fatallah 14 octobre 2016 19:22

        @Gabriel
        C’est que la possibilité de faire le ménage ne se présente que tous les 5 ans.
        Et que les postulants sont presque tous des guignols de la même école.
        Le presque s’applique particulièrement à M.Mélenchon, regardez la video de sa dernière intervention face à un journaliste ... qui a pris une leçon.


      • fred.foyn 14 octobre 2016 09:45

        Hollande, roquet des USA...ce type est pitoyable...


        • mmbbb 14 octobre 2016 18:05

          @fred.foyn c’est pour cela qu il a recu un prix d’une ass americaine et subventionnee par Royal Canin qui nourrit les bons president toutou


        • Voldomir Olmoranz Voldomir Olmoranz 14 octobre 2016 10:27

          « une géopolitique pourtant très simple à comprendre » dites-vous...
           
          "la Russie est notre alliée dans une nouvelle forme de guerre mondiale qui est celle que l’islam mène désormais contre tout ce qui lui est étranger et qu’il considère comme un ennemi planétaire."
           
          A priori vous n’avez pas compris qui sont les vrais ennemis de qui...
          Et pas compris qui sont les créateurs d’Al Qaïda et de l’Etat Islamique, et donc certainement pas compris qui sont les instigateurs des attentats du 11 septembre 2001... etc.
           
          Bref, continuez à faire de la poussière en fonçant sur la muleta que le matador agite devant votre museau. Et surtout continuez à penser que la géopolitique est très simple à comprendre... Et elle ne peut que l’être pour celui qui ne voit que la muleta...
           


          • Laulau Laulau 14 octobre 2016 10:49

            @Voldomir Olmoranz
            Je ne sais pas si l’auteur ne voit que la muleta, mais à vous lire, on n’apprends pas grand chose. Qui, selon vous sont les créateurs de l’état islamique et d’Al Qaïda ?


          • Voldomir Olmoranz Voldomir Olmoranz 14 octobre 2016 11:29

            Et tous les commentaires de roman garev des commentaires typiques du toutou servile (et fanatique) qui recrache la propagande de son maître...


          • Voldomir Olmoranz Voldomir Olmoranz 14 octobre 2016 11:44

            @Laulau
            H. Clinton a vendu la mèche pour la création d’Al Qaïda.
            J. McCain a vendu la mèche pour la création de l’EI.
            R. Dumas a vendu la mèche sur la destruction de la Syrie.
            W. Clark a vendu la mèche sur la destruction programmée de plusieurs pays : Libye, Syrie, etc.
            En étant un habitué d’Agoravox, vous devez être au courant du torrent de mensonges qu’est la version officielle des attentats du 11 septembre 2001...
             
            Avec ça vous avez déjà une bonne base pour comprendre quels sont les principaux « États profonds » (Angleterre, États-Unis, Israël, France, etc) qui mettent en oeuvre leur « géopolitique » axée sur l’impérialisme guerrier (et les attentats sous fausse bannière, et les coups d’États, et l’endettement forcé de pays en dollar, et la création de boucs émisssaires pour diviser les poulations, et la marche forcée vers leur Nouvel Ordre Mondial, etc).
             


          • Voldomir Olmoranz Voldomir Olmoranz 14 octobre 2016 11:59

            « diviser les populations »
            et les « révolutions colorées » provoquées, et les assassinats par drone, et les tribunaux internationaux réservés aux « ennemis » de l’empire, et j’en oublie...


          • Laulau Laulau 14 octobre 2016 17:02

            @Voldomir Olmoranz
            Maintenant, nous sommes d’accord, mais convenez que votre message n’était pas très clair.
            Pour ma part, il n’était pas nécessaire que quiconque vende une mèche, la nocivité de l’impérialisme US est une évidence pour moi et ce depuis des décennies.


          • franc 14 octobre 2016 23:00

            @Voldomir Olmoranz

             Certes les Etats-Unis ont créé Al Qaïda et l’EI mais en alliés et comme mercenaires de l’Arabie Saoudite et le Qatar qui sont les financiers et les commanditaires ,et l’idéologie qataro- saoudienne est l’islamisme à la conquête du monde pour établir la charia c’est à dire la loi du coran déifié par l’islam dans tous les pays du monde ;

            Les crimes de l’Occident ne dédouannent pas les crimes de l’islam .


          • Voldomir Olmoranz Voldomir Olmoranz 15 octobre 2016 12:00

            @franc
            Vous confondez l’islam (dont je ne suis pas spécialement fan, c’est le moins qu’on puisse dire...) et le ramassis de pauvres types armés, financés directement ou indirectement, entraînés, soignés, conditionnés par l’Empire (Les « Etats profonds » d’Angleterre, des Etats-Unis et d’Israël pour simplifier) pour servir de chair à canon, et mettre le chaos là où ça servira les intérêts de l’Empire.
             
            L’Arabie saoudite et le Qatar sont des vassaux qui financent qui on leur dit de financer, qui achètent les armes qu’on leur demande d’acheter, qui investissent là (Wall Street, City...) où on leur dit d’investir, qui promeuvent l’intégrisme obscurantiste pour servir les intérêts de l’Empire, etc.
             
            L’Empire cherche à amplifier la haine envers l’islam et par réciprocité (choc des civilisations) à amplifier la haine du monde musulman envers « l’occident », ainsi que la haine des musulmans entre eux (chiites, sunnites, etc). Ce n’est pas nouveau, les religions ont toujours servi à satisfaire les intérêts des élites, en justifiant toutes leurs prédations, au nom de dieu...
             
            Donc, satisfaire (justifier) sa haine viscérale de l’islam, en le déclarant comme notre ennemi principal, c’est faire le jeu de notre ennemi principal : les élites impérialistes (qui prospèrent sur nos divisions et nos haines facilement manipulables). Qu’il y ait des fanatiques criminels sous la bannière de l’islam, c’est une évidence. Pour autant, si l’Empire n’était pas derrière eux, ils seraient éliminés depuis longtemps. L’Empire se sert de ses vassaux (Arabie saoudite, Qatar...) et de quelques dizaines de milliers de pauvres types (et de pauvres filles) manipulés, pour manipuler le plus grand nombre (nous tous), à son profit.


          • Alpo47 Alpo47 14 octobre 2016 10:50

            Hélas, notre diplomatie prend ses ordres à l’étranger, USA et Israel. Le résultat en est que les décisions qui sont prises (?) vont très souvent à l’encontre de nos vrais intérêts. Il s’agit tout simplement d’une trahison.
            De plus , confier la direction de la diplomatie à des amateurs, tel le ministre actuel, ne va évidemment rien arranger. Ce monsieur est .... pitoyable et ridicule. A l’image de son supérieur, bien évidemment. Ne dit-on pas, « Qui se ressemble ... »
            Sarkozy avait déjà bien entrainé notre pays dans cette servilité , Hollande approfondit encore le gouffre dans lequel nous nous enfonçons.

            Et la question la plus grave et inquiétante est : Mais où sont les personnalités responsables, capables ... qui pourraient nous sortir de ces multiples bourbiers et rétablir notre indépendance ?
            Je cherche .. je cherche ...


            • Odin Odin 14 octobre 2016 18:53

              @Alpo47

               « où sont les personnalités responsables… » 

              Il y en a, mais pour accéder au pouvoir ils doivent être « frères… » et s’ils le deviennent ils ne peuvent plus être responsables mais des exécutants. 


            • Olivier Perriet Olivier Perriet 14 octobre 2016 10:53

              « -On laissera donc de côté toute une frange bien-pensante pleurer sur la perspective d’un Alep revisité en Guernica syrien »

              Je ne vois pas en quoi cette comparaison est inexacte :
              on est face à une guerre civile à mort, où l’un des deux camps sera exterminé ou expulsé, comme les républicains espagnols en 1938.

              Une certaine Fifille Brindille très active sur ce site nous expliquait (il y a 6 mois) qu’un mois après l’intensification du soutien russe à Assad, la guerre serait finie et les réfugiés rentrés.

              Outre qu’on ne voit rien venir, que Assad ne peut plus perdre mais n’arrive pas à gagner, je pense qu’on n’a pas fini de voir des réfugiés...radicalisés par plusieurs années de guerre à mort.


              • njama njama 14 octobre 2016 11:30

                @Olivier Perriet

                Je comprends pleurer sur une fausse perspective, sur un trompe-l’œil, car ce qui se passe en Syrie n’a absolument rien à voir avec la guerre d’Espagne, rien de rien. Ce n’est pas une guerre civile en Syrie qui se déroule. D’ailleurs pendant deux ans environ, cette troïka off-shore d’Istanbul_Doha_Paris défendait mordicus, bec et ongles, qu’il s’agissait d’une r.é.v.o.l.u.t.i.o.n s.y.r.i.e.n.n.e ! jusqu’à ce qu’il fut impossible et intenable aux médias de dissimuler ces invraisemblables hordes de barbus venues de trente-six pays ... dont les passeports pris sur leurs cadavres étaient dûment remis à l’ONU. Donc cette soi-disant guerre civile serait sortie de fonds baptismaux bien après mars 2011 et les printemps arabes, pour redonner à la sédition (aux mercenaires putschistes) et au storytelling quelques couleurs acceptables.

                « La Syrie est notre guerre d’Espagne » est sortie tout droit de l’imagination romanesque de Jean-Pierre Filiu qu’il publia sur le Journal Le Monde le 02.04.2013 pour ripoliner cette imaginaire révolution syrienne en un pugilat démocratique entre syriens assistés opportunément de soutiens étrangers (désintéressés ?) sans autres ambitions (démocratiques ?) que d’établir un califat islamiste à Damas. Mantra que reprendront par psittacisme plein d’incultes imbéciles dans la presse.

                Les sornettes de Jean Pierre Filiu par René Naba, 1° avril 2016, (ce n’est pas une blague, mais y a de quoi bien rire mdr ! ) :

                 ... cet ancien scribe des affaires arabes au cabinet du premier ministre socialiste Lionel Jospin à Matignon (1997-2002), et columnist
                - calomniateur ?- actif au quotidien Libération, ... ,

                En état de lévitation, il fera de la guerre de Syrie sa « Guerre d’Espagne », confondant hâtivement les combattants de la liberté des « brigades internationales » et les éradicateurs obscurantistes de la Légion islamique. Mourir pour l’idéal républicain faisait sens ; détruire Palmyre, un contre sens.

                Mieux, il saturera les ondes de ses sornettes. Des affirmations péremptoires qui valent leur pesant de claquettes de paso doble et de fandango.

                Ainsi dans l’émission 28 minutes Arte Lundi 29 Juin 2015, Jean Pierre Filiu lâche son oukaze : « Il ne faut pas dire État islamique, car cela équivaudrait à le reconnaître comme État », coupe-t-il rageusement ses interlocuteurs, dont Elizabeth Quin, la présentatrice de l’émission « 28 minutes Arte ».

                L’émission était consacrée au premier anniversaire de la proclamation du califat : « Il faut se contenter de le désigner du terme Daech », lâche-t-il sentencieusement.

                Un gros éclat de rire a agité la sphère des locuteurs arabophones aux quatre coins de la planète à l’écoute de l’émission qui a relevé aussitôt cette incongruité en ce que le deux premiers syllabes de Daech, D et A pour « Ad Dawla Al Islamiya fil Irak wa Bilad Al Cham » DA… le D (Dawla) signifie très précisément en arabe «  État » et A « Islamique ».

                  

                Le maître de la sociologie du Moyen Orient à Sciences po s’imagine-t-il que seule la reconnaissance en langue française vaut valeur juridique ? Avec des sornettes pareilles, le pseudo universitaire va droit dans le mur en klaxonnant, en se tirant même une balle dans le crâne dans un bel éclat de rire.

                À tous égards, le chemin de Damas initiatique de l’ancien souffre douleur du cabinet socialiste de Lionel Jospin aura été un voyage traumatique, dont les séquelles se reflètent encore de nos jours dans les circonvolutions de sa pensée. Et ceci pourrait expliquer cela et le pire est à venir.

                Urbi at Orbi : Une opposition syrienne qui hisse le drapeau du mandat français en signe de ralliement est une opposition servile. La cohorte de ces souteneurs intellectuels, des reptiles. Leur accouplement, un tandem de grande perversité scellant une conjuration de mercenaires gangrénés par l’esprit de lucre.

                Le « Libération de Jean Paul Sartre », assurément, a depuis belle lurette cessé de vibrer au diapason de la liberté. Depuis belle lurette cessé d’épouser la cause du peuple.



              • Olivier Perriet Olivier Perriet 14 octobre 2016 12:12

                @njama et romain gary, brillants idéologues

                si tout est fini, pourquoi ça prend tant de temps ?

                Dans 1 an, vous nous direz encore que tout est fini ?

                ça sera fini au bout de combien de morts ?


              • njama njama 14 octobre 2016 13:34

                @Olivier Perriet
                Cherchez à savoir qui entretient le chaos, qui finance et arme tous ces mercenaires. L’argent n’est-il pas le nerf de la guerre, diton. Que ce soit les diplomates syriens ou russes et tous les gens sensés, nous savons bien que si la source du terrorisme se tarit il s’essoufflera, et disparaitra de lui-même.
                Les États-Unis avaient pensé renverser Bachar al Assad dans la foulée de ce qui est appelé « printemps arabes », mais ça n’a pas fonctionné comme en Tunisie, en Libye, en Égypte, et le 18 août 2011 * Obama exigeait le départ de du président syrien en espérant une autre opportunité pour le renverser, en gagnant du temps. Cette exigence inacceptable pour la Syrie, ce verrou diplomatique, qui existe toujours, est à la base des échecs successifs de toutes les négociations Genève 1, 2, et 3. Les US entretiennent et entretiendront le chaos jusqu’au moment où la situation arrivera à un tel point qu’elle servira leurs intérêts. Car ils ne poursuivent rien d’autre en ce monde.
                -----
                * < 3.000 morts à cette date, probablement 80 à 100 fois plus aujourd’hui (source Syrian Revolution Martyrs Databe, Counts by months, un site de l’opposition


              • Olivier Perriet Olivier Perriet 14 octobre 2016 13:40

                @njama

                qu’Obama ou Hollande veuillent éliminer Assad est une chose.

                Mais en 2011, c’est bien des Syriens qui ont commencé à manifester en masse, dans certaines villes, pour dire Assad dégage, on ne négociera pas avec toi.

                C’est une guerre civile, qui est sans doute attisée de l’extérieure, mais c’est quand même une guerre civile. Ce n’est pas les USA qui l’ont créée


              • njama njama 14 octobre 2016 14:30

                @Olivier Perriet
                allez donc voir en bas de mon commentaire 14 octobre 14:14 un peu + bas
                et puis si vous voulez prendre l’avis d’un syrien ça peut être utile aussi et très instructif sur ce qui se passait à ce moment-là et dans la poignée d’années qui précédait :
                Malgré la guerre, un migrant syrien rentre au pays
                04 Oct 2016 Bahar Kimyongür
                Ibrahim Moussa, Syrien, 42 ans, vit en Belgique depuis 1999. Né dans une famille alaouite de sept enfants à Mkharam el Fouqani dans la province de Homs, il a décidé de rentrer au pays pour aider sa famille et son pays malgré la guerre.


              • Olivier Perriet Olivier Perriet 14 octobre 2016 15:37

                @

                ce que je pense personnellement des uns et des autres n’a aucune importance ; je constate juste que les faits démentent vos analyses bornées :
                en 2011 il y a des manifestations importantes contre Assad, ce n’est pas les USA qui ont fait sortir les gens dans la rue.
                5 ans plus tard, en dépit de l’aide russe massive depuis 6 mois, cette plaie purulente est toujours ouverte.

                Selon vous que Assad n’ait pas perdu est une victoire, mais enfin, il n’a encore pas tout gagné. Je vois mal comment il peut diriger le pays après ce bain de sang de 5 ans (qui est loin d’être fini).


              • franc 14 octobre 2016 23:11

                @Olivier Perriet

                 Cette guerre n’est pas finie parce qu’il ya une coalition d’une quarantaine de pays ,dont les pays européens ,les Etats-Unis ,le Canada ,les pays islamiques dont l’Arabie saoudite ,le Qatar ,la Turquie ,le Pakistan qui aident les rebelles islamistes égorgeurs modérés et si les quartiers d’Alep empêchent les centaines de milliers d’habitants de partir en les menaçant de les fusiller pour les tenir en otage comme boucliers humains .

                 Ce sera fini quand les rebelles islamistes égorgeurs modérés seront exterminés .


              • Olivier Perriet Olivier Perriet 15 octobre 2016 14:28

                @roman_garev et franc

                si je vous donne des sous vous irez tuer votre voisin sans poser plus de question ? Vous blaguez j’espère ?

                Regardez la carte : depuis 5 ans, il y des quartiers de Damas, la capitale, qui sont aux mains de la rebellion. Il faudrait m’expliquer pourquoi tant de ténacité, si tout ne s’explique que par des manipulations extérieures et pourquoi le pouvoir aidé par la Russie n’arrive pas à les reprendre, à 2 pas du siège du gouvernement.


              • njama njama 14 octobre 2016 12:51

                Bonjour Renaud Bouchar

                La presse française a beaucoup si pas totalement occulté le contenu de la résolution russe qu’elle a rejetée, laquelle appuyait la proposition de Staffan de Mistura* de garantir de sa personne l’évacuation des 900 membres du Front al Nosra hors à Alep. Staffan de Mistura prêt à accompagner les membres d’Al-Nosra hors d’Alep 6 Oct. 2016

                Syrie : le Conseil de sécurité rejette le texte présenté par Moscou 8 oct. 2016

                Peut-être que cela aurait été reconnaître « publiquement » que les assiégés qu’ils nomment « rebelles adversaires de Bachar Al-Assad » ou FDS forces démocratiques syriennes qu’ils soutiennent, n’étaient autres que des membres d’une organisation terroriste qu’ils ne sont pas censés soutenir mais combattre. Le bruit court également de la présence d’un certain nombre d’officiers étrangers pris au piège dans ce siège, dont il serait difficile de justifier leurs présences, ce qui ajoute à l’embarras. Ultime et inutile résistance d’une lamentable diplomatie française aux abois qui moulinait des bras, et tirait sa dernière cartouche avec une proposition réchauffée et mal ficelée qui se heurta par évidence au véto russe tant elle manquait de concret. 
                La diplomatie russe a poussé une fois de plus cette troïka de mercenaires putschistes devant leurs propres contradictions, et sonnait avec tact l’hallali, et la fin de partie à Alep, sans fermer totalement la porte.
                ----------
                * diplomate italo-suédois, envoyé spécial de l’ONU chargé de la recherche d’une résolution pacifique au conflit en cours en Syrie.


                • njama njama 14 octobre 2016 13:09

                  articles en lien :

                  L’opposition syrienne exige la démission de Staffan de Mistura... suite à son rapport lors de la réunion d’urgence du Conseil de Sécurité.
                  07.10.2016

                  L’armée russe se dit prête à assurer aux rebelles armés un « retrait sécurisé » d’Alep Le Monde.fr avec AFP | 13.10.2016
                  (réservé aux abonnés)

                  Syrie : l’armée russe prête à assurer aux rebelles armés un « retrait sécurisé » d’Alep
                  RT 13 oct. 2016, 16:05


                • leypanou 14 octobre 2016 13:12

                  privilégier avec un succès à la hauteur de l’enjeu la restauration d’une diplomatie française et européenne réellement souveraines : diplomatie française réellement souveraine avec un Young Leader ? Une diplomatie européenne réellement souveraine avec la Pologne, la Bulgarie et la Roumanie ? On risque d’attendre longtemps.


                  • njama njama 14 octobre 2016 14:14

                    @leypanou

                    Dans le débat télévisé qui rassemblait hier 7 candidats à la primaire de la droite, seul Jean-François Fillon a exprimé ouvertement qu’il fallait être aux côtés des russes pour combattre le terrorisme.
                    Plus timidement, pour ne pas s’aventurer sur ce terrain miné j’imagine, ou pavé de ses anciennes prises de position qui l’auraient mis face à une contradiction, Bruno Lemaire recommandait de prendre des distances avec les douteux pays du Golfe fondamentalistes pour ne pas être en contradiction avec l’islam dans la république, ainsi que de mieux choisir ses amis ... A l’inverse Alain Juppé s’enfonça encore plus comme un butor dans ses aveuglements obsessionnels masquant la question par un Bachar al-Assad persona non grata et du même coup ses incuries de ministre des affaires étrangères sous Sarkozy *, qui lui, plus fraudeur et hypocrite, esquiva ce bilan épineux et lourd sans sortir de nos frontières. La politique étrangère est malheureusement encore une chasse gardée du ministère régalien qui fait l’objet d’une omerta, et peu de journalistes osent vraiment s’ aventurer sur ce terrain qui a des liens avec quelques barbouzes patentés. Secret Défense ?

                    Question politique étrangère, dans ce sérail de droite, hormis Jean-François Fillon pour nous sortir de cette impasse ... je ne vois qu’un horizon sombre
                    -----------------------------------
                    * Juppé directement responsable avec Sarkozy de l’implication de la France début 2011 dans le conflit en Syrie, et du chaos qui a fait des dizaines de milliers de morts. Du sang syrien sur les mains ? l’histoire les jugera ...
                    Alain Juppé venait d’être nommé ministre des affaires étrangères. La responsabilité en incombe donc entièrement au Gouvernement Sarkozy qui fait le « pari » de la chute de Bachar al Assad. François Hollande ne fera qu’obstinément poursuivre cette même politique, en l’aggravant considérablement.
                    °
                    il n’y avait pas de répression sanglante !
                    lire la suite : http://www.agoravox.fr/commentaire4674321


                  • Odin Odin 14 octobre 2016 19:34

                    @njama

                    Je partage votre commentaire sauf :

                    « Question politique étrangère, dans ce sérail de droite, hormis Jean-François Fillon pour nous sortir de cette impasse ... j »

                    Si cela était le cas, il n’aurait pas dit à Philippe de Villiers

                    concernant les Bilderbergs (fin 2015) :

                    « que veux-tu, c’est eux qui nous gouvernent »

                    (il était présent à la réunion de juin 2015.


                  • Kapimo Kapimo 14 octobre 2016 23:59

                    @njama
                    Jean-Frédéric poisson est pour un rapprochement avec la Russie ; il s’est personnellement rendu en Syrie.


                  • njama njama 14 octobre 2016 14:45

                    @ Renaud Bouchard

                    C’est vrai qu’on ne peut pas virer un tsar aussi facilement qu’une Léonoarda, ou même qu’une ambassadrice !

                    Ainsi François Hollande, à peine élue, a mis fin arbitrairement et sans motif à la présence de l’ambassadrice de Syrie Lamia Chakkour le 29 mai 2012 devenue du jour au lendemain « persona non grata » (ce que la Convention de Vienne art. 9 autorise il est vrai), laquelle s’est donc retrouvée « expulsée » de ses fonctions du jour au lendemain de ce fait.

                    « François Hollande lui-même a annoncé sa décision en milieu de journée au cour d’un point de presse, précisant qu’il s’agissait d’une « décision unilatérale de la France« , mais « concertée avec nos partenaires« . Parmi ceux-ci, l’Allemagne de Merkel a annoncé une décision similaire vis-à-vis du représentant syrien à Berlin. »
                    http://www.infosyrie.fr/a-savoir/lambassadeur-lamia-chakkour-expulse-par-hollande/


                    • soi même 14 octobre 2016 22:49

                      @ Renaud le Francon,

                      Les trois enfants gâtés de la fortune

                      Conte de Grimm


                      Un père appela un jour ses trois fils. Au premier il donna un coq, au deuxième une faux et au troisième un chat.

                      - Je me fais vieux, dit-il, le moment approche et avant de mourir je voudrais bien m’occuper de votre avenir. Je n’ai pas d’argent et ce que je vous donne là n’a, à première vue, qu’une faible valeur. Mais parfois on ne doit pas se fier aux apparences. Ce qui est important est la manière dont vous saurez vous en servir. Trouvez un pays où l’on ne connaît pas encore ces serviteurs et vous serez heureux.

                      Après la mort du père, l’aîné prit le coq et s’en alla dans le monde, mais partout où il allait les gens connaissaient les coqs. D’ailleurs, dans les villes, il les voyait de loin sur la pointe des clochers, tournant au vent. Et dans les villages, il en entendit chanter un grand nombre. Personne ne s’extasiait devant son coq et rien ne faisait penser qu’il puisse lui porter bonheur. Un jour, néanmoins, il finit par trouver sur une île des gens qui n’avaient jamais vu de coq de leur vie. Ils n’avaient aucune notion du temps et ne savaient pas le compter. Ils distinguaient le matin du soir, mais la nuit tombée, s’ils ne dormaient pas, aucun d’eux ne savait dans combien de temps le jour allait se lever.

                      Le garçon se mit à les interpeller :

                      - Approchez, approchez ! Regardez cet animal fier ! Il a une couronne de rubis sur la tête et des éperons comme un chevalier. Trois fois dans la nuit il vous annoncera la progression du temps, et quand il appellera pour la troisième fois, le soleil se lèvera aussitôt. S’il chante dans la journée, vous pourrez être sûrs et certains que le temps va changer et vous pourrez prendre vos précautions.

                      Les gens étaient en extase devant le coq ; ils restèrent éveillés toute la nuit pour écouter avec ravissement, à deux heures, puis à quatre heures et enfin à six heures le coq chanter à tue-tête pour leur annoncer l’heure. Le lendemain matin, ils demandèrent au garçon de leur vendre le coq et de leur dire son prix.

                      - Autant d’or qu’un âne puisse porter, répondit-il.

                      - Si peu ? Pour un tel animal ? crièrent les habitants de l’île plus fort les uns que les autres. Et ils lui donnèrent volontiers ce qu’il avait demandé.

                      Le garçon rentra à la maison avec l’âne et toute sa richesse et ses frères en furent époustouflés. Le deuxième décida :

                      - J’irai, moi aussi, dans le monde ! On verra si j’ai autant de chance.

                      Il marcha et marcha, et rien n’indiquait qu’il aurait autant de réussite avec sa faux ; partout il rencontrait des paysans avec une faux sur l’épaule. Un ’jour, enfin, le destin le dirigea sur une île dont les habitants n’avaient jamais vu de faux de leur vie. Lorsque le seigle était mûr, les villageois amenaient des canons sur les champs et tiraient sur le blé. C’était, tout compte fait, pur hasard : un coup ils tiraient trop haut, un coup ils touchaient les épis à la place des tiges, et beaucoup de graines étaient ainsi perdues sans parler du fracas pendant la moisson. Insoutenable !

                      Le garçon s’en alla dans le champ et commença à faucher. Il fauchait sans faire de bruit et si vite que les gens le regardaient bouche bée, retenant leur souffle. ils s’empressèrent de lui donner ce qu’il voulait en échange de la faux et lui amenèrent un cheval avec un chargement d’or aussi lourd qu’il pouvait porter.

                      Le troisième frère décida de tenter sa chance avec son chat. Tant qu’il restait sur la terre ferme, il n’avait pas plus de succès que ses frères ; il ne trouvait pas son bonheur. Mais un jour il arriva en bateau sur une île, et la chance lui sourit enfin. Les habitants n’avaient jamais vu de chat auparavant, alors que les souris sur l’île ne manquaient pas. Elles dansaient sur les tables et les bancs, régnant en maîtres partout, en dehors comme au-dedans. Les habitants de l’île s’en plaignaient énormément, le roi lui-même était impuissant devant ce fléau.

                      Quelle aubaine pour le chat ! Il se mit à chasser les souris et bientôt il en débarrassa plusieurs salles du palais. Les sujets de tout le royaume prièrent le roi d’acheter cet animal extraordinaire et le roi donna volontiers au garçon ce qu’il en demandait : un mulet chargé d’or. C’est ainsi que le plus jeune des trois frères rentra à la maison très riche et devint un homme très opulent.

                      Et dans le palais royal, le chat s’en donnait à cœur joie. Il se régala d’un nombre incalculable de souris. Il chassa tant et si bien qu’il finit par avoir chaud et soif. Il s’arrêta, renversa la tête en arrière et miaula :

                      - Miaou, miaou !

                      Quand le roi et ses sujets entendirent ce cri étrange, ils prirent peur, et les yeux exorbités, ils s’enfuirent du palais. Dehors, le roi appela ses conseillers pour décider de la marche à suivre. Que faire de ce chat ? Finalement, ils envoyèrent un messager pour qu’il lui propose un marché : soit il quittait le palais de lui-même, soit on l’expulsait de force.

                      L’un des pages partit avec le message et demanda au chat de quitter le palais de son plein gré. Mais le chat, terriblement assoiffé, miaula de plus belle :

                      - Miaou, miaou, miaou-miaou-miaou !

                      Le page comprit : Non, non, pas question ! et alla transmettre la réponse au roi.

                      - Eh bien, décidèrent les conseillers, nous le chasserons par la force.

                      On fit venir un canon devant le palais, et les soldats le tirèrent jusqu’à ce qu’il s’enflammât. Lorsque le feu se propagea jusqu’à la salle où le chat était assis, le vaillant chasseur sauta par la fenêtre et se sauva. Mais l’armée continua son siège tant que le palais ne fut pas entièrement rasé.


                      • Kapimo Kapimo 14 octobre 2016 23:49

                        Le président Syrien Assad a dit dans une interview datée du 12/10 :

                        the whole issue is about keeping the hegemony of the Americans around the world, not allowing anyone to be partner on the political or international arena, whether Russia or even their allies in the West.

                        Une question à se poser est donc : un pays du bloc accidental peut-il encore chercher des alliances en dehors de l’empire américain ? Qu’adviendrait-il d’un chef d’état qui tenterait de se rapprocher de la Russie ?



                        • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 17 octobre 2016 12:27

                          A tous les visiteurs et lecteurs que je remercie de leurs commentaires, un article qui révèle un certain embarras et peut-être un retour aux réalités du jour : La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini - JOHN THYS / AFP

                          20 Minutes avec AFP

                            • Publié le 17.10.2016 à 12:07
                            • Mis à jour le 17.10.2016 à 12:14

                          L’Union européenne n’envisage pas de sanctions contre la Russie, alliée du régime de Bachar al-Assad, a déclaré la chef de la diplomatie de l’UE Federica Mogherini.

                          Cette annonce intervient alors que les ministres des Affaires étrangères des 28 pays de l’UE sont réunis ce lundi à Luxembourg, notamment pour discuter du siège d’Alep en Syrie.

                          L’UE, toutefois, pourrait décider de sanctions supplémentaires contre le régime syrien, a ajouté Federica Mogherini.

                          De nouvelles sanctions contre le régime Assad ?

                          « J’ai vu que cela a été beaucoup évoqué dans les médias, mais pas dans nos réunions. Dans aucune d’elles, la question (de sanctions contre la Russie) n’a été soulevée par un seul Etat membre », a affirmé Federica Mogherini devant la presse à son arrivée à la réunion.

                          Elle n’a toutefois pas exclu que soient débattues des sanctions contre le régime Assad qui viendraient en complément de celles déjà en vigueur. « Il y a des discussions là-dessus, bien sûr, ça fait partie des possibilités », a-t-elle dit.

                          Lors de cette réunion, où le dossier syrien devait accaparer la majeure partie des débats, « nous examinerons toutes les options qui permettront de faire pression beaucoup plus fort encore sur le régime de Bachar al-Assad mais aussi sur ses alliés », a déclaré de son côté Jean-Marc Ayrault, chef de la diplomatie française.

                          Washington laisse planer le doute

                          Federica Mogherini a tenu à souligner que l’UE disposait de « beaucoup d’autres instruments » hormis les sanctions. Elle a réinsisté sur la nécessité d’une solution politique à la guerre et le libre accès des convois humanitaires aux victimes.

                          >> A lire aussi : Alep pilonnée, Moscou prêt à assurer un retrait « sécurisé » aux rebelles

                          Sur d’éventuelles sanctions contre la Russie, déjà dans le viseur de l’UE pour son rôle en Ukraine et l’annexion de la Crimée en 2014, « nous ne trouverons pas de consensus, ce n’est pas le bon moment, ça serait contre-productif », a souligné le Luxembourgeois Jean Asselborn.

                          Dimanche à Londres, où étaient réunis des pays soutenant l’opposition syrienne, le secrétaire d’Etat américain John Kerry avait déclaré des « crimes contre l’humanité » étaient perpétrés lors des frappes contre les quartiers d’Alep tenus par les rebelles.

                          Il a prévenu que des « mesures supplémentaires » étaient envisagées contre « le régime et ceux qui le soutiennent ».


                          • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 17 octobre 2016 14:36


                            Réactions vindicatives et brouillonnes de l’UE :

                            Mon Oct 17, 2016 | 7:09am EDT

                            Britain, France seek EU condemnation of Russia over Syria

                            Britain and France sought to persuade the European Union on Monday to condemn Russia’s devastating air campaign in Syria and pave the way for imposing more sanctions on President Bashar al-Assad’s government.

                            After a weekend of U.S.-led diplomacy that failed to find a breakthrough, EU foreign ministers met in Luxembourg to call for an end to the bombing of rebel-held east Aleppo, where 275,000 people are trapped, and to rush humanitarian aid into the city.

                            "The pressure (on Russia) must be strong," France’s Foreign Minister Jean-Marc Ayrault said. "The more the European Union shows unity and determination, the more we can move forward in what is a moral obligation : to stop the massacre of the population of Aleppo," he told reporters.

                            But the bloc is split over strategy towards Russia, its biggest energy supplier, with divisions about how harsh any criticism of Moscow should be and whether there was ground for also putting Russians under sanctions.

                            Britain and France want to put another 20 Syrians under travel bans and asset freezes, suspecting them of directing attacks on civilians in Aleppo, in addition to the EU’s existing sanctions list and its oil and arms embargo.

                            Paris and London have also raised the prospect of sanctions on 12 Russians involved in the Syrian conflict, adding them to the EU’s list of some 200 people that also includes three Iranians, diplomats told Reuters.

                            British Foreign Secretary Boris Johnson, who held talks with U.S. Secretary of State John Kerry on Sunday in London, said Russia’s Aleppo bombing « shames humanity » and called Russia the Syrian government’s « puppeteers. »

                            On Sunday in London, Britain and the United States said they were considering imposing additional sanctions on Assad and his supporters, without naming Russia.

                            Chairing the Luxembourg meeting, EU foreign policy chief Federica Mogherini said there was a chance that ministers would agree to put more Syrians on the EU’s list of people blocked from traveling to Europe or accessing money there.

                            European Union leaders are expected to discuss Russia and possible new sanctions at a summit in Brussels on Thursday but Russia’s closest EU allies such as Greece, Cyprus and Hungary are against. Austria also voiced its opposition on Monday.

                            "The idea to have additional sanctions against Russia would be wrong," Austria’s Foreign Minister Sebastian Kurz told reporters. "We do not need a further escalation," he said.

                            Germany also appeared cautious, with Foreign Minister Frank-Walter Steinmeier rejecting adding punitive measures against Russia, although a German newspaper has cited sources saying that Chancellor Angela Merkel was in favor.

                            The West imposed broad economic sanctions on Moscow over its 2014 annexation of Crimea and its support for rebels in Ukraine.

                            EU AID BLOCKED

                            In another sign of divisions over Russia, diplomats were still grappling with the wording of the diplomatic statement to be delivered on Monday by foreign ministers, split over whether to name Russia at all.

                            According to one draft seen by Reuters, EU ministers will condemn the « catastrophic escalation » of the Syrian government offensive to capture eastern Aleppo, where 8,000 rebels are holding out against Syrian, Russian and Iranian-backed forces.

                            They will say that air strikes on hospitals and civilians "may amount to war crimes« , calling on »Syria and its allies" to go to the International Criminal Court

                            Diplomats say the European Union will also call for a ceasefire with an observation mission, a renewed push for peace talks to include Mogherini and immediate access for an EU aid package announced on Oct. 2.

                            The bloc, the biggest aid donor in the Syrian conflict, is in almost daily contact with charities to move in, but diplomats say the trucks cannot get through checkpoints to eastern Aleppo.

                            "There is no point-blank refusal, but drivers are asked for things they don’t have, like special driving licenses,« said one EU official. »We need a facilitation letter from the Syrian authorities."

                            (Additional reporting by Alastair Macdonald and Philip Blenkinsop in Brussels ; Editing by Dominic Evans)

                            Source : Reuters http://www.reuters.com/article/us-mideast-crisis-syria-eu-idUSKBN12G103


                            • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 13 novembre 2016 18:53

                              Syrie - Alep.
                              Chronique d’une fin inéluctable.
                              http://www.telegraph.co.uk/news/2016/11/13/east-aleppo-residents-sent-text-messages-from-regime-giving-them/

                              East Aleppo residents sent text messages from regime giving them 24 hours to leave
                              Ultimatum adressé aux habitants d’Alep-Est d’avoir à quitter la ville sous 24 heures.
                              Une solution existe : mettre à profit ce délai pour demander une reddition sans condition sous protections des Nations-Unies. Conditions fondamentales : accepter la réalité d’une défaite et ne pas se méprendre sur l’anéantissement final que risque fort de représenter l’arrivée du groupe aéronaval russe.
                              Comment chacun sait depuis qu’un abruti l’a déclaré, El Nosra fait du bon boulot.(Laurent Fabius, Le Monde, 13 décembre 2012).

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