• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de njama

sur Voulons-nous toujours des enfants idiots ?


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

njama njama 18 octobre 2016 11:15

Le fameux « chèque éducation » un des chevaux de Troie de Milton Friedman économiste ultra-libéral pour reconstituer une société élitiste parfaitement capitaliste.

Il y en a qui ne s’étouffent pas à réclamer la totale liberté du « privé » en réclamant de l’autre main à l’État l’aumône d’un chèque éducation pour former des petits singes savants.

Le chèque éducation, machine de guerre contre l’école républicaine
www.marianne.net 27 Septembre 201 par Claire Mazeron, du SNALC Syndicat national des lycées et collèges

[...] Confier l’école aux parents, c’est la soumettre aux seuls intérêts individuels et immédiats, qui ne sont pas obligatoirement ceux des enfants, à long terme. C’est privilégier l’utilitarisme scolaire au détriment de la construction d’un projet éducatif commun et global. C’est prendre le risque de proposer aux élèves ce qui sera explicitement demandé par les familles — dérives communautaristes incluses. Dounya ou Zohra pourront-elles encore étudier Darwin ou apprendre à nager lorsque quelques parents zélés auront obtenu la suppression des enseignements non conformes à leur « projet de vie » ?

Donner tout pouvoir aux chefs d’établissements, ou aux collectivités locales, c’est réintroduire les féodalités légitimement abolies il y a deux siècles. Quel professeur exercera encore sa liberté pédagogique sous le regard d’une « communauté scolaire » aussi accueillante que coercitive, et face à la menace d’un licenciement pour non-conformité idéologique ?

Et ce système, où l’argent sera roi, ne permettra pas de relancer un ascenseur social résolument bloqué en sous-sol. Aucun véritable républicain ne saurait réduire l’École à un simple service assuré à des usagers-clients, parce qu’elle s’est explicitement donné pour rôle, dès ses origines, de forger une identité nationale sur la base des principes hérités des Lumières. Sauver l’École de la République, ce n’est pas sauver quelques-uns de ses enfants -toujours les mêmes, d’ailleurs-, mais proposer à tous les fondements d’une culture commune, autour de valeurs acceptées par chacun. Parce que, contrairement à d’autres États européens systématiquement érigés en modèles, la France ne saurait se réduire à un agrégat de « communautés », et son École ne peut être constituée d’une juxtaposition d’établissements plus ou moins performants.
[...]


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès