La victoire de M. Trump est dûe à quelques facteurs majeurs dont la paupérisation de la classe moyenne, le mauvais choix volontaire d’une candidate peu aimée par l’électorat qui en général ne lui faisait pas confiance et les choix suicidaires du Parti Démocrate, pas plus de « gauche » aujourd’hui que le P.S. chez nous.
La grande presse a joué un rôle ambigu et au final délétère en forçant les futurs votants pour Trump à se dissimuler de façon significative aux instituts de sondage qui ont confortés le Parti Démocrate dans son choix suicidaire. Au lieu de se faire traiter de « sexiste, mysogine, raciste... » les électeurs se sont tus et ont voté pour un candidat perçu (en partie à tort) comme « anti-système ». Bernie Sanders l’aurait probablement remporté face à ce personnage, mais la messe est dite.
David Souter (après son départ de la Cour Suprême) avait correctement perçu qu’à force de se faire rouler de moins en moins discrètement dans la farine, l’électorat finirait par choisir la première solution disponible pour se sortir de ce système. Un jour viendrait quelqu’un qui dirait « Je ne fais pas partie de ce système corrompu, donnez-moi le pouvoir et je vais faire le grand ménage ».
Dans un pays sous « Patriot Act » avec un niveau de surveillance jamais connu dans une démocratie et un arsenal capable de vitrifier la planète plusieurs fois, des gens comme lui avaient bien perçu le risque énorme que ce pouvoir démesuré tombe entre de « mauvaises mains ».
Au mieux les USA vont se trouver paralysés pendant 5 ans et au pire il va s’avérer ressembler à ceux dont il prend la place et les USA seront mûrs alors pour un candidat ouvertement fasciste. Cette grande collusion entre politique, finance et grande entreprise est tellement évidente là-bas qu’il faut des oeillères pour ne pas sentir le danger.
Après le Brexit (causes voisines) et Trump, il nous reste à mettre Marine au pouvoir pour les mêmes raisons créées de toutes pièces par une absence d’alternance démocratique et une médiocrité humaine que même les grands myopes peuvent entrevoir.
Où on voit que la démocratie ne s’use que quand on ne s’en sers plus.