@epicure
"le vrai individualiste ne se permet pas certaines choses dans l’espace
public pour ne pas gêner les autres individus ( c’est la différence avec
l’égoïste ) , pour préserver leurs libertés, tout en attendant qu’ils
fassent de même pour la sienne. Mais sur le long terme cela a un coût
qui génère déceptions et frustrations, s’il n’y a pas de moment de
décompression dans un espace autonome.«
Je pense que cette vision confirme l’interprétation en terme de toute puissance ou de volonté de puissance. Lorsque celle-ci est frustrée (soit par inhibition soit par la résistance des autres), cela amène son lot de frustration et à la fin il nous faut trouver un exutoire où nous pourrons avoir le sentiment de faire exactement ce que l’on veut faire. D’où l’importance de l’espace autonome.
Je suis bien d’accord que seule une éducation très dure (et/ou commencée très tôt) permet d’accepter de réduire cet espace à sa chambre, voire à son lit.
Tout ceci est l’expression d’un conflit des »désirs", d’un rapport de force que la communauté ne peut (di)gérer qu’à la condition d’être impeccablement structurée dans son mode de régulation du pouvoir. L’armée, les communautés religieuses sont des bons exemples mais ils sont autoritaires. Des communautés démocratiques pourraient mieux respecter l’individu et éviter conflits et frustrations mais encore faudrait-il accepter des lois communes extrêmement bien définies. Ce n’est pas le mouvement premier des amateurs de liberté qu’étaient les hippies.