La Chine possède plus d’une variable d’ajustement. Elle a déjà commencé à
réorienter son économie vers la consommation intérieure soit plus d’un
milliards de consommateurs, ce que traduit la hausse des prix, et à réduire ses
surcapacités en production destinée à l’export.
Autre réorientation celle d’une production de produits de base vers les
produits technologiques. La Chine est passée en tête pour les machines-outils
par exemple.
En quelques décennies la Chine effectue trois révolutions industrielles.
La route de la soie est une autre « variable d’ajustement », et les
capitaux étrangers sont naturellement attirés par ces opportunités, ce qui
permet de nouveaux investissements. Enfin les investissements chinois
sont essentiellement orientés vers la production et non vers la rente, grosse
différence par rapport à nos économies.
En ce qui concerne le « lien d’interdépendance », « comprador »
de surcroît, c’est une vue de l’esprit. Toutes les économies sont
interdépendantes aujourd’hui, ça n’indique rien sur la nature de ces relations,
qui est dominant, qui est dominé, quel est le sens du flux des capitaux, le rapport des échanges.
La Chine a établi d’autres liens avec d’autres économies dans des cadres
régionaux, sur le plan économique, financier, bancaire. Ce qui n’apparaît pas
non plus dans l’article.
Quand le parti communiste chinois prendra ses ordres de route à la Maison
Blanche on en reparlera. Il ne faut pas raconter n’importe quoi en vertu de
théories toutes faites, à un moment donné ça fait désordre.
Le ralentissement de la Chine, ou plutôt de ses exportations n’est autre
que la débâcle de ses clients. Au lieu de s’inquiéter de la santé de la Chine, il
serait judicieux de balayer devant notre porte et de se demander si la
polarisation sociale grandissante n’est pas à l’origine de la ruine de la
consommation et de l’investissement productif.