Enfin la gauche sort de l’atlantisme. Enfin le PCF cesse de ramper devant l’impérialisme US. Il est clair que les socialos ne vont pas digérer et ça n’est pas trop tôt.
C’est une évolution de plusieurs années, qu’on a pu observer au moins depuis 2009, avec le projet d’une nouvelle monnaie (les DTS avaient été envisagés).
L’aboutissement de ce processus est sans doute à l’origine des sanctions financières et des droits de douane pratiqués par Trump, et dont la généralisation traduit l’isolement des USA.
C’est ce qu’on appelle le mépris de classe, celui qui élève les élèves d’hypokhâgne dans l’esprit « vous êtes le gratin de la société », et leur fait dédaigner la main qui les habille, les loge et les nourrit.
Merci pour cet article, mais je crois que vous aurez beau faire, vous serez toujours en deçà de la réalité :)
La Chine possède plus d’une variable d’ajustement. Elle a déjà commencé à
réorienter son économie vers la consommation intérieure soit plus d’un
milliards de consommateurs, ce que traduit la hausse des prix, et à réduire ses
surcapacités en production destinée à l’export.
Autre réorientation celle d’une production de produits de base vers les
produits technologiques. La Chine est passée en tête pour les machines-outils
par exemple.
En quelques décennies la Chine effectue trois révolutions industrielles.
La route de la soie est une autre « variable d’ajustement », et les
capitaux étrangers sont naturellement attirés par ces opportunités, ce qui
permet de nouveaux investissements. Enfin les investissements chinois
sont essentiellement orientés vers la production et non vers la rente, grosse
différence par rapport à nos économies.
En ce qui concerne le « lien d’interdépendance », « comprador »
de surcroît, c’est une vue de l’esprit. Toutes les économies sont
interdépendantes aujourd’hui, ça n’indique rien sur la nature de ces relations,
qui est dominant, qui est dominé, quel est le sens du flux des capitaux, le rapport des échanges.
La Chine a établi d’autres liens avec d’autres économies dans des cadres
régionaux, sur le plan économique, financier, bancaire. Ce qui n’apparaît pas
non plus dans l’article.
Quand le parti communiste chinois prendra ses ordres de route à la Maison
Blanche on en reparlera. Il ne faut pas raconter n’importe quoi en vertu de
théories toutes faites, à un moment donné ça fait désordre.
Le ralentissement de la Chine, ou plutôt de ses exportations n’est autre
que la débâcle de ses clients. Au lieu de s’inquiéter de la santé de la Chine, il
serait judicieux de balayer devant notre porte et de se demander si la
polarisation sociale grandissante n’est pas à l’origine de la ruine de la
consommation et de l’investissement productif.
Vous écrivez « Oui, le Monde existe bel et bien en dehors de la conscience »,
pour affirmer ensuite exactement l’inverse.
« Qui oserait dire que ce concept du Monde existe pour un animal
ou un arbre ? Or, ce n’est que lorsque je reconnais son existence que je
commence à connaître quelque chose de lui, à savoir qu’il existe d’abord. Cette
reconnaissance de son existence lui fait donc changer de statut : il passe
ainsi de l’être ignoré à l’être connu, de l’être obscur à l’être éclairé par la
lumière de l’entendement, du chaos au concept. Dans cette perspective,
endossant immanquablement le statut de « concept », il n’a plus aucune
existence autonome : il n’est que dans le cadre de sa relation à un sujet
connaissant, partant, à une conscience. »
Quelle différence existe-t-il
entre le premier qui existe en dehors de
la conscience et le second qui n’a
plus aucune existence autonome ? Aucune, le premier est déjà conceptualisé.
Ensuite, que le monde existe en dehors de la conscience signifie
qu’il existe indépendamment du concept qui lui a été attribué.
Vous affirmez qu’il est « d’abord objet de connaissance ».
Non seulement il préexiste à la connaissance mais la connaissance elle-même en
est une manifestation. C’est le sujet qui définit le monde comme objet de sa
propre connaissance, en sachant qu’il fait lui-même partie de cet objet. Ce processus de pensée ne modifie rien la
réalité des choses par ailleurs.
Le concept de monde n’existe pas
pour un animal, mais présente pour lui une existence
autonome, quelle que soit la perception qu’il en a. S’il voit des arbres
gris, les arbres n’ont pas changé de couleur spécialement pour lui. Si vous
n’entendez pas les ultra-sons ils existent quand même et l’animal les entend.
La reconnaissance de son existence ne modifie pas le monde mais
uniquement le statut que vous lui attribuez. Il n’est ni plus ni moins
chaotique, c’est votre propre conception du monde qui est peut-être moins
confuse. Et les concepts que vous attribuez ne modifient en rien l’existence autonome des objets qui vous
entourent. Votre anthropocentrisme et vote idéalisme vous font marcher sur la
tête.
Vous spéculez sur l’antériorité
de Newton par rapport à Einstein en imaginant un voyage des parents de Newton à
la vitesse de la lumière…imaginez ce qui vous chante mais Newton est né avant
Einstein, et ceci ne dépend pas de conditions qui n’ont pas existé.
Maintenant, à supposer que vous
puissiez asseoir Kant sur un photon, ça n’empêchera pas ses conclusions de traîner
deux cents ans de retard sur l’adaptation de la philosophie à la réalité des
choses.