la preuve que la gravité existe c’est qu’on peut prendre une tuile sur la tête.
La preuve que la légèreté existe aussi c’est qu’on peut chanter « la vie ne m’apprend rien » et bailler aux corneilles contre le radiateur.
La question qui se pose est : quelle est la finalité du scepticisme absolu ?
En considérant la chose sous l’angle des sciences humaines, il serait indifférent de rétablir la royauté et le servage, puis l’esclavage, et retourner dans la nuit des temps.
Les photos présentent de façon tendancieuse des rapports conflictuels entre Staline et Mao et des rapports fraternels entre Mao et Khrouchtchev.
Or Mao et le PCC tout en ayant des désaccords ont toujours considéré que l’oeuvre de Staline était à 70 % positive.Et c’est Khrouchtchev et non Staline qui a retiré toute aide et tout soutien technique à la Chine, qui est à l’origine de la rupture sino-soviétique, et qui a été sévèrement critiqué par le PCC notamment pour la déstalinisation.
Cette appréciation est toujours celle du PCC aujourd’hui, elle a été réaffirmée lors des dernières rencontres entre le PCC et le PC russe cette année.
On y lit « Une économie à types multiples a pris la place pendant la période de transition de l’ancienne économie semi-féodale et semi-coloniale ; elle présente en Chine une série de particularités.Lesecteur socialisteoccupe une place déterminante dans l’économie à types multiples de la République populaire de Chine. Le secteur socialiste englobe, premièrement, les entreprises reposant sur la propriété de l’État et, deuxièmement, les entreprises reposant sur la propriété coopérative. » [42.2 . Les types économiques et les classes dans la République populaire de Chine pendant la période de transition.]
Aujourd’hui encore les entreprises d’Etat jouent un rôle dominant en Chine.
Mais on se demande à quoi sert ce pinaillage au moment où les médias capitalistes s’acharnent sur Mao « plus grand criminel de l’histoire » selon l’Obs et Cie. Les chinois n’ont pas déstalinisé Mao tsétoung et c’est cela qui doit donner des boutons à certains. Mais les temps ont changé depuis Mitterrand, Thatcher et Reagan : c’est le capitalisme qui est au banc des accusés aujourd’hui.
A propos de mouche, si on arrose une merde elle ne fera pas de fleurs.
Les principales causes de nos problèmes sont les contradictions internes à notre pays et non celles de l’Europe. Du reste nos industriels ne sont pas les derniers à y faire du lobbying et imposer des lois scélérates.
Après on dit c’est la faute à Bruxelles...c’est une façon de les mettre hors de cause.
L’article de luniterre confirme que la classe ouvrière reprend le
rôle dirigeant qui lui revient. Et l’image des étudiants et des lycéens brandissant les drapeaux CGT est pleine de sens, si on pense à mai 68.
Si une partie d’entre elle peut bloquer le pays, cela signifie que
tout entière, elle tient dans ses mains le pouvoir de briser ou de faire
renaître l’économie, toute l’économie du pays, y compris virtuelle, immatérielle et tutti quanti.
Sans elle les catégories intermédiaires n’ont pas d’issue, les paysans en difficulté n’ont pas d’issue non plus, parce que c’est la seule classe capable d’affronter le grand capital.
Au-delà de la lutte syndicale et politique contre la loi travail,
il n’y a pas de perspective. Pas de perspective électorale s’entend. Ceci
confirme l’échec de la stratégie électoraliste d’Union de la Gauche. Pas
de perspective électorale signifie aussi que la seule issue est une révolution,
cela dit sans anticiper la forme qu’elle prendra. Et « pour faire la révolution il faut un parti révolutionnaire ».
Il manque juste à la classe ouvrière ce partirévolutionnaire "indépendant
de toutes les formations bourgeoises". C’est là que se trouve l’issue : reconstruire le parti
communiste.
Ça tombe bien, son congrès commence jeudi. On ne va pas rêver mais
d’une manière ou d’une autre l’avenir pousse et l’enfant devra sortir. L’époque noire des Thatcher et des Mitterrand est révolue. No country for the old man.