@Kabyle d’Espagne
« Que trouve-t-on ? Quelque chose de crucial : LSA a tout simplement mutilé le verset bible sur lequel il fonde une »supériorité" conceptuelle. C’est un geste qui porte vraiment à conséquence.
Voici l’extrait (Bible Louis Segond, 1910) : Genèse (2:20) Et l’homme donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs ; mais, pour l’homme, il ne trouva point d’aide semblable à lui. (je souligne).
C’est très intéressant car là où LSA croit voir la « liberté » d’Adam, la seconde moitié du verset (cachée par LSA) montre justement une limitation à sa liberté."
Je ne saisis pas en quoi le fait que le verset cité précise que, après avoir nommé les différentes espèces du règne animal, l’homme ne trouva pas pour autant d’aide semblable à lui-même, constitue une « limitation de sa liberté ». A mon sens, cela renvoie très explicitement à la solitude de l’homme, à son caractère unique dans la Création et ne constitue pas comme vous l’entendez un désaveu de la liberté. Bien au contraire, le verset en réaffirme la portée en confrontant l’homme à sa particularité, le consacrant dans toute sa singularité.
De plus votre critique finale, selon laquelle la récitation des noms d’animaux par Adam dans le Coran aurait eu pour but de démontrer aux archanges à quel point l’homme avait vocation à être le Vicaire de Dieu tend à accréditer l’argumentation de LSA, en ce sens qu’elle confirme la place de l’homme en tant qu’instrument de Dieu en toute chose, dépossédé dès l’origine de son libre arbitre pour n’être que l’écho des desideratas divins.