Ils ne sont pas si forts que cela... En fait leur force apparente n’est que le reflet de notre faiblesse individuelle et collective.
Tout d’abord pour notre « racisme », je pense que ses fondements sont bien plus profonds qu’on ne l’imagine. En l’absence de tout besoin à satisfaire on a par exemple transformé la différence inter espèces en échelle graduée, où, sans mystère, nous nous plaçons au sommet. Curieux, n’est-il pas, ces échelles de valeur, où on ne se découvre jamais en bas de l’échelle...
Ce racisme fondamental envers les autres espèces (nous sommes « LA RACE SUPERIEURE ») nous autorise par ex à massacrer l’environnement des autres espèces animales, à les en priver et même à les massacrer pour notre bon plaisir en les mangeant tout simplement. Quelques décennies passées sur la planète des « mangeurs de bouts de cadavres » m’a édifié sur les valeurs fondamentales de cette espèce...
Transposer ça au sein de notre propre espèce est ensuite un jeu d’enfant, avec pour prétexte la couleur, le sexe, la religion, les frontières, etc...
Et tout ce joli monde va vous parler de tolérance, quand une bonne partie de la population prend à la fois son corps (je pense au tabac par ex) ou sa tête (je pense TV) pour une banale décharge... Mais comment respecter autrui quand on ne se respecte pas soi-même ?
Nous sommes tellement envapés par notre hubris que nous ne le voyons même plus. Comment pourrions-nous comprendre alors l’altérité au sein de notre espèce et par delà au sein du monde vivant, et ce droit fondamental à la différence et à l’existence ?
Nous ne sommes pas sortis de la barbarie originelle d’où nous venons. Nous y sommes encore.
Pour en revenir à Bachar el Assad, il a bien volontiers admis dans une longue interview à RT que son pays avant la guerre civile était bien moins démocratique que la France par ex et expliqué cela par l’histoire comparée des deux pays. Il nous conseillait à l’époque de le comparer non aux pays occidentaux mais aux pays de la région dont certains sont des alliés exemptés de critique (l’Arabie saoudite vient à l’esprit), pourtant bien moins démocratique que son pays ne l’était. Il nous conseillait surtout de laisser son pays « grandir » et avancer sur le chemin de la démocratie (pour ce qu’elle vaut) , sans ingérence ni imposition d’un modèle extérieur.
On sait ce que nos dirigeants on fait de ces bons conseils...