De tout temps, la foi s’est appuyé sur l’observation de phénomènes que nous ne comprenons pas. Les conclusions que l’humanité a trouvé sont souvent discutables, mais une analyse fine de ces phénomènes montrent que nous n’en savons guère plus aujourd’hui. Je donnerai comme exemple les différentes pratiques de guérisons utilisées depuis les chamans jusqu’aux techniques de l’occultisme contemporain. Il est certain que l’essentiel de ces guérisons est du à la juste observation des propriétés naturelles des plantes, mais à y regarder de plus près, il existe toujours des situations qui résistent à l’analyse. L’utilisation d’un pendule, par exemple, échappe totalement à l’observation du physicien. Il n’existe aucun phénomène mesurable avec la science d’aujourd’hui. Le magnétisme est une explication trop facile et inexacte. Une explication d’un monde des esprits est souvent avancée et certains témoignages laissent songeur. Il reste que ce monde des esprits est l’explication de base pour la totalité des religions, sauf des trois religions monothéistes (judaïsme, Christianisme et Islam non soufi). Ces Esprits peuvent être, selon les religions, personnifiés ou être une part de nous même, cela ne change pas grand chose sur le fond.
Le Judaïsme et le Christianisme admettent l’existence de ces esprits, mais considèrent qu’il font obstacle à la connaissance de Dieu. Ils associent ces esprits à Satan, personnifié ou non. Le monde des Esprits échappe à toute analyse scientifique, nous ne sommes pas dans le monde des atomes, mais les effets du phénomène restent observables. On peut guérir quelqu’un avec un pendule ou un autre objet qui n’a pas d’effet physique mesurable. La guérison ne peut être niée, elle est réelle et peut faire l’objet d’une observation et d’une analyse rationnelle. Croire ou ne pas croire est peut-être plus lié à une expérience personnelle qu’à un besoin profond.
Dans le Christianisme, les guérisons inexpliquées existent toujours, mais de manière beaucoup plus discrète bien qu’aussi abondantes qu’au premier siècle. Le résultat est le même, voire plus spectaculaire encore qu’avec les chamans, mais les conditions de réalisation ne sont pas les mêmes. Ici, il n’y a pas d’intermédiaire avec le monde de l’au delà, il s’agit toujours d’une relation directe entre la personne guérie et le Christ au travers de la prière. Ici la guérison du corps est lié à l’acquisition de la foi, mais peut intervenir bien en amont. La guérison ne peut être comprise que comme la signature matérielle d’un dialogue qui n’est pas matérialisé dans le monde des atomes et qui ne concerne que la personne guérie. Personne ne demande de croire à une guérison inexpliquée, mais la personne à qui cela arrive sait sans ambiguïté d’où vient la guérison à cause de ce qui s’est passé dans la prière. Une guérison a toujours des effets plus durables qu’une hallucination, ce qui permet d’en écarter l’hypothèse. Est-ce un effet inconnu du cerveau ? J’en doute car j’ai été guéri sans l’avoir demandé. J’étais venu prier pour des personnes malades de mon entourage et une guérison a été annoncée le jeudi pour le dimanche. J’ai été surpris de constater le dimanche que c’était pour moi. Ce n’était pas une grosse guérison, mais je sais juste que la nature et la médecine ne font pas ça.
Nous ne pourrons jamais observer Dieu, mais il semble qu’il laisse des signes de son existence et la Bible doit être comprise comme un ensemble de témoignages sur ces signes. La science étant inopérante, nous avons une totale liberté d’interprétation de ces signes, mais nous ne pouvons en nier l’existence une fois que nous les avons personnellement observés. La conclusion finale sur l’existence de Dieu restera toujours un choix personnel et libre.