alautis, vous faites fausse route : Dans son rapport de 2013 sur ce sujet, l’IGAS, qui ne résume en rien la question par l’argument que vous avancez (j’invite à aller lire ce rapport) montre néanmoins sa large ignorance, celle de hauts-fonctionnaires qui sont trop souvent bien loin de la réalité, du terrain, et n’ont comme antenne que des évaluations à caractère administratif, et des avis d’experts pas plus proches de la réalité, souvent pétris de jugements de valeurs sur les travailleurs sociaux, les services publics. Le privé, c’est tellement mieux.... Et puis ceux qui représentent la protection de l’enfance sont sur la défensive au lieu de prendre l‘initiative en cassant cette fausse image. Mais il est vrai qu’il faut oser passer par-dessus ce mur de victimisation que vous-même utilisez en forme d’intimidation.
Exemple de ce décalage : « Par ailleurs, certaines pratiques pourraient être questionnées : -L’accueil administratif, apparu lors des déplacements comme faisant l’objet de représentations non partagées ou d’interrogations de la part des professionnels : le plus souvent vécu comme « provisoire » (c’est ainsi qu’il reste largement appelé), il reste fréquemment limité à des hébergements temporaires justifiés par un empêchement ponctuel d’un ou des parents de s’occuper de leurs enfants. Pourtant aucun texte n’interdit la mise en œuvre d’accueils administratifs à moyen ou long terme, voire d’une durée encore indéterminée au moment de leur décision, à l’instar des mesures judiciaires. Si un accueil s’étendant sur plusieurs années doit, en général être évité, la problématique est identique à celle des placements judiciaires ; en effet, dans certains cas, la famille peut considérer, avec les responsables des services départementaux, qu’un tel accueil est conforme à l’intérêt de l’enfant ». En fait, il n’y en général pas le choix entre le placement administratif et judiciaire car, soit l’un des deux parents s’oppose au placement et il ne peut être administratif (car justement l’administration n’a aucun pouvoir d’imposer le placement), ou le danger justifie qu’un Juge prenne le relai, c’est ainsi et c’est la loi. Les professionnels l’applique scrupuleusement, sous l’autorité de toute une hiérarchie, de dispositifs depuis de plusieurs lois renforcés et affinés, (loi du 5 mars 2007, loi du 14 juin 2016) depuis peu un Conseil national de la protection de l’enfance auxquels les usagers sont aussi associés, des décisions de placement judiciaire qui ne sont prises que par des juges en général très compétents et soucieux du lien parents-enfants, mais n’oublient pas que la loi protège d’abord le faible, l’enfant.
Rappelons ici au passage que régulièrement on provoque l’émotion à front renversé dans la presse, en désignant 100.000 enfants comme en danger qui seraient mal protégés par le système (Maltraitance, 100.00 enfants en danger, http://premium.lefigaro.fr/actualite-france/2013/06/14/01016-20130614ARTFIG00409-maltraitance-100000-enfants-en-danger.php), qui devrait placer plus. Il faudrait savoir !
La protection de l’enfance est ce domaine où il est si facile de porter la contradiction, quand les cas auxquels on pourrait se référer ne peuvent être cités en raison du secret professionnel, pendant que des familles maltraitantes ou dans l’incompréhension de leurs difficultés, peuvent aller revendiquer tranquillement d’être soutenues publiquement auprès d’associations, en mettant en cause les services sociaux, ces dernières ignorant en général le contenu réel du dossier. Nous sommes ici sur un parti pris idéologique qui entend passer outre la réalité, d’autant que nous vivons l’air de la victimisation tout azimuts qui emportent toute réflexion sous le flot des bons sentiments qui évitent de se poser les vraies questions, alimentant la bonne conscience collective, et cela dans combien de domaines. Les avis de la CNCDH, n’y échappent pas, comme lorsque dans son dernier rapport, cette institution se dit favorable sous la pression d’associations communautaristes et anti-laïques comme le CCIF, de donner une valeur juridique au concept d’ « islamophobie », qui signifierait l’interdiction de toute critique de l’islam.
Si on laissait entre les mains uniquement des experts qui prononcent des jugements à vue courte, la protection de l’enfance, combien d’entre ces enfants ne seraient jamais correctement protéger. La protection de l’enfance, contrairement à ce que trop de biens pensants en recherche de bonne conscience à bas prix défendent, épousant une posture victimaire à portée de main, n’est pas le monde des bisounours. Un enfant qui vit des carences affectives et matérielles peut s’en trouvé abimé pour toujours, car l‘enfance c’est la fragilité. Voilà pourquoi d‘ailleurs on développe la prévention, qui demande bien des investissements lorsque les départements sont contraints par la puissance publique qui les contrôle, les mêmes qui font comme la cour des comptes des rapports à charge, de gérer leurs finances à moyens constants. Tout cela ne semble pas vous traverser l’esprit. Le problème c’est aussi l’absence des acteurs politiques dans le débat, départements, Etat, pour défendre ce qui se fait, car on cède à la pression victimaire. On tire sur une politique sociale qui fonctionne très bien, avec comme dans tous les domaines des loupés. Ceci étant, on ne saurait laisser un film faire croire que la généralité serait cela, telle que d’ailleurs vous entendez le soutenir sous ces arguments qui suivent le courant des « bons » sentiments mais pas la réalité.
05/02 19:36 - guylain chevrier
Comparez ce qui est comparable. Nous parlons d’êtres humains, et les travailleurs sociaux (...)
05/02 17:11 - guylain chevrier
Non ! cher Oncle archibald, les Juges aux affaires familiales n’ont rien à voir avec (...)
05/02 01:35 - pemile
@alautis « Igas déclare que 50% des placements pourraient êtres évités » Et comment (par quels (...)
05/02 00:31 - guylain chevrier
Ah oui, arrêtez donc de prendre les juges pour des « cons » qui exécuteraient les ordres de (...)
05/02 00:29 - guylain chevrier
alautis : Ce ne sont pas des menteurs mais des gens sous influence qui méconnaissent leur (...)
04/02 23:41 - alautis
@guylain chevrier, moi je vous invite à aller lire toutes mes recherches depuis 2001, dont le (...)
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