C’est beau l’optimisme, mais il faut être lucide, les sondages sont peut-être erronés de quelques pourcents, mais dans tous les exemples cités, les candidats partis de loin avaient remonté la pente à quelques semaines de l’élection (eh oui, c’est dans moins d’un mois), et leur hypothèse de l’emporter étaient alors dans la marge d’incertitude (plus ou moins deux ou trois pourcents)
NDA suscite intérêt et sympathie, mais le courant « souverainiste non extrémiste » a toujours du mal à exister, une partie est happée par le FN, surtout depuis sa « normalisation » par Marine et Philippot (de
Viliers pourrait s’y rallier), une partie reste envers et contre tout fidèle à l’UMP/LR. Eh puis le reste est divisé (Asselineau vise le même électorat).
Macron est incontestablement un produit du marketing des média, mais il bénéficie aussi d’un incroyable concours de circonstances : éclatement du PS dont le candidat désigné par la primaire fait partie d’une aile gauche minoritaire chez les élus, et affaiblissement du candidat LR du fait d’affaires d’argent qui discréditent son image de probité. Nul n’aurait parié un sesterce il y a un an, mais il est devenu le ramasse miette du vote utile : il n’est le « premier choix » que d’une minorité, mais il est le « candidat par défaut » d’un grand nombre : socio-libéraux de gauche, libéraux-sociaux de droite, tous européistes et souvent progressistes sociétalement. Mieux que quiconque, il symbolise le sigle « UMPS »:tronc commun des partis de gouvernement depuis des décennies. C’est en fait le nouveau visage de la dernière chance du système