Voilà ce qu’écrit Jacques Sapir sur ce paquet de lessive sponsorisé par les lobbies de l’argent :
" Emmanuel Macron, ce candidat
qui aime bien arguer de sa jeunesse et de sa prétendue pureté face au
monde politique, le voici ramené à la réalité des faits. Il est un pur
produit du « système » qu’il aime bien vilipender.
Il fut banquier
d’affaires, et des affaires il en a gardé visiblement le goût. Il a usé
et abusé des avantages du pouvoir, que ce soit comme conseiller de
François Hollande puis plus tard comme Ministre.
Pour lui,
l’argent, les moyens matériels sont un dû. Et c’est le même homme qui,
après avoir mis la main à la funeste « loi travail », après avoir
prétendu lutter contre le chômage à coup d’autocars (à propos, combien
de faillites aujourd’hui… ?), prépare l’ubérisation de la société
française."
Son projet économique n’est autre que celui de servir le capital et de transformer la société française en société de service, grand rêve de la haute bourgeoisie qui depuis deux siècles ne cesse de se lamenter de ne plus être servie.
Macron
défend la vieille loi de Jean-Baptiste Say (1767-1832) l’idée que
l’offre crée sa propre demande, une idée complètement décrédibilisée
lors de la crise des années 1930. Macron a quand même réussi à faire
prononcer cette loi par l’actuel président de la République ! Macron,
c’est la politique de l’offre, c’est la continuation des politiques de
baisse des salaires, la baisse des cotisations sociales, c’est
l’uberisation généralisée de la société. L’exploitation généralisée des
gens. Il s’agit toujours d’accroître les profits des grandes banques et
des 0,1 % les plus riches.
Par ailleurs, Macron qui reste particulièrement discret sur le financement de sa campagne, en revanche il a le verbe haut :
Monsieur
Emmanuel Macron qui se promenait dans le nord de la France fit, le
vendredi 13 janvier 2017, cette déclaration dont la presse s’est faite
l’écho : « l’alcoolisme et le tabagisme se sont peu à peu installés dans
le bassin minier ». Ah bon !!!!
Bien sûr, comme c’est facile. Ces ex-ouvriers, devenus chômeurs et leurs enfants, tous des alcooliques.
"Le
mépris de classe que révèle cette déclaration est sidérant, mais
nullement étonnant. Emmanuel Macron fut à bonne école pendant plus de
quatreans, aux côtés – comme conseiller et comme ministre – de celui qui
parlait des « sans dents », notre Président François Hollande. La
violence de cette déclaration passe cependant les bornes. Non seulement
par le mépris qu’elle exprime, mais aussi par la méconnaissance de la
situation qu’elle révèle." bien dit monsieur Sapir.
Emmanuel
Macron n’hésite pas à insulter les ouvrières en les traitant
d’illettrées lorsqu’il a évoqué qu’il y a beaucoup de "femmes
illettrées« parmi les 850 ouvrières licenciées de l’entreprise GAD située en Bretagne.
Tout ceci est un signe non seulement de mépris sidérant du peuple, mais aussi de son intention de faire cracher du sang aux »sans dent" comme dit son tuteur à l’Elysée.