Emmanuel Macron, Alleluia !
Devenir Président, il y croit mystiquement. Ses apôtres se chargent de le rendre crédible.
Il est l’élu de Dieu qui vient porter la bonne parole, les bras en Croix, le regard fixant le Ciel, il est arrivé. Chers frères et sœurs, célébrons l’évènement.
Il a créé son En Marche « en même temps » qu’il était encore ministre de François Hollande. En Marche avec les mêmes initiales qu’Emmanuel Macron, mais « en même temps » il se défend d’avoir trahi.
Il incarne le renouveau, le progrès, le changement, une nouvelle façon de faire de la politique, écoutez la voix du seigneur :
Avec des gens de droite et « en même temps » du centre, de gauche, d’ici, de là et d’ailleurs.
Avec le maintien des 35 heures mais « en même temps » en ouvrant des négociations pour les abroger branche par branche.
Avec le maintien de l’impôt sur la fortune pour la majorité des Français qui ont épargné pour acheter leur maison et une résidence secondaire, mais « en même temps » retirer de l’assiette de l’ISF les placements financiers réservés aux plus riches.
Avec une réduction de l’Impôt société qui passerait de 33% à 25%, mais sachant « en même temps » que les grands groupes paient en moyenne 30% de moins que les PME de l’aveu même des services du Trésor et que dans ces conditions, ils paieraient encore moins.
Il marche sur l’eau :
Avec « une âme rebelle » décrite dans son livre « Révolution », mais « en même temps » évoluant dans les antichambres des intérêts de la haute finance, des grands groupes et de leurs manœuvres mondialistes.
Il transforme l’eau en vin :
Avec la volonté affichée de changer le pays, mais en s’appuyant « en même temps » sur les reclus des partis politiques qui ont dirigé la France depuis Giscard, et la liste est longue de Manuel Valls à Robert Hue, de Cohn Bendit à Alain Minc, de BHL à Yves de Kerdrel, de Bernard Arnault à Henri de Castries et Jacques Attali, de Bolloré à Pierre Gattaz et François Bayrou, de Douste-Blazy, à Bartolone, de Tibéri à Delanoé, et j’en passe et des meilleurs. Mais « en même temps » avec une promesse de faire monter une nouvelle classe politique issue de la société civile soutenue par Line Renaud, Berléand ou Renaud, ces jeunes artistes en devenir.
Avec un autre signe évident de son élection divine comme celui de l’humilité et de la pauvreté :
Il a gagné beaucoup d’argent mais « en même temps » il est avec Nathalie Arthaud le plus pauvre des candidats. Miracle Ô Seigneur !
Avec une Europe plus forte, mais « en même temps » en continuant avec les mêmes règles qui donnent le pouvoir à des technocrates et amènent les peuples à se radicaliser.
Avec une guerre à mener contre le pouvoir syrien d’Assad, et « en même temps » contre Daesh et les autres fanatiques qui combattent Assad.
Avec plus d’argent pour les retraités, les chômeurs, les travailleurs, les indépendants, mais « en même temps » pour les multinationales, les banques, les financiers.
Cette liste n’est pas exhaustive, et peut-être n’avez-vous pas bien appréhendé la puissance de ce personnage mi-homme, mi-dieu, mais « en même temps », depuis des années la cinquième République ne vous demande pas de comprendre mais de croire.
Croire en cet homme providentiel qui va sauver la France : Alleluia
Bernard Darmon
28 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON