@Fergus
L’omniprésence de Macron dans tous les médias ne plaide pas en faveur de votre hypothèse. Bien avant les élections Macron a fait l’objet d’une campagne de publicité tous azimuts. Pas Juppé. Pourquoi selon vous ? Il fallait préparer psychologiquement les électeurs. Et puis Juppé ne faisait pas partie de l’association loi de 1901 « les gracques ». Macron oui ! Les soutiens officiels de Macron étaient pour beaucoup membres des gracques.
« Le 21 novembre 2015, l’université des Gracques prévue à Sciences Po est déplacée au CESE du fait des attentats de Paris survenus une semaine plus tôt. La conclusion de l’université est faite par Emmanuel Macron, ministre de l’Économie. L’ancien président du conseil italien Enrico Letta prend également part aux échanges de la journée, aux côtés de Daniel Cohn-Bendit , du fondateur du Club XXIe Siècle Hakim El Karoui, de l’ancienne ministre des Affaires étrangères espagnole Ana Palacio ou encore de la secrétaire générale de la Confédération internationale des syndicats Sharan Burrow. »
Macron, c’est le chouchou d’Attali, pas Juppé. Ce dernier avait trop de casseroles, Macron était vierge. Pour que la psychologie cognitive s’impose aux hésitants, aux téléphages et à d’autres il fallait que l’effet de primauté se réalise. Il ne se réalisait pas avec Juppé qui véhiculait sur son image des déceptions.
L’effet de primauté est le fait que l’impression générale que l’on a de quelqu’un ou de quelque chose est davantage influencée par la première information perçue, qu’elle soit bonne ou mauvaise, que par les suivantes. Il a été mis en évidence au milieu des années 1940 par le psychologue américain d’origine polonaise Solomon E. Asch (1907-1996).
Dans les relations humaines, ce phénomène rend plus difficile le changement d’avis sur une personne qui nous est apparue sympathique de prime abord et inversement de faire confiance à quelqu’un dont la première impression était négative.