@JP94
Je suis d’accord avec JP94.
Je tiens à souligner cet accord avec d’autant plus de force que, parmi les intervenants de gauche sur les sites alternatifs, très rares sont ceux qui s’arrachent au socle imposant de falsification historique que le capitalisme a posé sur l’URSS et particulièrement la période pendant laquelle elle était dirigée par Staline. Ce socle a remplacé la vérité, est devenu la nouvelle et seule vérité admise et est enseigné sans aucun recul critique à nos lycéens et collégiens.
Ce mensonge venu de la propagande Nazie, puis de l’Américaine et seriné de l’intérieur des rangs communistes par les Trotskystes, puis par Kroutchev, puis repris par les intellectuels « Eurocommunistes », est pourtant aisément démontable. Il suffit que les historiens fassent leur travail et aillent consulter les archives et les sources primaires : archives diplomatiques françaises, anglaises, américaines d’une part et archives soviétiques aujourd’hui (partiellement) disponibles. C’est ce que fait une historienne française Annie Lacroix-Riz et ce que font nombre d’historiens américains comme Geoffrey Roberts, Arch Getty ou Grover Furr. Inutile de dire que leurs publications ne reçoivent pas la moindre publicité.
Ces travaux balaient les mythes anti-staliniens. Ils montrent l’ampleur du travail de l’édification socialiste, la violence de la résistance contre-révolutionnaire des classes possédantes, la nécessité de la combattre ainsi que, inspirés par elles, les multiples trahisons et complots à l’intérieur des rangs socialistes eux-mêmes. Ces travaux mettent en évidence combien la propriété collective des moyens de production est incontournable. Combien cette propriété collective exige une supervision politique et une expertise technique. Combien cette expertise technique peut, à son tour, générer une classe bureaucratique. Combien il n ’y a pas de réussite possible si on ne se « salit » pas les mains en s’impliquant dans l’industrie lourde ou l’agriculture industrielle ou encore la neutralisation des ennemis intérieurs ou extérieurs.
Toutes ces leçons semblent cruellement manquer à nos gens de gauche d’aujourd’hui qui sont extrêmement sympathiques et compétents tant qu’ils dénoncent le capitalisme et la finance mais qui, viscéralement ennemis du « stalinisme » et de la propriété collective, sont incapables d’envisager sérieusement les réalités de la rupture avec ce capitalisme. Incapables de mesurer l’immense pouvoir contre-révolutionnaire de ces possédants qui possédent tout, y compris notre conscience et nos goûts par médias interposés. Faute d’un vrai Parti Communiste et d’un vrai contact avec les réalités de classe, les « insoumis » de tous ordres partent alors en vrille et se mettent à « zozotter » en se perdant dans l’anti-industrie, l’anti-technologie, l’anti-science, l’anti-nucléaire, les médecines douces, la petite agriculture « bio », l’anti-racisme, la défense des minorités, la démocratie électorale, les droits de l’homme, les constituantes, l’européisme ou l’internationalisme à la sauce Erasmus.