Edouard-Marie Gallez dans sa thèse « Le Messie et son prophète » explique très bien comment on est passé de la foi d’une secte juive aujourd’hui disparue à l’Islam. Les premiers feuillets du Coran était des pages de catéchisme de cette secte. Environ 30% du Coran apparaît comme ayant été traduit de l’araméen. Cette secte que l’on appelle aujourd’hui judéonazaréens avait besoin des arabes pour reconquérir Jérusalem et permettre le retour d’un Jésus qui n’avait que peu de ressemblance avec celui des Evangiles. Le nom qu’ils donnent à Jésus : ʿĪsā ce qui désigne en fait Esau, est typique des juifs qui ne pouvaient prononcer « Dieu sauve » sans s’étrangler. Il ont fait de ces arabes des Juifs en inventant la filiation d’Ismael aux arabes qui n’en demandaient pas tant et imposé une toute petite partie des lois juives (circoncision, impureté du porc...). Les arabes de cette époques étaient largement christianisés et ce catéchisme est rempli de messages subliminaux à leur intention, mais quand on y regarde de plus près, le message n’est pas le même. Après la prise de Jérusalem en 738, les judéonazaréens ont construit un temple cubique en bois et attendu le retour de Jésus qui n’et pas venu. Entre temps, les arabes s’étaient rendu compte de leur force et du rôle que la religion a eu pour rassembler des forces disparates. Ils ont donc continué à enseigner cette foi pour gagner des guerres et l’ont progressivement séparée des ses sources judéo-chrétiennes. Beaucoup de versets des feuillets originaux étant appris par cœur, il a fallu deux siècles de modifications successives pour arriver au Coran actuel. Il y’a eu plusieurs collectes de Coran ancien pour les remplacer par des nouveaux et deux collectes au moins ont laissé des traces dans les esprits et dans l’histoire (vers 660 et 710). Certaines de ces modifications sont encore bien visibles et d’autres peuvent être retrouvées par des philologues qui connaissent bien les langues de l’époque en particulier le syriaque. Pratiquement chaque fois qu’un sens n’est pas clair dans le Coran, il est possible de retrouver des sources sur des textes en syriaque, araméen ou nabatéen à partir des racines arabes. La thèse de Leïla Qadr est plutôt éclairante sur le sujet (lire « Les trois visages du Coran »)