Le cas de Nietzsche est très intéressant, il a débuté brillamment le résonnement philosophie il est comique que votre article s’attarde sur ( Le « deviens ce que tu es » et le « connais-toi toi-même » ) et voir que cette surintelligence la conduit à la folie.
Donc ce que j’en déduis ( « deviens ce que tu es » et le « connais-toi toi-même » ) sont antinomique car l’un s’adresse à l’être et l’autre au devenir.
Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les Dieux
« Connais-toi toi-même » :
cette inscription placée sur le fronton du temple de la pythie de
Delphes est très célèbre. Cependant cette devise delphique, qu’on
attribua à tort à Socrate, n’était pas un encouragement à une
connaissance psychologique de soi, mais un rappel à l’ordre. Elle avait
pour but de remémorer aux individus qu’ils n’étaient que des mortels :
elle invitait les voyageurs à la prise de conscience de leurs propres
limites. On oublie d’ailleurs que cette exhortation, « Connais-toi
toi-même », était suivie de « … et tu connaîtras l’univers et les
dieux. »
Voilà ce que signifierait « deviens ce que tu es » : tu es cet instant
présent dans sa fulguration, deviens-le pleinement, désire-le jusqu’à
l’extase. Or, ce plus d’intensité, ce « vouloir devenir pleinement ce
que tu es », à savoir ce moment présent – qui apparaît pour disparaître
aussitôt et faire place au suivant – est déjà revenu et reviendra encore
éternellement parfaitement identique dans une répétition sans
différence. Du coup : « je ne veux pas devenir autre que je suis » et « ma formule pour ce qu’il y a de grand dans l’homme est amor fati : ne rien vouloir d’autre que ce qui est, ni devant soi, ni derrière soi, ni dans les siècles des siècles » (Ecce homo Pourquoi je suis si avisé §9 et 10).