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Commentaire de Pascal L

sur Pourquoi notre système n'impose plus de limite ?


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Pascal L 27 septembre 2017 15:07

@gogoRat
« la liberté c’est surtout garder la possibilité d’un choix entre ce qui peut être perçu ou considéré comme un bien, et ce qui peut être perçu ou considéré comme un mal ! » ->

Cette perception du bien varie fortement d’une civilisation à l’autre, d’un groupe d’individus à un autre. Dans toutes les idéologies, nous percevons une inversion de cette notion qui paraît naturelle du bien et du mal pour la sauvegarde de l’idéologie. Ainsi, selon ses choix personnels, il devient nécessaire de détruire ceux qui s’opposent à l’idéologie : juifs, capitalistes, chrétiens... Faut-il le permettre à cause de leur sincérité ? L’Etat à qui revient le maintien de l’ordre public limite forcément cette liberté. Pourquoi l’antisémitisme est-il condamné par la loi si naturellement tout le monde considère cela comme un mal ? Personne ne vous interdit de penser ce que vous voulez, mais l’Etat ne permet pas forcément de l’exprimer publiquement, malgré la sincérité de ceux qui veulent l’exprimer.

Dans une démocratie, le maintien de la paix et de la liberté de pensée est un exercice d’équilibriste, il y a toujours des groupes pour lesquels l’expression de leur liberté peut être considérée comme une insulte par d’autres groupes. Les revendications communautaristes sont une atteinte à l’égalité des droits et des devoirs. Lorsque cela va trop loin, les groupes qui veulent imposer une pensée unique finissent par devenir séduisant à la majorité et prennent le pouvoir. C’est ainsi que le nazisme s’est imposé par le vote en Allemagne et ceux qui ont voté pour eux étaient parfaitement sincères.

Vous avez raison de dire que sans la liberté, la vertu perd son sens, mais la vertu ou la morale ne s’encadre pas par des lois. Faut-il accepter le mal pour préserver la vertu ? Le mot fraternité qui apparaît au fronton des mairies et des écoles n’a plus aucun sens aujourd’hui. La liberté sans la fraternité est devenu « Je fais ce que je veux et j’em... tout le monde » et l’égalité sans la fraternité devient « Je ne veux voir qu’une tête et je coupe ce qui dépasse ». La sincérité ne peut tout excuser.

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