On trouvera toujours des exemples édifiants de collectivités territoriales ayant fait « chauffer la carte bleue ».
Mais enfin, sauf erreur le service de la dette de l’Etat a doublé depuis 2008 et je n’ai vu nulle explosion du nombre de fonctionnaires d’Etat depuis cette date. J’ai juste vu un transfert notamment vers les départements. Si l’Etat est trop fauché pour financer ses collectivités territoriales est-ce sa faute, est-ce la leur ?
Il me semble bien avoir croisé à de multiples reprises des études montrant que si l’Etat avait emprunté à taux zéro depuis 1970, sa situation financière serait bien meilleure...
Or l’argument obligeant les Etats à confier l’exclusivité de la création monétaire à des mains privées était que, faute de ça, l’Etat s’endetterait au-delà du raisonnable. A se plier en deux de rire avec un demi-siècle de recul, car à l’examen c’est l’existence même de l’usure qui a enfoncé largement ses équilibres financiers.
Depuis 1980 l’essentiel des gains de productivité ont été capté par les fournisseurs de capitaux, non les fournisseurs de travail. Or, les seconds étaient rétrospectivement meilleur acteurs de croissance par leur pouvoir d’achat et pratiquaient bien moins aisément l’évasion fiscale. Le manque à gagner de rentrées fiscales sur 50 ans est phénoménal à la fois par nivellement de la masse salariale et surtout esquive de l’impôt.
Passons vite sur la mondialisation « à la chinoise » qui en savonnant la planche de l’emploi hexagonal a encore enfoncé le clou un peu plus. Si ces 4 facteurs majeurs de l’appauvrissement des finances publiques n’avaient pas agis en synergie pour nous mener où nous sommes toute discussion sur les finances locales seraient une discussion sur le sexe des anges.