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Accueil du site > Tribune Libre > Collectivités territoriales : la tirelire de l’Etat ?

Collectivités territoriales : la tirelire de l’Etat ?

13 milliards d’économies à faire, 70 000 postes de fonctionnaires territoriaux à supprimer, voilà en gros le régime draconien auquel le Président Macron entend soumettre les collectivités territoriales.

Passées les grandes envolées lyriques sur la « mort programmée des petites communes », arrêtons-nous un instant sur ce qui semble bien être une partie de poker menteur.

L’affaire de la taxe d’habitation

Tout le monde s’accorde à dire que cet impôt est injuste, mais alors pourquoi ne le supprimer que pour 80 % des foyers ? Tout simplement parce que le supprimer complètement coûterait trop cher aux finances de l’Etat : la « justice fiscale » est parfois très pragmatique.

En second lieu, puisqu’une recette locale qui se traduit par une perte d’autonomie fiscale des communes et intercommunalités disparaît, par quoi la remplace-t-on ? Par une dotation de l’Etat qui proviendra d’autres recettes fiscales : il n’y a rien de gratuit. Le « cadeau fiscal » promis à 80 % des ménages sera payé par eux-mêmes et les 20 % restants par une nouvelle fiscalité qui se cherche en ce moment. Parmi les pistes, une taxe supplémentaire sur les revenus, chose qui avait déjà été envisagé pour les taxes foncières dans les années 90, mais rapidement abandonné. En tout état de cause, les plus riches (les premiers de cordée…) ne devraient pas être sollicités, bien entendu.

Rappelons pour la petite histoire qu’une étude était en cours dans plusieurs départements pour réformer la taxe d’habitation, mais que les résultats (explosifs) d’une réforme des bases locatives servant de base au calcul des taxes ont conduit prudemment nos gouvernants à ne pas en publier les conclusions.

Cette affaire de la suppression de la taxe d’habitation est donc bien une partie de poker menteur de la part de l’Etat avant d’être un quelconque cadeau (qui n’en sera pas un) aux ménages.

La « révolte » des Maires

Le congrès des Maires de France a donné lieu avant et pendant sa tenue à une formidable opération de communication dans laquelle étaient mis en scène des Maires de petites communes en proie aux pires difficultés : là un Maire en blazer et pantalon crème consolidant la bordure d’un parterre, une autre juchée sur la fourche du tracteur de l’agriculteur du coin accrochant les décorations de Noël sur la façade de la Mairie ou encore ce Maire obligé de lancer une souscription auprès de ses administrés pour réparer la salle de sports… On aura tout vu !

Grands absents de cette campagne de com, les intercommunalités et les Départements, les premiers étant sensés mutualiser et par conséquent pallier le manque de moyens des petites communes, les seconds étant les relais naturels de la ruralité avec leurs subventions et autres contrats de territoires.

La très puissante Assemblée des Maires de France a donc choisi la carte du misérabilisme pour déclencher l’indignation des citoyens sans parler de ce qui se passe autour des communes ni dire que les fusions de communes sont à même de résoudre des situations critiques.

Les enjeux sont ailleurs et le citoyen moyen tenté de s’indigner ne pensera pas un seul instant qu’il se fait manipuler par des lobbys très puissants d’élus et leurs partis politiques pour lesquels le petit maire rural est la source de leur puissance et de leur pérennité dans la vie politique.

Partie de poker menteur là aussi…

Où Macron va-t-il trouver les économies ?

Pas dans la petite commune de 250 habitants, ni même dans celle de 1000 mais plus certainement en lorgnant du côté des doublons (avérés) entre communes et intercommunalités. Il est de notoriété publique que lors de la création des intercommunalités et plus récemment lors de la diminution de leur nombre, aucune économie de fonctionnement n’a été réalisée, les mairies ayant gardé leurs services, d’autres se créant à l’interco. Il y a donc eu une tendance inflationniste tant en matière de personnel que de coûts de fonctionnement qui perdure et perdurera encore pendant longtemps ne serait-ce que parce que les nouveaux maîtres des intercommunalités ont besoin de troupes à commander pour exister.

C’est du côté des Conseils Départementaux (ex généraux) que les choses risquent de se gâter tout simplement parce que le programme de Macron prévoit leur fusion avec les Métropoles, encore faudrait-il que les compétences transférées soient drastiquement revues si l’on veut faire réellement des économies.

Par exemple, hors de question de fusionner les assemblées qui deviendraient alors pléthoriques, juste pour faire plaisir aux élus, sinon ce serait un coup pour rien, avec maintien des coûts de fonctionnement existants (indemnités d’élus, personnel de cabinet, dépenses de communication,…).

Il serait utile par ailleurs de prendre acte que ces Conseils départementaux sont devenues des collectivités à vocation essentiellement sociale et que cette compétence devrait être dévolue à la CAF, organisme payeur du RSA. La compétence collège devrait, en bonne logique être regroupée avec les compétences lycées et transports scolaires à la Région.

Enfin pour la compétence sociale, soulignons que le Conseil Départemental a souvent recours à une forme de sous traitance mal maîtrisée auprès d’une myriade d’associations qui génèrent toutes des frais de structure avec doublon.

Enfin, le regard du gouvernement se porte actuellement sur les organismes HLM sommés de réduire les loyers à concurrence de la baisse envisagée des APL : comment faire payer aux autres les conséquences de ses propres décisions… sans toutefois que soient concernés les bailleurs privés (étrange, non ?).

Selon l’endroit d’où l’on parle…

Nul doute que des économies soient possibles dans l’absolu en rationnalisant l’action des acteurs locaux (communes et intercommunalités, Conseils Départementaux, offices HLM,…), à condition, d’une part que les élus concernés arrêtent de mener les citoyens en bateau à partir de faux présupposés et que le gouvernement si prompt à épargner les riches prenne toute la mesure de la situation des territoires ruraux et des villes moyennes dont les élus ont parfois précipité l’agonie des centres villes en sollicitant la grande distribution pour venir s’implanter sur des terres agricoles.

Il faudra expliquer tout cela avec beaucoup de pédagogie, mais on n’en prend pas le chemin.

Là également, il y a du poker menteur : Macron souhaite implanter son parti politique sur tout le territoire et il aura bien du mal à le faire sans arroser le terrain avec des subventions. Il a déjà promis des subventions pour la revitalisation des centres dans les villes moyennes : chercher l’erreur !

Le concours de conneries se poursuit et c’est le citoyen qui en fait les frais.

 


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71 réactions à cet article    


  • waymel bernard waymel bernard 28 novembre 2017 09:51

    Dans mon XIIIe arrondissement à Budapest, pour 110 000 habitants il y a un maire et deux adjoints. Pas de taxe d’habitation, pas de taxe foncière.
    Dans ma petite commune française de 200 habitants il y a encore un maire et pas moins de 3 adjoints alors que tout est géré par la communauté de communes mis à part la salle des fêtes (vous avez bien lu, une salle des fêtes pour 200 habitants).
    - Pourquoi tant d’adjoints, ai-je osé demandé ?
    - Mais c’est qu’il y a du travail, monsieur !
    - Ah bon.
    - Mais oui, beaucoup de réunions !


    • Michel DROUET Michel DROUET 28 novembre 2017 11:17

      @waymel bernard
      Bonjour

      C’est exactement ce que vous décrivez dans votre commune avec les fameuses réunions qui ne servent pas toujours à grand chose mais où on est « obligé » d’aller.


    • placide21 29 novembre 2017 08:53

      @waymel bernard
      Oui en France nous sommes dans une surenchère de strates et de dépenses  : nombre de ronds points, de ralentisseurs et de manifestations « culturelles »dans les communes sont superflus ,les communes ont fait leur temps , il est temps de les regrouper et ne laisser que les communautés de communes et les régions avec une priorité :l’Éducation.


    • libert_pensée 3 décembre 2017 16:01

      @Michel DROUET
      M.Drouet,
      Que pensez-vous de l’utilité de donner un vrai pouvoir aux cours des comptes, compte tenu des sérieux problèmes de gestion des fonds publics de maintes collectivités territoriales. Je veux parler du temps de travail des agents, des salaires exagérés de certains.
      Il s’agit encore des subventions dont on a vu une illustration (dernier magazine Pièces à conviction) à propos du « fief » de Jean-Christophe Lagarde) .
      Qui peut oser affirmer que ces phénomènes de laxisme financier, notamment salaires trop élevés et temps de travail des agents, ne représentent qu’une réalité très marginale ?


    • Michel DROUET Michel DROUET 3 décembre 2017 18:33

      @libert_pensée
      Le principe posé par la loi est la libre administration des collectivités territoriales par les élus locaux, donc exercer une tutelle de la part des chambres régionales des comptes serait revenir sur ce principe et par conséquent sur la décentralisation.
      S’agissant des salaires « exagérés » de certains, je précise que les carrières sont déterminées par des statuts (comme ceux de la fonction publique d’Etat) et que si exagération il y a, il ne peut s’agir que de personnels sous contrats qui sont finalement peu nombreux. En tout état de cause ces salaires qui peuvent paraître exagérés sont sans commune mesure avec les salaires et autres revenus (stock options, par exemple) de dirigeants d’entreprises privées.
      Toute autre est la propension de certains élus à faire de leur mandat local un tremplin pour une carrière nationale plus durable et qui sauront caresser les citoyens locaux dans le sens du poil pour se faire élire et réélire en subventionnant les bonnes associations ou en faisant des investissements de prestige, donc coûteux et surdimensionnés.
      Enfin, en ce qui concerne le temps de travail des agents, il est régit par les textes publiés en 2000/2001 qui précisent que le temps de travail annuel est de 1607 heures comme dans le privé. Ceci étant, des élus (de droite, parfois, grands pourfendeurs de la fonction publique) sont allés en deçà de ce texte, pour éviter un conflit social qui aurait donné une mauvaise image de marque à quelques mois d’élections locales. Cette responsabilité leur incombe et ce que vous signalez n’est pas le fait des agents. Précisons enfin que les 35 heures ont été l’occasion d’avoir une gestion contrôlée du temps des agents par badgeage, ce qui n’était pas le cas auparavant et donnait lieu à des dérives.


    • libert_pensée 3 décembre 2017 20:05

      @Michel DROUET
       Il manque cependant une vraie transparence. La libre administration est malheureusement inscrite dans la Constitution. Je rêve certainement, mais la loi peut être changée, la Constitution amendée. Il me semble bien que le temps de travail effectif est bien inférieur au privé, quels que soient les termes de la loi. Un exemple parmi d’autres, celui de la ville de Paris : 11 mois de congés payés après une récente réduction des jours supplémentaires. Je ne dis pas que des congés comme ceux Paris soit le fait de toutes les collectivités, mais il serait sain d’y voir plus clair. C’est pourquoi je m’interroge sur la seule mise en cause de la droite. Je connais en outre de près un cas d’utilisation privée de moyens de la collectivité, que je ne peux pas développer- il ne s’agit pas de « balancer » des salariés mais d’interroger l’organisation.


    • Michel DROUET Michel DROUET 3 décembre 2017 20:35

      @libert_pensée
      Tout peut être changé, il suffit simplement de trouver une majorité pour le faire.... Et les élus n’ont pas pour habitude de scier la branche sur laquelle ils sont assis.
      Je ne nie pas le fait qu’il y ait des abus dans certaines collectivités pour les raisons que j’ai exposées dans mon précédent post mais 11 mois de congés payés à la ville de Paris, j’avoue ne pas comprendre ?
      S’agissant de la droite, je vous expose un exemple vécu qui a conduit un élu de cette tendance à octroyer à ses agents des avantages supérieurs à certaines collectivités dirigées par des élus communistes : on appelle ça du populisme.
      En ce qui concerne l’utilisation de moyens de collectivités, cela existe certes. Dans le privé, on appelle cela l’abus de biens sociaux et on se doit, dans les deux cas d’interroger les organisations.


    • libert_pensée 3 décembre 2017 22:18

      @Michel DROUET
      J’apprécie la qualité et l’objectivité de vos réponses.
       
      Pour Paris, il ne s’agit pas vraiment de 11 mois de congés, lesquels étaient dans le titre de l’article du Figaro. A la lecture, cela apparaît un peu moins exagéré. Extrait :
      "Un cadre de la municipalité interrogé par le quotidien économique fait le décompte de ce qui reste aux salariés : environ 25 jours de congé, auxquels s’ajoutent 4 « jours du maire » et 4 jours de congé « neige ». En plus de ces 33 jours, 22 jours de RTT disponibles, « en contrepartie d’une durée hebdomadaire de travail de 39 heures, nettement supérieure aux 35 heures légales » précise l’Hôtel de Ville".


    • Michel DROUET Michel DROUET 4 décembre 2017 09:23

      @libert_pensée
      La durée règlementaire du temps de travail est de 1607 heures. Lorsqu’on fait le calcul pour Paris en tenant compte des jours de congés et de la durée hebdo, on arrive à 1536 heures.
      Maintenant, je suppose que les 4 jours « neige » ne sont octroyés qu’en cas d’intempéries et pour tenir compte des difficultés de transport en région parisienne ce qui fait que lorsqu’il ne neige pas le temps de travail annuel passe à 1567 Heures annuelles (pour 1607).
      Enfin, je ne connais pas les modalités d’octroi des 4 jours du Maire.
      Sans les jours « neige » et les jours du Maire, le temps de travail est de 1598.


    • Eric F Eric F 28 novembre 2017 12:43

      Il y a trop d’étages administratifs locaux : redondance entre communes et intercommunalités, redondance entre département et régions. Il aurait fallu un regroupement de communes se substituant aux communes existantes au lieu d’être un étage supplémentaire, et fusion des départements en « petites » régions (les grandes régions ont été une erreur de casting).
      Le cas lyonnais de détachement de la métropole par rapport au département n’est pas transposable, certains départements n’ayant pas de grosse métropole, c’est attentatoire à l’unicité d’organisation de la république, on retourne aux spécificités d’ancien régime.

      Par ailleurs au lieu de recettes disparates, il faudrait un financement unique à répartir entre les collectivités locales, par exemple en fusionnant taxe foncière et taxe d’habitation dans un prélèvement à taux réduit sur base de critères simplifiés, et en affectant une part de TVA pour compléter. Faire financer par l’IR auquel seuls 45% des ménages sont assujettis, et dont la progressivité est distordue par des niches et la flat tax, reviendrait à accentuer la concentration fiscale.


      • HELIOS HELIOS 28 novembre 2017 17:42

        @Eric F


        Il faut garder les petites communes !!!

        Chaque fois qu’on crée, volontairement, evidement un regroupement de structures, on augmente le pouvoir de ceux qui en sont responsables.
        Avec cette augmentation de pouvoir, ils en deviennent de plus en plus corruptibles et donc plus facilement manipulables.

        C’est pourquoi, les département vont un jour disparaitre, non pas par intelligence, mais par ce pouvoir de controle.
        Il est nettement plus facile de regrouper 13 « puissants » qui ont des moyens (les regions) plutot que de convaincre 99 départements et a fortiori 33 000 maires qu’il faudrait acheter...

        Le meilleur niveau est bien entendu la commune, même de 200 habitants. Cela ne veut pas dire que des communes ne puissent faire des accords intercommunaux, pour la mutualisation de services ou de moyens. Cette granularité correspond a des unités de vie, geographique, climatique, économique... et tout cela soutenu par des départements representant l’etat dans un espace coherent.

        Les regions sont des strutures artificielles qui ne sont la que pour des manipulations plus politiques que sociales (au sens large).

        Ne cedons pas, la commune et le departement doivent persister, economisons et eliminons les regions.

      • Michel DROUET Michel DROUET 28 novembre 2017 20:29

        @Eric F
        Je partage votre point de vue notamment en ce qui concerne les grandes régions qui n’apportent rien sinon un empilement de frais supplémentaires.
        En ce qui concerne la fiscalité, c’est l’opacité qui règne et certains élus ont beau jeu de rejeter la responsabilité de l’augmentation des taxes locales sur les autres collectivités.


      • Michel DROUET Michel DROUET 28 novembre 2017 20:42

        @HELIOS
        Les petites communes n’ont visiblement pas la possibilité d’être au même niveau de compétences et de moyens financiers que les communes de 2000 et plus. C’est bien dans le cadre de l’intercommunalité que doit être règlé ce problème.
        S’agissant du département, je persiste et signe : c’est devenu une collectivité croupion essentiellement axée sur les compétences sociales qui pourraient être exercées par d’autres organismes (CAF, par exemple).


      • Eric F Eric F 29 novembre 2017 16:07

        @Michel DROUET et @HELIOS
        je trouve que l’on fait toute un mythe des « petites » communes, mais si c’est pour devoir se regrouper dans des syndicats de communes à géométrie variable (SIVOM communautés de communes, etc.) n’ayant absolument aucune visibilité démocratique, c’est illusoire. On le retrouve du reste à plus grande échelle dans les métropoles régionales, qui embrigadent les communes périphériques, il aurait du y avoir transfert de ressources, mais en réalité ce sont des ressources supplémentaires pour cet étage (ainsi la mairesse de Nantes a forcé la main pour augmenter le budget de la communauté).
        Pour la voirie, c’est ubuesque, les routes sont tronçonnées selon qu’elles sont urbaines ou interurbaines, personne ne se sent responsable et des services redondants se renvoient la balle. On parlait autrefois de « cantons », je ne sais seulement pas si ce concept existe encore.


      • Michel DROUET Michel DROUET 29 novembre 2017 16:52

        @Eric F
        C’est vrai que les communautés de communes et des métropoles (qui regroupent désormais tous les anciens syndicats) n’ont pas une grande visibilité démocratique dans la mesure où l’élection des membres se fait par « fléchage » sur les listes lors des élections municipales.
        En principe ces intercommunalités qui ont des compétences transférées par les communes ne devraient pas surajouter de charges financières qui se retrouvent dans les impôts locaux, mais ce que vous dénoncez à Nantes a eu lieu à Rennes également lors du transfert de la compétence voirie (embauches supplémentaires...).
        On peut évoquer également les armées mexicaines de vice-présidents et autres conseillers délégués destinés à faire plaisir à tout le monde.
        PS : les cantons existent toujours pour les élections des conseillers départementaux (ex conseillers généraux) mais ce sont des circonscriptions électorales dont les contours géographiques ne veulent absolument rien dire, juste des découpages destinés à avoir un nombre d’électeurs à peu près identique d’un canton à l’autre.


      • Eric F Eric F 29 novembre 2017 18:21

        d@Michel DROUET
        il y a eu autrefois un rôle administratif, le chef lieu de canton comportait des services de l’état. S’il n’y a plus qu’un rôle électoral, on se demande bien l’intérêt d’une découpe différente de celle des circonscriptions législatives. Peut-être que tout ça va disparaitre avec le retour en vogue du scrutin de liste, qui plait aux technocrates et apparatchiks car on peut caser des gens pour lesquels nul ne voterait nominativement. Et plus il y a d’étages administratifs, plus on peut caser de monde -du reste ça plait aussi aux citoyens, car quand on a demandé aux Corses et aux Alsaciens s’ils voulaient une assemblée territoriale unique, ils ont refusé, car davantage de préfectures font davantage d’emplois administratifs, et de sources de subventions-.


      • Michel DROUET Michel DROUET 29 novembre 2017 20:01

        @Eric F
        L’intérêt du découpage électoral est avant tout politique. Les Ministres de l’intérieur successifs sont des orfèvres en la matière. Il s’agit de regrouper au sein d’une même circonscription des communes favorables au parti politique au pouvoir et de tailler d’autres circonscriptions pour l’opposition pour la défavoriser.
        Charles Pasqua était un maître en matière de magouille de ce genre et on retrouvait en général un quartier urbain à gauche auquel on adjoignait suffisamment de communes rurales votant à droite pour neutraliser les votes de gauche d’une ville et on faisait pareil pour les autres quartiers de la ville.
        C’est simple la politique, non ?
        A part cela le clientélisme politique existe mais il ne faut pas fantasmer outre mesure sur les recrutements de complaisance qui sont mineurs, les recrutements de fonctionnaires territoriaux étant soumis à des règles incontournables.
        Le clientélisme politique, c’est plutôt les contrats passés avec les entreprises et les investissements qui ne sont pas toujours justifiés (ronds points par exemple...) 


      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 30 novembre 2017 10:03

        @Eric F
        on se demande bien l’intérêt d’une découpe différente de celle des circonscriptions législatives

        « Les euro régions et la destruction de la France » Conférence d’ Asselineau.


      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 30 novembre 2017 10:10

        @Michel DROUET
        Vous datez un peu. Ce qui s’est passé toutes ces dernières années, c’était souvent des accords entre grands Partis politiques : « On vous laisse cette circonscription, notre candidat ne peut pas la gagner, en échange, vous nous filez cette autre circonscription, notre candidat y est connu, et vous y mettez une brêle . »


        La parité Hommes / Femmes sert souvent à cela : à mettre des femmes inconnues dans des circonscriptions ingagnables...

      • Eric F Eric F 30 novembre 2017 10:30

        @Michel DROUET
        Je n’évoquais pas les recrutements de complaisance dans la fonction publique territoriale, mais le recasage de politiciens dans des listes à différents niveaux. Au niveau des électeurs, on peut constater que chacun est attaché à « sa » sous-préfecture ou préfecture de proximité, et à l’emploi globalement généré par les administrations locales.

        Si on veut zoomer sur les emplois territoriaux, je relève quand même une multiplication des locaux administratifs de ma commune, et la pléthore de jardiniers pour fleurir les ronds points et bordures d’avenues -ont les voies de circulation ont été rétrécies-. C’est le parc de Versailles au centre ville, mais les routes inter-villages sont à l’abandon.


      • Michel DROUET Michel DROUET 30 novembre 2017 20:30

        @Eric F
        Bonjour Eric F
        Les jardiniers et les fleurs, c’est juste pour montrer au citoyen lambda que la commune agit et que le Maire en prend soin. Ce n’est pas tout à fait désintéressé car un élu ambitionne d’être réélu et les bacs à fleurs c’est électoralement plus rentable que d’autres actions moins visibles mais certainement plus utiles.


      • av88 av88 28 novembre 2017 14:27

        Le 17 juillet dernier, à l’occasion de la Conférence des territoires devant le Sénat, Emmanuel Macron s’était engagé à ne pas baisser brutalement les dotations des collectivités territoriales pour l’exercice 2018.
        Quelques jours plus tard, les élu(e)s découvrent un décret (n° 2017-1182) daté du 20 juillet, ordonnant l’annulation à hauteur de près de 300 millions d’euros des dotations en crédits de paiement de l’État destinées aux collectivités territoriales pour l’exercice 2017.

        Pourtant, Mr Asselineau, lors de son intervention devant l’association des maires de France, avait informé ceux-ci des futures coupes budgétaires qu’ils allaient subir,

        Minutes 5 à 6,3.
        https://www.upr.fr/actualite/intervention-de-francois-asselineau-a-lassociation-maires-de-france


        • eau-du-robinet eau-du-robinet 28 novembre 2017 20:31

          Bonjour av88,
          .
          Pour une meilleure compréhension je me permet de publier ici votre lien (vidéo) calé sur un démarrage automatique à partir de la 4ème minute.
          https://www.youtube.com/watch?time_continue=278&v=LrsEypgK2tk&t=4m0s


        • Michel DROUET Michel DROUET 28 novembre 2017 20:32

          @av88
          C’est une constante dans la politique : ne pas respecter les promesses. Qui nous prouve que M. Asselineau est différent des autres hommes politiques. Il ne suffit pas de dénoncer pour se créer une virginité politique.


        • av88 av88 29 novembre 2017 07:40

          @eau-du-robinet
          Merci


        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 30 novembre 2017 09:21

          @Michel DROUET
          Qui nous prouve que M. Asselineau est différent des autres hommes politiques ?

          Le fait que l’ UPR n’est pas un Parti politique, mais un rassemblement provisoire de citoyens de tous les horizons politiques. Les adhérents ne sont à l’ UPR que pour sortir la France de l’ UE, de l’euro et de l’ OTAN, remettre en place l’économie et tout ce qui a été détruit et dérégulé par les Traités. L’UPR ensuite sera dissoute.


          Si Asselineau ne fait pas ce qu’il a promis, les adhérents quitteront rapidement l’ UPR.
          L’UPR est un outil politique, pas le moyen de faire carrière.

          Ceci dit, comme vous ne comprenez toujours pas que nos Gouvernements ne décident de rien, vous décrivez une situation administrative transitoire, entre la France des Communes et des Départements issue de la Révolution.

          Et celle prévue par Bruxelles dans les GOPé : des regroupements de Communes de la taille des Comtés américains, dans des Régions à taille européenne.


          L’ Europe deviendra , dans l’ esprit des cinglés qui dirigent l’ Europe, l’équivalent des USA : les Etats Unis d’ Europe. Ce sera la fin de la France et de l’ Etat français.
          C’est la situation transitoire explique l’augmentation provisoire du mille feuille.

        • Michel DROUET Michel DROUET 30 novembre 2017 10:44

          @Fifi Brind_acier
          Me voilà rassuré, j’avais peur qu’il vous soit arrivé quelque chose...
          Sur le contenu de votre post, deux choses :
          l’UPR n’est pas un parti mais un rassemblement : comme La République En Marche, donc ? (juste pour vous faire marcher).
          Vous lisez toujours ce que j’écris avec votre regard d’embrigadé et visiblement les algorithmes de votre logiciel analysent toujours aussi mal mes propos.


        • zygzornifle zygzornifle 28 novembre 2017 15:26

          il faudrait fermer le Sénat et virer tous les parasites qui l’encombre , supprimer la moitié des députés et ministres et leurs secrétaires et toute la clique qui gravite autour , il y a de l’écrémage a faire dans le nid de crotale qu’est la politique ....


          • francois 28 novembre 2017 15:48

            @zygzornifle
            il faudrait surtout limiter la surpopulation française. 

            Tout est sous dimensionné en regard des besoins de 66 millions et l’impôt ne rentre plus. 

            Trop de vieux, trop de gosses, trop de riches : Les gosses comme les riches ne sont pas imposables. les deux catégories sont tout autant immature l’une que l’autre.

            Trop de pauvres, trop de sans emploi dont les caisses de l’état et des Col.Ter. doivent s’occuper pour ne pas voir des populations mourir de faim, de froid.

            Pas assez d’impôt, trop de gens. Simple il faut dégraisser la populace.





          • CRICRI59 CRICRI59 28 novembre 2017 19:09

            @francois
            Bonsoir ben dite donc vous ete favorable a la réouverture des fours crématoires pou éliminer le surplus de population et surtout les vieux, les malades, les handicapés, les chômeurs etc etc ça me fait penser a un certain moustachu a une certaine époque des années 30 a 45


          • HELIOS HELIOS 28 novembre 2017 19:59

            @francois

            l’impot ne rentre plus ?... c’est normal, qui travaille encore ?

            Où sont les cotisations sociales payées par les salariés et les employeurs ? 
            Où sont les impots des sociétés ?
            Où vont les benefices de ces mêmes sociétés qui preferent les placer sur des marches boursiers exterieurs au pays plutot que les depenser localement pour developper cette même économie locale ?

            De l’argent, des moyens, il y en a... sauf qu’il est siphoné par les banques laissant a l’abandon tout un tissus economique et social qui se meurt.

            on l’attend, la reforme qui creaiera une forme juridique de societe dont les interets sont essentiellement locaux. ce n’est pas demain que l’UE acceptera cela.

          • Michel DROUET Michel DROUET 28 novembre 2017 20:33

            @zygzornifle
            Je suis d’accord avec vous pour le Sénat, pour le reste je vous trouve un brin expéditif...


          • francois 29 novembre 2017 07:41

            @CRICRI59
            vous lisez ce que vous voulez lire. L’Allemagne d’aujourd’hui n’a pas hésité à le faire. La France nataliste ne s’est pas donnée les moyens de prendre en charge la surnatalité.

            Maintenant ça craque.

          • Michel DROUET Michel DROUET 29 novembre 2017 08:44

            @HELIOS
            Le problème est là, c’est celui du partage des richesses.


          • Eric F Eric F 29 novembre 2017 16:10

            @francois
            l’Allemagne en sous-natalité fait venir de la main d’oeuvre low cost ,alors qu’il y a un fort chômage de jeunes dans les pays latins. Il y aurait donc une solution au niveau européen si l’UE était au service des peuples qui la composent.


          • Eric F Eric F 29 novembre 2017 16:17

            @zygzornifle
            Je me demande si Macron ne souhaiterait pas supprimer même l’assemblée, il y a fait élire des godillots pour remplir l’amphi, la notion d’opposition est pour lui un concept stérile, puisqu’il incarne la vérité.


          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 30 novembre 2017 09:34

            @Michel DROUET
            Le problème est là, c’est celui du partage des richesses.

            Vous profitez depuis votre naissance du modèle social français et vous crachez dans la soupe ? Ce modèle, issu du CNR, redistribue 50% de la richesse produite, une horreur pour le MEDEF, qui rêve de le détruire depuis 1945. Le modèle social français est quasiment l’équivalent d’un 2e salaire.


            Bruxelles demande donc aux Gouvernements français depuis 2014, d’en finir avec tous ces acquis.

          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 30 novembre 2017 10:25

            @HELIOS
            L’impôt ne rentre plus, à cause de l’austérité imposée par Bruxelles, qui ralentit la croissance. A cause des 22 milliards versés au budget de l’ UE, des milliards partis dans les paradis fiscaux, des 40 ou 50 milliards du CICE qui ont créé 0 emploi, et des 173 milliards d’euros de cadeaux fiscaux aux entreprises, chaque année, ça fait beaucoup de milliards qui manquent dans les caisses de l’ Etat, pas vrai ?


            L’État sait très bien imposer la population, mais pas les banques !
            HSBC avait un redressement fiscal à payer de 1,4 milliard euros, après discussion, HSBC ne paiera que 300 millions... !!
            Si vous avez un redressement fiscal, demandez donc la même faveur ! Vous nous raconterez...

          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 1er décembre 2017 07:34

            @Yaurrick
            Je n’ai jamais dit qu’on ne pouvait pas le rendre plus efficient, je dis que le partage des richesses en France se fait par le modèle social, et que les Français trouvent cela très bien.

            Ceux à qui la solidarité nationale ne convient pas, peuvent aller vivre aux USA ou au Bangladesh !


          • Michel DROUET Michel DROUET 1er décembre 2017 17:45

            @Yaurrick
            « Soit vous ne lisez pas les sources, soit vous faites preuve d’une mauvaise foie absolue... »
            Pourquoi une alternative ? Fifi ne lit pas ce que les autres commentateurs écrivent et fait également preuve d’une mauvaise foi absolue... Elle est dans sa bulle et ça ne sert à rien d’essayer de lui faire comprendre.


          • Jason Jason 28 novembre 2017 15:34

            Personnellement, je me fous pas mal de la taxe d’habitation. Je la paie et si ça sert à quelque chose, tant mieux.


            Ce qui me chagrine, ce sont les 36.000 (ou à peu près) communes de ce pays, avec une densité de mairies au Km² la plus élevée d’Europe. Mais voilà, les habitants et leurs maires veulent toujours plus, et jusque là ils ne se sont pas privés.

            Dans ma commune de 400 habitants, la maire à fait entièrement refaire les 2 (pourquoi 2 ?) salles communales. Elles ne servent qu’une fois par an ! Elle a fait refaire un carrefour où il ne passe pas 10 véhicules par jour, embauché du personnel et acheté des machines pour l’entretien des abords des routes. Etc.

             Etc.La gabegie ne pouvait pas durer. D’autant plus qu’elle (la maire) a fait faire une carte communale (15.000€ à un cabinet de consultants), carte qui était tellement mal foutue qu’elle a été retoquée. Mais, au lieu de l’améliorer, elle l’a abandonnée. Le maire suivant fait faire un Plan local d’Urbanisme au coût inconnu. Et j’en passe.

            N’allez pas me dire que les communes, qui profitaient des dotations du Sénat qui arrosait ce qui lui plaisait, ne peuvent pas se serrer un peu la ceinture.

            Comme toujours, on gueule, tant que ce sont les autres qui paient. Eh bien, ça va changer, il faudra remettre les priorités à leur place.

            • francois 28 novembre 2017 15:50

              @Jason
              je préconise la stérilisation de des 20-40 ans. Là est la priorité.


            • Jason Jason 28 novembre 2017 17:08

              @francois


              Je ne vois pas le rapport

            • Fergus Fergus 28 novembre 2017 17:10

              Bonjour, Jason

              Je partage totalement votre irritation sur le nombre exorbitant de communes et les gabegies qui découlent de la gestion déraisonnable du territoire.

              Dans l’Aubrac, je connais des tas de chemins qui ont été goudronnés alors qu’il n’y passe que des tracteurs et des vaches ! En Bretagne, j’ai vu une petite commune rurale équipée de lampadaires style place des Vosges totalement incongrus. Ailleurs, ce sont - comme vous le soulignez - des salles des fêtes qui ne servent quasiment jamais. Etc.

              On marche sur la tête. Et le plus souvent parce que des maires ne veulent pas perdre leur écharpe et les petits avantages liés à la fonction, même si en pratique ils sont incapables de gérer correctement leur micro-commune, et parfois incapables de réunir un Conseil municipal digne de ce nom car constitué de citadins qui vivent loin ou de moitié-grabataires inscrits sur la liste pour faire nombre au moment des élections.

              Il est évident qu’il faut aller vers une taille minimale d’au moins 2000 habitants afin de mutualiser les ressources et de retrouver des élus un minimum disponibles et compétents !


            • Jason Jason 28 novembre 2017 19:02

              @Fergus

              Bonjour, Fergus

              Le ventre mou de nos démocratie, c’est cette tendance à vouloir plaire au plus grand nombre, à flirter avec la démagogie, et au clientélisme.

              L’intérêt soi-disant général n’est finalement que la somme de petits (ou grands) avantages particuliers, souvent très discrets. La liste de ces vices est si vaste, leur acceptation si répandue, qu’ils font partie des moeurs du pays. On est en plein dans le paradoxe de la Fable des abeilles de Mandeville : vices privés, mais intérêt général.

              Tant que les 36.000 communes ne seront pas remembrées, rassemblées et non bricolées dans cette façade vague et inopérante qu’on appelle les communautés de communes, les coûts de gestion resteront prohibitifs et cette même gestion inefficace.

              Tout ça dû à l’aspect malhonnête du totem des élections. Et on s’étonne que les électeurs n’aillent plus aux urnes.

            • jeanpiètre jeanpiètre 28 novembre 2017 19:19

              @Jason
              Tout régime se maintient qu en faisant plaisir à un groupe d intérêt.


            • Michel DROUET Michel DROUET 28 novembre 2017 20:34

              @Jason
              Vous mettez le doigt là où ça fait mal et je vous rejoins.


            • Michel DROUET Michel DROUET 28 novembre 2017 20:35

              @francois
              Propos stériles...


            • Michel DROUET Michel DROUET 28 novembre 2017 20:38

              @Fergus
              Bonjour Fergus
              Que dire de plus, sinon que je ne préconise pas la suppression des petites communes mais simplement la limitation de leurs compétences étant entendu qu’elle n’ont ni les compétences techniques ni les budgets pour se mettre au même niveau que les communes de 2000 et plus.


            • francois 29 novembre 2017 07:43

              @Michel DROUET
              la réalité fait peur comme toujours alors on s’invente des causes ésotériques. Comme dit précédement, l’Allemagne d’aujourd’hui a mis un terme à se natalité, le résultat est là.


            • Michel DROUET Michel DROUET 29 novembre 2017 08:55

              @francois
              L’Allemagne n’a pas mis un terme à sa natalité, elle n’a tout simplement pas mis en place de politique d’accueil des jeunes enfants (crèches, jardins d’enfants,...) et n’a surtout pas favorisé le travail féminin (celle qui travaille est une mauvaise mère...). Nous ne sommes pas dans la situation de l’enfant unique comme en Chine qui en revient actuellement.
              Pour autant, je ne suis pas certain que le modèle allemand est meilleur que le notre avec bien sûr un chômage moindre qu’en France mais avec un taux très important de travailleurs pauvres et des infrastructures (routes, écoles) qui se dégradent.
              Remarquons que c’est a peu près la résultante du modèle que nous propose Macron qui va sortir des demandeurs d’emplois des statistiques pour les transformer en travailleurs pauvres payés à coups de lance pierres avec des mini job qui ne leur ouvrent aucun droits en matière de prestations sociales et de retraites.


            • francois 29 novembre 2017 09:43

              @Michel DROUET
              Nous ne vivons pas dans le même monde ! 



            • Michel DROUET Michel DROUET 29 novembre 2017 10:34

              @francois
              Heureusement !


            • Jason Jason 29 novembre 2017 10:44

              @Michel DROUET

              Bonjour,


              Une note sur la politique nataliste de la France. En 1960, la France comptait 42 millions d’habitants. Elle en comptait 63 millions en 2010. Soit une croissance de 50%. A-t-on créé un nombre correspondant d’emplois ? Bien sûr que non. Mais, comme dit l’autre, gouverner c’est prévoir. La faillite est énorme.

            • Michel DROUET Michel DROUET 29 novembre 2017 11:14

              @Jason
              Beaucoup de pays, pour ne pas dire tous (l’Allemagne est par exemple une exception et doit recourir à l’immigration pour faire tourner son économie) ont connu une croissance de leur population.
              S’agissant de l’emploi, la logique financière en a beaucoup détruit (et ça continue) et les entreprises ont beaucoup recours à la production dans des pays à bas coût ou à l’utilisation de travailleurs détachés.
              La croissance de la population n’est pas le facteur premier de notre appauvrissement (si tant est qu’elle y participe), mais c’est plus sûrement l’avidité des financiers et de l’économie en général qui creuse la tombe de nos démocraties.


            • Eric F Eric F 29 novembre 2017 16:13

              @Fergus
              vous avez de la chance d’avoir des chemins goudronnés, je vois surtout l’inverse, des routes qui ne le sont plus. Par contre salles des fêtes et médiathèques prolifèrent, chaque commune veut les siennes, tant pis si le taux de remplissage est infime.


            • Agafia Agafia 28 novembre 2017 20:00

              Je suis fonctionnaire territorial depuis 16 ans, et on commence à ressentir méchamment les effets des économies exigées par la gestion des budgets en baisse.


              • Michel DROUET Michel DROUET 28 novembre 2017 20:44

                @Agafia
                Quand je suis parti, ça commençait déjà. Il faut dire tout de même que pendant une vingtaine d’année, ça a été « open bar » dans beaucoup de collectivités et les politiques en ont bien profité pour faire carrière.


              • Agafia Agafia 28 novembre 2017 21:29

                @Michel DROUET

                Tout à fait ! Il n’y a pas si longtemps, ça dépensait le fric à tour de bras... et du coup, la chute n’en est que plus ... douloureuse. ^^
                Nous avons de beaux discours du DGST se déplaçant de service en service... Et pour qu’il sorte de son confortable bureau, c’est que l’heure est grave ! ^^
                Le problème est que le resserrage obligatoire des cordons de la bourse touche d’abord les agents de base (dont je suis), et c’est nous, sur le terrain, qui en faisons les frais. (comme d’habitude me dira-t-on ^^)
                Ceux « d’en haut » tentent de sauver leurs avantages et privilèges, quitte à rogner un peu plus sur notre outil de travail, et sur les effectifs même, tout en nous augmentant la charge de travail.
                En gros : Faites mieux avec moins. Moins de moyens, moins de personnel, mais plus de boulot.
                Toujours les mêmes qui payent quoi !! Rien d’étonnant dans notre beau pays dont la devise clame « Liberté, EGALITE, fraternité ! » .... 

              • leypanou 29 novembre 2017 11:44

                Macron souhaite implanter son parti politique sur tout le territoire et il aura bien du mal à le faire sans arroser le terrain avec des subventions : ainsi que des nominations bien opportunes comme celle-ci dignes de l’ancien monde dont il se prétend pourtant le pourfendeur.

                Et où on constate une fois de plus, qu’en politique, la conviction d’aujourd’hui n’est pas forcément celle du lendemain, et ce n’est pas le président de l’AN qui dira le contraire.


                • demissionaire bonalors 29 novembre 2017 11:53

                  Il n’y a plus de travail dans le secteur marchant d’autant que la France a rate le tournant de la révolution digitale, car trop occupée a la politique, l’immigration massive et collecter des taxes encore et encore.

                  Donc il est pqrfqitement logique de créer des faux emplois par millions, c’est la ou le Territorial, et nomination par affinité familiale, ou copinage, doit absolument jouer son rôle, a fond les manettes, et il le fait très bien, donc on ne peut que s’en féliciter.

                  Jusqu’au jour ou la pyramide de ponti financière qui joue parfaitement son rôle va s’effondrer, et alors tous au chômage ou retraite mais sans les revenus qui s’y afférent eh eh eh préparez vos bêches et râteaux les amis ... well deserved


                  • Michel DROUET Michel DROUET 29 novembre 2017 17:15

                    @bonalors
                    Ne pas confondre avec emplois fictifs...
                    Par millions, ça fait tout de même beaucoup. Rappelons que les embauches de fonctionnaires se font principalement après concours et que les embauches directes ne concernent que la catégorie C (début de carrière) ce qui est relativement limité tout de même.
                    On peut aussi parler des contractuels avec des durées d’emploi déterminées ainsi que les emplois de cabinets (directeur de cabinet) ou encore les emplois fonctionnels (Directeurs généraux de collectivités), mais tout cela ne représente que peu d’emplois par rapport aux recrutements sur concours. Le copinage, même s’il existe parfois, reste cependant limité et ne concerne en aucun cas « des faux emplois par millions ».


                  • demissionaire bonalors 29 novembre 2017 23:55

                    @Michel DROUET
                    oui vous avez certainement raison qd vous dites que j’exagère, reste que malheureusement il doit rester encore une part de vérité ds mon discours.
                    En effte le principale faillite est du au fait que l état et particulièrement les communes et régions aient du contracter des dettes prives, une hérésie totale, enfin bref ....
                    bien cordialement en espérant que le grand Manitou ne nous mangera pas tout cru ...


                  • demissionaire bonalors 30 novembre 2017 02:19

                    @bonalors
                    effet la due privées etc , a traduire en Français de tout évidence ... je retourne sur les bancs


                  • jjwaDal jjwaDal 29 novembre 2017 18:27

                    On trouvera toujours des exemples édifiants de collectivités territoriales ayant fait « chauffer la carte bleue ».
                    Mais enfin, sauf erreur le service de la dette de l’Etat a doublé depuis 2008 et je n’ai vu nulle explosion du nombre de fonctionnaires d’Etat depuis cette date. J’ai juste vu un transfert notamment vers les départements. Si l’Etat est trop fauché pour financer ses collectivités territoriales est-ce sa faute, est-ce la leur ?
                    Il me semble bien avoir croisé à de multiples reprises des études montrant que si l’Etat avait emprunté à taux zéro depuis 1970, sa situation financière serait bien meilleure...
                    Or l’argument obligeant les Etats à confier l’exclusivité de la création monétaire à des mains privées était que, faute de ça, l’Etat s’endetterait au-delà du raisonnable. A se plier en deux de rire avec un demi-siècle de recul, car à l’examen c’est l’existence même de l’usure qui a enfoncé largement ses équilibres financiers.
                    Depuis 1980 l’essentiel des gains de productivité ont été capté par les fournisseurs de capitaux, non les fournisseurs de travail. Or, les seconds étaient rétrospectivement meilleur acteurs de croissance par leur pouvoir d’achat et pratiquaient bien moins aisément l’évasion fiscale. Le manque à gagner de rentrées fiscales sur 50 ans est phénoménal à la fois par nivellement de la masse salariale et surtout esquive de l’impôt.
                    Passons vite sur la mondialisation « à la chinoise » qui en savonnant la planche de l’emploi hexagonal a encore enfoncé le clou un peu plus. Si ces 4 facteurs majeurs de l’appauvrissement des finances publiques n’avaient pas agis en synergie pour nous mener où nous sommes toute discussion sur les finances locales seraient une discussion sur le sexe des anges.


                    • Michel DROUET Michel DROUET 29 novembre 2017 20:08

                      @jjwaDal
                      Vous avez raison, le problème est global et l’Etat et les collectivités sont étroitement imbriqués, non seulement financièrement et fiscalement mais surtout politiquement.
                      Avec la décentralisation on a créé le mythe de collectivités économiquement dynamiques à côté d’un Etat dispendieux. La réalité rattrape tout le monde aujourd’hui avec la mainmise des pouvoirs économiques et financiers qui mènent la danse face à des politiques qui ne sont plus que des marionnettes.


                    • jjwaDal jjwaDal 30 novembre 2017 20:03

                      @Yaurrick
                      Vous n’avez jamais emprunté pour l’achat d’une maison, d’une voiture, pour parer à un coup dur style changement de la toiture ? Bravo, mais difficile pour tout le monde. Et pourtant nous empruntons et sommes mortels ... Un Etat l’est beaucoup moins.
                      Quand un choc pétrolier survient, une bulle économique crève, une récession survient, les besoins de la population en matière de santé, éducation, soins des ainés, handicap, sécurité, etc ne vont pas imploser pour autoriser un budget fortement réduit consécutif aux recettes plongeant avec l’activité économique. Les politiques n’ont juste pas compris en 1973 que ce n’était pas le début d’une crise (une crise c’est quand ça change avant de revenir à la normale) mais une mutation.
                      Le chômage massif est l’ordinaire depuis presque 40 ans et va empirer. Comment gérez vous ça à budget de l’Etat équilibré ?
                      Entre 60 et 80 milliards d’ € d’évasion fiscale et vous pensez que le montant des dépenses locales injustifiées (à vous yeux) est de ce ordre de grandeur ? J’ai un doute.


                    • labouille56 29 novembre 2017 19:08

                      Incompétents... Bref tous ces politiques sans compétences et sans imagination, pour ne pas dire sans c... , qui s’avèrent incapables de gérer notre argent ( impôts locaux, taxes diverses..),bloqués par la moindre complication et se noyant dans un verre d’eau, une seule solution qui s’annonce : refus de payer ses impôts donc désobéissance civile !


                      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 30 novembre 2017 09:58

                        Rassurez-vous, l’ Etat va trouver le moyen de rembourser la dette publique. Il va vous faire payer une taxe sur le terrain où se trouve votre maison. En plus de la taxe foncière, évidemment. « Pour rembourser la dette, yaka prendre votre maison ! »


                        Voilà l’idée de génie de nos Mamamouchis européens et français... En France, le sous sol appartient à l’ Etat, le sol aux divers propriétaires. Le projet qui mijote depuis 2012, aussi bien à Bruxelles qu’à Paris, c’est que l’État décide que les terrains construits lui appartiennent, et donc.... vous devrez lui payer un loyer.

                        Si vous ne pouvez plus payer la taxe, l’Etat hypothèque votre bien, qui devient invendable...

                        Sauf pour les banques, qui vont l’acheter pour 3 fois rien. Et le revendre évidemment beaucoup plus cher à n’importe qui, ... à Amazon pour créer un hangar de stockage, ou à des entreprises de gaz de schiste, ou aux Chinois, ou au Qatar... 


                        Les banques se sont gavées depuis Maastricht avec les intérêts de la dette publique. Elles se gaveront encore bien plus avec votre appartement et votre maison. Et comme Macron décide par décret, la décision peut être prise en quelques jours. L’ Europe des banksters décide pour vous, mais surtout, ne changez rien, continuez à refuser le Frexit !!

                        • jean bourdil 4 décembre 2017 19:12

                          J’habite un petit village de l’Aude, Montréal pour ne pas le nommer, où on voit le plus mauvais côté des choses. Un maire qui est un professionnel failli, des adjoints totalement incultes et des conseillers irresponsables ont pris le pouvoir depuis trente ans. Les ressources communales s’épuisent dans des indemnités diverses et le village périclite, tous les commerces ont fermé ou sont en train. Il n’y a jamais personne au conseil municipal et les diverses plaintes pour malversations n’ont jamais suivi malgré des dossiers en béton. La vie communale est réduite aux amis du maire qui touchent des subventions dépensées sans contrôle.

                          A quoi ça sert d’avoir une organisation telle que la Commune ? A rien sinon a détourner l’argent public. Et je vois que dans les villages des alentours il n’existe pas plus de démocratie ni de participation de la population.
                          Si la Cour des Comptes faisait son boulot ça changerait beaucoup de choses. Un ancien procureur m’a dit un jour que si la loi était appliquées sur 500 maires de l’Aude, quatre cent étaient susceptibles d’aller en prison.

                          • Michel DROUET Michel DROUET 5 décembre 2017 10:39

                            @jean bourdil
                            Votre Maire s’appelle Rebelle, c’est intéressant !
                            Autrement, j’aurais tendance à dire qu’il ne doit pas avoir de concurrence en face de lui puisqu’il paraît inamovible, mais il faut bien considérer le désintérêt des citoyens pour la chose publique qui se traduit par une abstention importante.
                            Maintenant, je m’étonne du manque de réaction des institutions judiciaires si vraiment le tableau que vous décrivez est avéré.
                            En ce qui me concerne, la commune dans sa configuration actuelle ne sert plus à rien et c’est l’intercommunalité doit prendre le relais pour tout ce qui est investissement collectif.
                            Je vois bien une représentation municipale élue, moins nombreuse qu’actuellement et dont les attributions seraient exclusivement cantonnées au lien avec les citoyens et aux services de proximité.

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