@C’est Nabum
Votre aventure éditoriale semblait pleine de promesses, mais elle se termine en échec. Je comprends votre désillusion.
Pour vous rasséréner, quelques informations sur le monde du livre, vous vous sentirez moins seul dans la déception :
Rêvez un peu, votre livre a retenu l’attention d’un éditeur connu, vous vous voyez déjà auteur célèbre. Déchantez, un premier roman sur deux se vend à moins de 300 exemplaires, 9 sur 10 à mois de 1.000 exemplaires.
Bon persévérons dans le rêve : vous avez vendu 300 exemplaires, après tout pour un début ce n’est pas affreux.
Voyons les gains : votre livre s’est vendu 15€, l’éditeur vous versera dans 12 mois votre part, 350€ à peu près.
Déduisez maintenant vos dépenses - frais postaux pour l’envoi de votre manuscrit à 10/12 éditeurs, café, cigarettes, une cravate et un beau stylo pour la signature du contrat, etc.- . Recettes moins dépenses, combien vous a couté la joie d’être édité ? Assez cher en général.
Consolation : personne ne vous connaissait et 300 personnes ont été séduites par votre livre. Vous pouvez être assez fier de vous.
Pas si mal par rapport à des noms connus bénéficiant d’une exposition médiatique à laquelle vous n’aurez jamais droit :
Cécile Duflot (si, si rappelez-vous, elle était connue) : elle a vendu 600 exemplaires de son livre.
Rama Yade (ça vous dit qqchose ?) 1.000 exemplaires
J. C. Cambadélis (lui il bouge encore) 326 exemplaires.
Christine Boutin : par pudeur et respect nous tairons le chiffre.
Vous voyez Nabum, dans la galère nombreux sont les rameurs.