Peu
avant la Première Guerre mondiale, une loi du 28 mars 1914 impose la
vaccination T.A.B. (vaccination contre la typhoïde et les paratyphoïdes A
et B) ; ce vaccin avait été mis au point en 1896 par Almroth Wright en
Angleterre et en 1909 par André Chantemesse et Hyacinthe Vincent en
France. Alexandre Besredka proposera une vaccinothérapie.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fi%C3%A8vre_typho%C3%AFde#Vaccination
Une vaccination de masse dans des conditions expérimentales
Le tournant vaccinal se traduit institutionnellement par la
création, en 1910, par le ministère de la Guerre, du Laboratoire de
vaccination antityphoïdique du Val de Grâce, à la tête duquel est placé
le médecin militaire Hyacinthe Vincent missionné pour conduire des
essais d’inoculation sur les troupes d’Afrique du Nord, à partir de
candidats vaccins non encore stabilisés. À la suite de ces
expérimentations à grande échelle menées de 1911 à 1913, la loi Labbé du
28 mars 1914 rend obligatoire dans toute l’armée française la
vaccination antityphoïdique.
Source : À corps défendant : vacciner les troupes contre la typhoïde pendant la grande guerre
par Anne Rasmussen
ANNE RASMUSSEN est historienne, maître de conférences à l’université
Louis Pasteur de Strasbourg, membre de l’Institut de recherches
interdisciplinaires sur les sciences et la technologie (EA 3424). Ses
recherches portent sur l’histoire sociale et culturelle de la médecine
et de la santé, en particulier sur les relations entre sciences
médicales, culture et guerre.
https://www.cairn.info/revue-corps-dilecta-2008-2-page-41.htm