@Zolko
Beaucoup d’émotions dans votre réponse. Outre les attaques ad hominem, vos objections semblent ne pas en être, ou alors des nuances qui ne remettent pas en cause les idées générales.
Sur l’économie de marché – Pour la plupart des théoriciens libertariens, Rothbard, Friedman père, fils, et petit-fils, Hayek, ou même Ayn Rand, le concept fondamental reste la liberté. Soyons honnête, c’est dans le titre. À moins qu’on ne la comprenne comme Mario Monti, qui ne peut pas faire autorité en sémantique, l’expression « économie de marché » est trop générale pour désigner la politique libérale : le système de l’Incanto de Venise au treizième siècle est une économie de marché, et c’est complètement anachronique de parler de libéralisme à l’époque.
« comme le libre-échange crée automatiquement des monopoles ». Ceci est un blasphème aux yeux de tous les libéraux. Pour un libéral, ce n’est pas le libre-échange qui crée les monopoles, mais la connivence des États, ou les régulations qu’il instaure (Rothbard, l’Ethique de la liberté, ch.11). L’État régalien dont vous parlez ne doit d’ailleurs pas s’occuper d’empêcher les monopoles, puisque cela reviendrait à dire qu’il intervient dans la vie économique.
Je n’ai jamais vu de texte libertarien sérieux qui condamne la position de monopole, mais si vous pouvez me donner une référence, j’y suis tout à fait ouvert. Nul besoin de se chamailler.
Sur l’intérêt général – Rand rejette explicitement la notion d’intérêt général. Les plus radicaux, disons, soutiennent cette idée. Je faisais ici allusion à la querelle historique entre intérêts particuliers et intérêt général : le second est-il la somme des premiers ? etc…
D’une façon générale, votre remarque ne contredit pas mon propos. Les libertariens pensent que les biens et services partagés par tous sont mieux défendus par les individus que par des organismes collectifs de type étatique : il faut donc les privatiser. Je ne dis rien autre.
Sur l’État – J’ai tenu à préciser justement « pour fixer les règles des échanges », pour ne pas trop faire anarcho-capitaliste, et seulement le suggérer avec le début de la phrase. Aurai-je dû ajouter « économiques » ? Cela me paraissait évident.
La version que vous évoquez est minarchiste et n’enveloppe pas tout le mouvement libertarien. Par ailleurs, l’État régalien ne fixe pas les échanges, justement.
Pour votre second contre exemple, nous revenons à ce que dit plus haut. Il est d’usage de classer critique du monopole comme keynésienne plutôt que libérale, même si certains libéraux y adhèrent pour faire bien. Pour un libertarien, le principe de non agression suffit à prévenir les monopoles, puisqu’un monopole ne se constitue finalement que si la contrainte vient l’aider. Le laisser-faire, cher aux libéraux, considère justement qu’il faut faire confiance aux individus, et qu’ils empêcheront eux-mêmes les monopoles, en consommant ailleurs avant que celui-ci ne se constitue.
Par ailleurs j’imagine mal un libertarien demander à l’État de démanteler Google… C’est tout sauf libéral.
Vos remarques sur le principe de non-agression, et votre premier contre-exemple ne font que confirmer ce que je dis.
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