Très chère arthes
Merci pour ta subtile et très sensible réponse qui me met dans le ravissement d’une communion spirituelle avec toi, comme par d’autres échanges passés.
Je maintiens comme Simone Weil que Dieu S’Abaisse, par le Verbe ou Épiphanie dont Jésus s’est trouvé être porteur, sans vraiment l’avoir voulu peut-être, et probablement à l’instar d’autres prophètes. Mais, par effet de Sa Miséricorde, car je pense comme toi et d’autres, Que Dieu n’A jamais eu l’idée de dominer l’homme, pourtant Sa Créature ... « et c’est à devenir dingue !Il n’y a pas de Dieu tout puissant, ... » ce qui n’est pas le moindre des paradoxes !
En même temps, la seule raison Qu’Il aurait de S’Abaisser serait peut-être que ... selon ce que Simone Weil écrivit à Jean Posternak : « Vous me semblez attacher beaucoup d’importance aux raisonnements
sur l’immortalité, je ne leur attache moi que fort peu, c’est dans cette
vie qu’il s’agit de s’élever au plan des choses éternelles. ». Et, ce serait donc à double sens, ou réciproque, l’Un appelle l’Autre, ou, et par écho, l’Autre, l’Un, dans une espèce de résonance métaphysique, ou mystique, d’identité par Nature, par Genèse (?), ou l’Un se perdrait ou ne pourrait exister, sans l’Autre.
L’Homme, sa nature ontologique, (indépendamment de nos petits repères culturelles ou religieux assez mesquins) ne cesse d’appeler Dieu, le Mystère, ou l’Inconnu ...
Je ne saurais dire le mot qu’il conviendrait bien qu’ayant connu, sans l’avoir complétement voulu je dois dire, un peu malgré moi, mais pas tout à fait car j’étais pèlerin quémandant dans ma jeunesse sur ce chemin incertain de Vérité encore à un stade improbable à ce moment, d’avoir été surpris et totalement dérouté par une communion que je dirais mystique, faute d’avoir d’autre mot ...
Je suis désolé pour toi arthes, comme pour d’autres qui me liraient, de ne pouvoir m’étendre et disserter sur ce qui me plongea une nuit sans aucun retour possible dans une perception hors du commun et du doute d’un Au-Delà ... qui me dépasse encore complétement bien que ma chair, mon esprit, mon âme en aient été témoins. Peut-être puis-je peut-être laisser par ce témoignage un p’tit bout d’océan d’Infini, et de certitude qui m’habite et qu’il puisse servir aux cheminants de toutes espèces.
Pour raccrocher au sujet de l’article de CLAIRVAUX les querelles entre religions me semblent si dérisoires par rapport à cette expérience