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Commentaire de Nick Corey

sur La pensée libertarienne (4) : Critique de la conception libertarienne de la société (1ère partie)


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Nick Corey 10 juin 2018 14:27

@Hervé Hum

Votre point est intéressant et met en lumière un grosse sottise libertarienne.


Le prix découle de la valeur et non l’inverse.
C’est pourtant du bon sens, nous sommes d’accord. Et pourtant, les libéraux voudraient que ce soit le marché qui détermine la valeur à partir des prix - c’est terrible.
Ils diront alors que le marché prend en compte l’usage, puisque le prix est le résultat de l’offre et de la demande. Mais ils ne répondent pas aux problèmes que posent la neutralité du marché. Rien ne justifie pourtant qu’il faille tout traduire en terme d’argent.

Pour ce qui est de l’affection - Valeur et prix sont-ils les concepts les plus adéquats pour aborder la notion d’affection ? On peut en douter fortement.
Parler de valeur affective apporte une orientation précise à la sémantique, et je ne sais pas si le concept est réellement pertinent. Comme je le dis dans l’article, tout ce développement sur la valeur affective démontre surtout l’embarras de Mises. Il veut faire de la traduction tarifaire des choses une règle simple applicable à tout, mais il ne peut nier que ce n’est pas possible. Alors il pose le concept de valeur affective qui est voué à l’échec dans la cohérence générale qu’il fabrique.
Mais tant qu’on n’a pas posé d’autres questions, on ne peut parler de valeur affective. Déjà, il faut déblayer tous ces concepts : affection, affect, émotions, sentiments, passion etc. Quels rôles ont-ils dans nos vie ? Comment surgissent-ils ? Comment contrôler les siens ? Ceux des autres ? etc. Tout ça est plus essentiel que l’argent, mais une fois de plus le libertarien dira que c’est idéologique, subjectif, que ça ne concerne pas la politique ni l’économie, etc.
Au bout du compte, la pensée libertarienne tend à exclure tout ce qui ne parle d’argent en prétendant que la plupart des sciences humaines sont des affaires de charlatan.

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