@njama
« Même la pape Benoît XVI reconnaît qu’il n’y a aucune certitude sur ce que vous affirmez »
Comme je vous l’ai déjà écrit, vous confondez l’évangile de Jean avec l’apocalypse.
Par ailleurs, chaque rencontre avec le Christ confirme le texte des Evangiles, Evangile de Jean compris. Je ne vois pas le pape contredire Jésus. Mais c’est une validation interne qui ne compte pas pour l’extérieur. Aussi la science garde tout son intérêt.
« LA « science » a bien d’autres chats à fouetter que de se prononcer sur l’authenticité et la validité de textes « religieux » »
Peut-être dans les pays Musulmans, mais en occident, la liberté de penser va jusqu’à la liberté de critiquer. Les philosophes des lumières ont attaqué le Christianisme au XVIIIème siècle et il a bien fallu départager les points de vues.
Je vous renvoie à l’étude d’Elian Cuviliier sur le sujet : « Pierre Gibert dont la thèse est que l’on trouve les racines d’une lecture historique et critique de la Bible chez des érudits croyants entre le XVe et le XVIIIe siècle. Leur souci était de rendre compte de la vérité biblique en la soumettant aux questions historiques que le savoir de leur époque faisait émerger [...] Côté catholique, c’est l’oratorien Richard Simon (1638-1712) qui inaugure une exégèse historique au véritable sens du terme ». Vous voyez, ce n’est pas nouveau.
La science c’est aussi l’histoire, l’archéologie, la philologie, la linguistique dans la mesure où ces matières utilisent des méthodes rigoureuses d’investigation.
Contrairement à ce que vous pensez, le sujet est d’importance puisque la liberté religieuse permet de penser ce que vous voulez et seule la science est apte à ramener la paix et départageant les opinions.
« des théologiens érudits catholiques ? dont on sait qu’ils ne sont pas vierges de liens d’intérêts, et donc partiaux par nature »
Tout de suite les attaques des personnes. Il est évident que les catholiques se sentent concernés par ces études, y compris sur les autres religions, mais ils ne sont pas les seuls. Les résultats des études étant publiés, tout scientifique peut critiquer et proposer une autre théorie, s’il dispose d’éléments probants. Sur l’histoire de l’islam, je citerai par exemple les travaux de Françoise Micheau de la Sorbonne qui n’affiche aucune conviction religieuse et qui confirme largement, sur le plan historique, les travaux des exégètes chrétiens. Bien évidement les historiens Musulmans ont parfaitement le droit de critiquer ses travaux, s’ils disposent d’éléments plus probants. S’il veulent utiliser la Sirah, il faut préalablement qu’ils en établissent le caractère scientifique par des recoupements, y compris avec des textes extérieurs à l’islam, d’autant plus qu’ils sont largement plus nombreux que les textes internes qui ont presque tous disparu. La non-fiabilité des isnad a largement été démontrée par l’étude de Hela Ouardi.